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MICHEL CHARTRAND

Texte de Wikipédia

 

Michel Chartrand (20 décembre 1916 - 12 avril 2010) est un syndicaliste québécois et militant socialiste.

Né à Outremont, formé comme typographe, il devient militant syndical à partir de la fin des années 1940. Durant la Grande noirceur, il participe à toutes les grandes manifestations ouvrières, dont la grève de l'amiante en 1949, de Louiseville en 1952et de Murdochville en 1957. En 1968, il devient président du Conseil central des syndicats nationaux de Montréal (CCSNM) de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qu'il quittera en 1978. En 1970, pendant la Crise d’octobre, il est arrêté et emprisonné quatre mois.

À partir des années 1980, il milite principalement pour les droits des travailleurs et travailleuses accidentés; il est l’instigateur de Fondation pour l’aide aux travailleuses et les travailleurs accidentés (FATA) en 1983 où il travaillera bénévolement jusqu'en 1988.

Michel Chartrand est considéré comme un ambassadeur de la justice sociale au Québec, un détracteur du capitalisme4 et de l'impérialisme et surtout comme l'une des figures de proue du syndicalisme québécois. Il était marié à la militante pacifiste et écrivaine féministe Simonne Monet-Chartrand.

Militantisme syndical (1949-1967

« Arrête de shaker tu vas me manquer, crisse. »

— Michel Chartrand (en s'adressant au policier qui l'avait en joue), Michel Chartrand : la colère du juste, 1968-200310.

En 1948, Simonne Monet Chartrand lui donne son cinquième enfant, et l'année suivante, il quitte pour la région d'Asbestos pour participer à la grève de l'asbestos des mineurs locaux. Cet événement s'inscrit dans la période de l'histoire du Québec que l'on a nommée la grande noirceur. Cette période marque un début de la syndicalisation au Québec pour contrer les politiques autoritaires, conservatrices, hautement patronales ainsi que la répression pratiquée par le régime de l'Union nationale de Maurice Duplessis, alors au pouvoir.

En 1950 il devient actif au sein de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC), qui deviendra la CSN en 1960. Impliqué dans quelques opérations syndicales en 1953 il devient membre de l'exécutif de la CTCC. On le congédie après un conflit interne. Il fait appel et un tribunal, présidé par Pierre Trudeau, rend un verdict en sa faveur et le confirme dans ses fonctions à l'exécutif.

En 1954, Michel Chartrand pose sa candidature au poste de secrétaire-général de la CTCC, il sera défait par Jean Marchand. En 1956 il se joint à la branche québécoise de la Fédération du Commonwealth Coopératif (FCC) un parti social-démocrate canadien dont la chef québécoise est alors Thérèse Casgrain. Il est délégué du Québec lors du congrès du parti à WinnipegManitoba. Chartrand porta l'étendard de ce parti lors des élections de 1956 au Québec.

Chartrand subit un cuisant échec, un avant-goût de ses quelques incursions dans le domaine politique. Son travail syndical l'a placé en tête d'affiche de plusieurs importantes interventions, lors de grèves hautement médiatisées.

Chartrand a tenté de se faire élire à Arvida, au Saguenay, sous la bannière du CCF lors de l'élection fédérale de 1958 dans la circonscription de Lapointe. Malgré une base syndicale qui lui est acquise, il perd par une marge substantielle.

En 1959, il sollicite encore l'électorat lors d'une élection partielle, dans le comté de Lac-Saint-Jean, où il est encore une fois rejeté par une forte majorité. Sa frustration devient de plus en plus évidente, par ses remarques extrémistes. En 1959, le syndicat le force à se retirer du comité exécutif de celui-ci. On l'engage alors à l'imprimerie du CCF, il participe toutefois en tant que délégué au congrès de Winnipeg. En 1970, alors qu'il est au sommet de sa carrière, il aurait fait l'objet de menaces mafieuses11.

En 1998, il est candidat du Rassemblement pour l'alternative progressiste (RAP), ancêtre de l'Union des forces progressistes (UFP), à l'élection provinciale dans la même circonscription que le premier ministre du Québec d'alors, Lucien Bouchard. Au slogan « Déficit zéro ! » de ce dernier, Michel Chartrand répond : « Pauvreté zéro ! » Il termine en troisième position.

« Il a toujours été pour la révolution un peu partout, mais il est absolument et partout contre la guerre. »


Derniers combats (1993-2010) 

En 1998, il est candidat à une élection dans Jonquière contre le premier ministre Lucien Bouchard, chantre du déficit zéro; il fera campagne pour la Pauvreté zéro et promeut le revenu de citoyenneté. En 1999, il publie, avec Michel Bernard, un Manifeste pour un revenu de citoyenneté et fait, à 83 ans, une tournée du Québec pour expliquer la nécessité d'un revenu de citoyenneté, dans 130 activités, il rencontre près de 20 000 personnes.

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