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Louis-Joseph Papineau

Textes et photos provenant de wikipédia

Louis-Joseph Papineau, né le 7 octobre 1786 à Montréal et mort le 23 septembre 1871 à Montebello est un homme politiqueavocat et seigneur de La Petite-Nation. Il est le fils de Joseph Papineau, le beau-père de Napoléon Bourassa et le grand-père du journaliste Henri Bourassa.

Député durant 28 ans et président de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada durant 22 ans, il est à la tête du Parti canadien qui lutte pour des réformes constitutionnelles fondées sur les principes britanniques. Lorsque sa tête est mise à prix en 1837, il passe aux États-Unis, et plus tard en France. Il ne revient au pays qu'après l'amnistie générale de 1845. C'est aussi de ce personnage que vient la célèbre expression : « La tête à Papineau ». Il reste, aujourd'hui encore, l'un des grands symboles du nationalisme québécois.

Il sert comme officier de milice du Bas-Canada. Il est Capitaine au 5e Bataillon de la Milice d'Élite et Incorporée le 6 octobre 1812. Lieutenant au 2e Bataillon Montréal le 3 avril 1811 ; enseigne le 1er août 1803. Assistant juge avocat. Le 23 décembre 1813, il remplace Louis Lévesque comme juge-avocat.

Suivant les traces de son père, il délaisse quelque peu la pratique du droit et s'implique en politique. Élu dans le comté de Kent à l'élection générale de 1808, il entre au Parlement du Bas-Canada. Il se joint au Parti canadien qui est largement majoritaire en chambre.

Le 21 janvier 1815, il est élu Orateur (speaker, c'est-à-dire président) de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. La même année, il succède à Pierre-Stanislas Bédard et devient chef du Parti canadien. Il poursuit la politique du parti qui lutte contre le favoritisme dans l'attribution des postes de fonctionnaires et dénonce les abus des conseils législatif et exécutif nommés par le gouverneur. En 1820, il refuse une place dans le conseil législatif formé par le gouverneur Dalhousie.

Au début de sa carrière politique, Papineau est un monarchiste convaincu, adepte des thèses d'Edmund Burke, qui appuyait le système politique britannique et n'avait pas alors d'intérêt pour celui des États-Unis. À l'occasion de la mort du roi George III du Royaume-Uni en 1820, il prononça un discours contre la France de Louis XV et pour le régime britannique dont des copies circulèrent jusqu'en Angleterre4.

En décembre 1822, il part pour Londres avec John Neilson dans le but de présenter une pétition de quelque 80 000 noms contre le projet d'union du Haut et du Bas-Canada soumis en secret à la Chambre des communes de Londres par des représentants du commerce et de l'administration publique, en juillet de la même année.

En 1826, il se retrouve à la tête du Parti patriote, un parti canadien réformé et jugé plus radical par plusieurs politiciens de l'époque.

En 1831, il contribue, par son rôle prépondérant dans l'Assemblée, à faire voter une loi garantissant l'égalité politique de tous les citoyens, sans égard à la religion. Ceci permit entre autres aux Juifs de tenir des registres civils dans le pays et d'accéder aux fonctions publiques. Cette loi fut un précédent dans l'histoire de l'Empire britannique.

Dans La Minerve du 3 février 1834, Papineau dénonce le fait que certaines femmes propriétaires utilisent un vide juridique de l'Acte constitutionnel de 1791 qui leur permet de voter aux élections et il écrit : « Il est odieux de voir traîner aux hustings des femmes par leurs maris, des filles par leurs pères souvent contre leur volonté. L’intérêt public, la décence, la modestie du sexe exigent que ces scandales ne se répètent plus ». En 1849, le gouvernement La Fontaine-Baldwin « corrige cette irrégularité historique en interdisant aux femmes de voter ».

Il participe au comité qui rédige les 92 résolutions, votées par l'Assemblée législative le 21 février 1834.

Louis-Joseph Papineau a fait un discours lors du débat parlementaire qui se nomme Les Quatre-vingt-douze résolutions (1834). Ce discours a été fait le 18 février 1834 à la Chambre, à la suite de la présentation des Quatre-vingt-douze résolutions faites par Louis-Joseph Papineau, Elzéar Bédard et Augustin-Norbert Morin, à la Chambre par Elzéar Bédard, le 17 février 1834. Ce manifeste a été fait à l’occasion de l’état de crise politique, économique et sociale dans la colonie du Bas-Canada. Ce discours politique a été fait afin de convaincre les gens de la Chambre d’envoyer ce manifeste au Roi du Royaume-Uni pour ainsi voir des changements dans la façon de diriger la colonie par le régime britannique, avoir la responsabilité ministérielle, voir transformer le Conseil législatif en Conseil électif, dénoncer la corruption des fonctionnaires, du gouverneur et du système parlementaire qui n’est pas démocratique, avoir le respect de la langue française et celui de la religion catholique, etc. À la Chambre, il y a les radicaux et les modérés du Parti patriote ainsi que les bureaucrates. C’est à eux que s’adresse ce discours. Avec le discours, on peut découvrir une image du nationalisme bas-canadien de la part de Louis-Joseph Papineau. Celui-ci aime son pays, c’est la raison pour laquelle il veut le défendre. Il veut voir changer l’administration du gouvernement du Bas-Canada. Il veut aussi le bien du pays autant sur le plan moral, administratif, économique, politique, etc. Finalement, il dénonce la corruption du parti ministériel, une menace pour le Bas-Canada.

Après l'arrivée des 10 résolutions de Russell au Bas-Canada le 6 mars, il prend la direction du mouvement de contestation du peuple et participe à de nombreuses assemblées populaires. Il préconise une solution négociée et non-violente et fonde espoir sur le fait que les Britanniques, fort de leur expérience avec la colonie Américaine en 1776, agiront différemment avec le Canada8. Entre autres action pacifique, il préside le comité qui organise le boycott des produits britanniques dans la colonie. Le 15 novembre 1837, il crée le Conseil des patriotes avec Edmund Bailey O'Callaghan.

Il quitte Montréal le 16 novembre 1837 après que le gouverneur Gosford ait ordonné la mise à prix des principaux chefs patriotes. (Voir Rébellion des Patriotes) Il gagnera alors la région du Richelieu où il sera reçu chez des proches. Papineau s'exilera aux États-Unis et en France durant 7 ans.

À son arrivée aux États-Unis, il est accueilli à la maison familiale de son ami, le juge Reuben Hyde Walworth, à Saratoga dans l'État de New York. Il s'affaire ensuite à faire passer sa femme et ses enfants aux États-Unis. Pendant un certain temps, il tente d'obtenir l'appui du président américain Martin Van Buren, mais sans succès.

Le 8 février 1839, il quitte New York pour Paris, où il espère gagner l'appui de la France à la cause du Canada français. Au mois de mai, il publie l'Histoire de l'insurrection du Canada en réfutation du Rapport de Lord Durham dans la revue Progrès. Malgré les sympathies de plusieurs politiciens influents dont Lamartine et Lamennais, la France de Louis-Philippe reste neutre dans le conflit entre la Grande-Bretagne et ses colonies canadiennes. Il quitte la France en 1845.

 

RETOUR EN POLITIQUE

 

En 1848, il est élu au nouveau Parlement du Canada-Uni dans le comté de Saint-Maurice. En sérieux désaccord avec la politique du parti réformiste de Louis-Hippolyte La Fontaine, il rompt les rangs et se fait député indépendant. Républicain convaincu, inspiré des Républiques des États-Unis et de France (il séjourna d'ailleurs dans ces deux pays), il soutient le mouvement annexionniste. Pourtant, l'élan qu'il donnait au mouvement des Patriotes allait plutôt dans le sens d'une indépendance du Bas-Canada, du moins à long terme. Mais devant l'imposition de l'Acte d'Union en 1840, il est d'avis que le statut d'État dans la fédération américaine serait préférable pour ses compatriotes de l'ex-Bas-Canada. En 1856, il prophétisera un Nouveau Monde républicain, humanitaire et multilingue, formé de nations confédérées du pôle Nord à la Terre de Feu.

Toujours en rupture avec le parti mené par Lafontaine, il participe à la création du Parti rouge. Il est défait à l'élection de 1851, mais est toutefois élu lors des élections complémentaires l'année suivante. Il ne se présente pas comme candidat aux élections de 1854.

Il se retire de la vie publique peu après et ne réapparait que pour tenir une conférence à l'Institut canadien de Montréal en décembre 1867.

Il meurt à son manoir de Montebello le 25 septembre 187

Papineau est resté comme l'une des grandes personnalités politiques québécoises du xixe siècle.

Dans un livre publié en 2003, aux éditions du Septentrion: Mensonges et vérités dans les Souvenirs de Félix Poutré10, Marc Collin démontre que l'image du Papineau des Rébellions qui part fut dénaturée dans cette pièce de théâtre (Échappé de la potence : souvenir d'un prisonnier d'État canadien en 1838).

Philippe Aubert de Gaspé, traduisant un sentiment répandu chez les Canadiens français de l'époque, écrit au sujet de Papineau dans ses Mémoires: « La vie politique de ce grand homme est gravée, par le burin de l'histoire, en caractères indélébiles; les luttes qu'il a soutenues pour conserver intacte une constitution octroyée par la Grande-Bretagne, et dont l'oligarchie du Canada s'efforçait depuis longtemps d'arracher lambeaux sur lambeaux, sont inscrites en lettres de feu dans le cœur de ses compatriotes12 ».

Le 21 octobre 2012, Pauline Marois, première ministre du Québec, inaugure un monument à sa mémoire à Saint-Denis-sur-Richelieu.

LA FAMILLE DE PAPINEAU

M. Papineau a épousé Julie Bruneau (devenue Julie Papineau) à Québec le 29 avril 1818. Ensemble ils ont 9 enfants, dont 5 atteignirent l'âge adulte

Julie Bruneau  Louis-Joseph            Amédée Papineau             Lactance                       Louis-Joseph         Azélie et Napoléon  Bourassa

Il est intéressant de noter qu’Azélie fut mariée au peintre et architecte Napoleon Bourassa (1827-1916) et que parmi leurs enfants, on compte le célèbre journaliste Henri Bourassa, fondateur du journal Le Devoir.

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