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Les partis politiques du Québec 2

Le parti Québécois

Texte provenant de Wikipédia

 Le Parti québécois (PQ) est un parti politique québécois, œuvrant sur la scène provinciale, qui préconise l'indépendance du Québec et la protection de la langue française. Il a pris le pouvoir la première fois à la suite de l'élection de 1976 et forme depuis 2014 l'opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec. Depuis le 7 octobre 2016, il est dirigé par Jean-François Lisée.

Un membre de ce parti est appelé « péquiste ». En 2016, le parti compte environ 90 000 membres

  

 Le Parti québécois est né de la fusion, le 11 octobre 1968 du Mouvement Souveraineté-Association (MSA) de René Lévesque et du Ralliement national (RN) de Gilles Grégoire. Cette fusion est le fruit d'intenses négociations entre les chefs des trois principaux mouvements politiques indépendantistes durant une bonne partie de l'année 1968.

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Selon le biographe de René Lévesque, Pierre Godin, le futur chef du PQ voit immédiatement l'avantage d'une fusion entre le MSA, qui est surtout montréalais, et formé de transfuges du Parti libéral et du RN, formé d'ex-créditistes et surtout présent dans les régions de la Gaspésie, de l'Abitibi et du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Si le mariage entre le MSA et le RN se conclut rapidement, au cours de deux rencontres tenues à Montréal en juin 1968, en revanche, la convergence entre Lévesque et le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) de Pierre Bourgault se heurtera à plusieurs difficultés.

L'indéfectibilité du RIN sur l'unilinguisme français d'un Québec souverain, ses positions socialistes en matière économique et la manifestation violente du défilé de la Saint-Jean-Baptiste à Montréal en 1968 excluent pour Lévesque toute possibilité de fusion avec le RIN. Il accepte cependant que les militants Rinistes s'inscrivent à titre individuel au nouveau parti politique, ce qui était déjà le cas.

Le congrès de fondation du Parti québécois se déroule du 11 au 14 octobre 1968 au Colisée de Québec. Fort de 14 280 membres dès sa fondation, les militants ratifient les quatre grandes orientations fondamentales du parti, telles que dévoilées en août : « création d'un État souverain de langue française, instauration d'une authentique démocratie, reconnaissance des droits scolaires de la minorité anglophone et association économique avec le reste du Canada. ».

Restait la question du nom à donner au nouveau parti. René Lévesque appuyait l'utilisation d'un nom qui utiliserait le mot « souveraineté », comme « Parti souverainiste », « Parti souveraineté-association » ou « Parti du peuple souverain ». Quatre des cinq noms qui étaient proposés au congrès de Québec comprenaient d'ailleurs l'expression. Cependant, Gilles Grégoire, avec la complicité d'anciens ministres, réussit à obtenir des organisateurs l'ajout d'une ligne blanche sur le bulletin de vote distribué aux délégués. L'appellation Parti québécois se classe parmi les trois finalistes. Il est finalement ratifié par le congrès au deuxième tour de scrutin, après un vote à main levée.

Après quelques hésitations, Lévesque se rallie finalement au nom après en avoir été convaincu par le psychiatre et futur ministre Camille Laurin, pour qui ce nom avait une valeur thérapeutique puisqu'elle renforçait l'identité incertaine des Québécois.

Deux semaines après le congrès de fondation du PQ, le 26 octobre 1968, Pierre Bourgault et André D'Allemagne proposent la dissolution du RIN et recommandent aux 14 000 membres de leur formation politique d'adhérer à la nouvelle coalition souverainiste

Le Parti québécois a participé pour la première fois aux élections générales le 29 avril 1970, où sept députés sont élus, mais pas son chef, René Lévesque. En 1971, lors du troisième congrès national, René Lévesque menace de démissionner si une résolution reconnaissant les droits linguistiques de la minorité anglophone n'est pas adoptée. Aux élections générales du 29 octobre 1973, six députés sont élus et le parti devient l'Opposition officielle ; René Lévesque n'est cependant pas élu dans son comté. Le Parti québécois remporte les élections provinciales du 15 novembre 1976 avec 41,4 % des voix et l'élection de 71 députés ; René Levesque est élu dans le comté de Taillon et devient premier ministre. L'engagement est pris de soumettre, par voie référendaire, l'option souverainiste.

Le premier gouvernement du PQ fut surnommé la « République des professeurs » à cause du nombre élevé de ses membres qui étaient professeurs d'université. Le PQ fut un des premiers gouvernements au sein du Canada à reconnaître le droit à l'autonomie gouvernementale aux Premières Nations. Durant son premier mandat, le PQ a voté la Loi sur les consultations populaires, la Loi régissant le financement des partis politiques, ainsi que la Charte de la langue française (loi 101).

Selon l'avis même des militants, le Parti québécois serait une analogie au Parti canadien, un parti révolutionnaire dirigé par Louis-Joseph Papineau. Pour cette raison, plusieurs ont vu en Lévesque un « nouveau Papineau ».

Le Parti québécois a tenu deux référendums sur la souveraineté du Québec. Le 1er novembre 1979 est déposé à l'Assemblée nationale le Livre Blanc du projet de Souveraineté-Association. Le premier référendum se tint le 20 mai 1980. Il se solda par une victoire de l'option fédéraliste dans une proportion d'environ 59 %. Par contre, le PQ remporta les élections provinciales du 13 avril 1981.

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Le 30 octobre 1995, la population du Québec fut à nouveau consultée sur la question de la Souveraineté-AssociationJacques Parizeau, alors Premier ministre du Québec et chef du Parti québécois, déclara en entrevue à Stéphan Bureau qu'il donnerait sa démission en cas de défaite. C'est ce qui arriva, l'option fédéraliste ayant remporté la victoire par moins d'un pour cent des suffrages. La question du référendum de 1995 était : « Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l'avenir du Québec et de l'entente signée le 12 juin 1995 ? »

Le texte de l'entente tripartite (l'entente signée le 12 juin 1995), signée par Jacques Parizeau, du Parti québécois, Lucien Bouchard, chef du Bloc québécois, et Mario Dumont de l'Action démocratique du Québec, a été envoyé à tous les domiciles au Québec quelques semaines avant le vote. Plusieurs fédéralistes pensent cependant que la question n'était pas claire. Le texte de l'entente proposait qu'advenant une victoire du Oui au référendum, une période de négociations de 2 ans serait amorcée entre le Canada et le négociateur en chef du Québec, Lucien Bouchard (qui n'est désigné négociateur que quelques semaines avant le jour du vote). Les négociations déboucheraient sur un partenariat économique entre le Québec souverain et le Canada, même si le Canada n'avait aucune obligation de négocier.

Le Parti québécois est un parti qui se définit comme étant social-démocrate et nationaliste spécialisé dans l'expertise internationale. Il est traditionnellement plus à gauche sur l'échiquier politique québécois en matière d'économie (où il préconise une approche plus interventionniste de l'État). Il est toutefois arrivé que le parti prenne une orientation économique de centre droit, notamment sous la direction de Lucien Bouchard (1996-2001), moment où plusieurs coupures budgétaires visant à amincir la taille de l'État eurent lieu.

Avec l'arrivée de Bernard Landry à la tête du PQ, le parti a retrouvé ses formes de centre gauche.

Depuis les années 1970, de multiples propositions ont été émises pour l'adoption d'un mode de scrutin à représentation proportionnelle. Toutefois, les gouvernements se sont succédé et aucun n'a voulu faire adopter un tel projet de loi. En 1984, René Lévesque prépara un projet de loi prévoyant un mode de scrutin à représentation proportionnelle des régions, mais la majorité de son cabinet s'y opposa. Dans la deuxième moitié des années 1990, le Parti québécois a adopté une orientation plus centriste.

En 1996Lucien Bouchard a fait le saut en politique provinciale pour devenir chef du parti et Premier ministre du Québec.

En 2004Pierre Dubuc a créé le SPQ Libre, un mouvement progressiste à l'intérieur du Parti québécois. À l'automne 2005, M. Dubuc fut candidat à la direction du parti. Après son élimination de la course, ses partisans se sont rassemblés autour de Pauline Marois, considérée comme étant plus progressiste que son rival, André Boisclair. Celui-ci, devenu chef du parti en 2005, n'a jamais caché ses idées dites plus néolibérales.

Par Rantes — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6464175

En 2006, il s'est opposé à une proposition adoptée par les militants qui préconisaient la nationalisation de l'énergie éolienne au Québec. Il essaya également de prendre ses distances avec les syndicats, traditionnellement acquis en majorité au parti. Ce mouvement vers la droite ne réussit pas au Parti québécois et le parti subit une cuisante défaite aux élections générales de mars 2007 (le PQ tomba à 36 sièges et ne récolta que 28,35 % des voix, son plus faible score depuis 1973). M. Boisclair démissionna le 8 mai 2007.

Le Québec, sous la gouvernance du PQ, s'est doté d'importants outils de justice sociale, de développement économique et d'intégrité. En voici quelques exemples :

C'est aussi le Parti québécois qui fit élire le premier Noir à l'Assemblée Nationale, Jean Alfred, en 1976, ainsi que le premier Autochtone depuis l'obtention du droit de vote des Premières Nations en 1969, Alexis Wawanoloath, lors de l'élection québécoise de 2007. En 1981, c'est le Parti québécois qui fit élire et nomma ministre la première femme enceinte, Pauline Marois (qui était alors enceinte de 8 mois).

En 2012 c'est également le Parti québécois qui fera élire la première femme première ministre du Québec, Pauline Marois.

C'est également sous un gouvernement du Parti québécois que fut atteint le premier équilibre budgétaire en 40 ans ainsi que le premier remboursement d'une partie de la dette, soit 500 millions de dollar, alors que Pauline Marois était ministre des Finances.

Le gouvernement du Parti québécois est aussi l'instigateur du dossier « Mourir dans la dignité », visant à légaliser l'aide médicale à mourir. Le projet de loi 52 fut finalement adopté sous les libéraux en juin 2014.

Protection de la langue française.

 

À la suite d'une Commission d'enquête (de 1968 à 1972) sur la langue et les droits linguistiques au Québec, dans la foulée de la Révolution tranquille, le 31 juillet 1974, donc avant l'arrivée au pouvoir du Parti québécois (le premier ministre à cette époque étant Robert Bourassa, du Parti libéral du Québec), la Loi sur la langue officielle (« Loi 22 ») a été sanctionnée, faisant ainsi du français la seule langue officielle du Québec.

La Charte de la langue française (« Loi 101 ») fut quant à elle proposée par René Lévesque, premier ministre du Québec à cette époque, et adoptée le 26 août 1977. La première version de la Charte de la langue française (« Loi 101 ») fut l'objet d'une controverse sur sa réglementation de l'affichage commercial qui imposait l'unilinguisme français sur les enseignes extérieures. Cette loi fut grandement modifiée par les libéraux en 1993 avec la Loi 86 qui l'harmonisa avec l'Arrêt FORD, un jugement rendu par la Cour suprême le 15 décembre 1988 (une dérogation de cinq ans avait été obtenue par l'Assemblée nationale avec la Loi 178).

 

Aujourd'hui, l'affichage peut être fait en n'importe quelle langue, dans la mesure où le français est prédominant (dans la pratique, ceci signifie que le texte en français doit être sensiblement plus grand que le texte dans une autre langue ; mais il est courant que cette règle ne soit pas respectée). Par contre, le français peut être complètement absent lorsqu'il s'agit de publicité véhiculée par des organes d'information diffusant dans une langue autre que le français (ex. : une publicité pour un journal anglophone). La Charte de la langue française ne concerne cependant pas que l'affichage, elle encadre aussi les modalités d'accès à l'école en langue anglaise, par exemple. La Charte de la langue française est souvent citée par son numéro, la « Loi 101 »

Alain Patenaude

Mon opinion personnelle sur le parti Québécois.

Je vais commencer en vous disant que je suis un indépendantiste dans l’âme sans être un péquiste convaincu. Je crois que cette idéologie nationaliste qu’est le projet de souveraineté devrait être un projet apolitique. Je ne suis pas sûr que le parti québécois, nonobstant l’époque de Jacques Parizeau comme premier ministre, ait été assez convaincant pour le vendre aux Québécois. Reste que l’indépendance fut un beau projet pour le Québec. Il aurait été viable. Tout le monde incite ses enfants, après l’adolescence, à quitter le foyer familial pour voler de leurs propres ailes. Nous sommes une société distincte et francophone au milieu d’une mer anglophone. Nous avons le droit d’être ce que nous sommes.

À ses débuts, le PQ a été un parti créatif et révolutionnaire qui a fait changer les choses au Québec. Dans les années 60, il a été l’aboutissement d’un rejet du fédéralisme canadien qui a toujours tenté de s’approprier nos richesses gratuitement en nous exploitant sans gêne.

Le projet de souveraineté qui nous a été proposé dans les années 60-70 était libérateur et très cohérent. Le Québec sortait d’une grande noirceur où la dictature démocratique de Duplessis avait laissé les francophones du Québec aux prises avec un sentiment de culpabilité généralisé de parler français. Les Anglais avaient tous les postes importants et les francophones étaient traités comme des esclaves de bas niveau.

L’Église et le gouvernement avaient très mal traité les francophones du Québec, en leur faisant peur des répercussions d’un Dieu vengeur et incohérent, s’ils ne votaient pas du bon bord. Mais dans la réalité, les autorités maintenaient les propriétaires du Québec dans l’ignorance pour mieux exploiter leurs biens.  

Le fondateur du PQ René Lévesque a été un démocrate dans tous les sens du terme. Toute personne connaissant l’histoire du Québec et du Canada sait très bien que la souveraineté du Québec serait avantageuse pour nous à bien des niveaux. Le reste du Canada ne veut pas d’un Québec indépendant, car il sait ce qu’il perdrait en richesses. Le fleuve St-Laurent est sur notre territoire et le Canada y fait passer ses bateaux sans payer des redevances au Québec. Vous pensez vraiment que le Canada ne voudrait pas négocier avec le Québec, s’il devenait indépendant?

Lors de l’élaboration de ce projet indépendantiste, Jacques Parizeau le ministre des Finances de Lévesque voulait proposer une déclaration unilatérale d’un Québec indépendant sans tambour ni trompette. Lévesque n’a jamais voulu prendre ce genre de décision antidémocratique. Il tenait à demander la permission au peuple. Il voulait que les Québécois décident de leur sort. Je pense qu’il n’avait pas calculé le faible degré de connaissance politique des citoyens envers ce projet. Il a surestimé les Québécois. En fait, une majorité de Québécois n’avaient aucune idée des avantages ou des désavantages d’un tel projet.

Au premier référendum en 1980, Trudeau et Chrétien n’ont pas arrêté de faire peur aux Québécois. Ils laissaient faussement entendre aux personnes âgées que si le Québec se séparait, ils allaient perdre leurs chèques de pensions de vieillesse et bien d’autres avantages. La peur divise et les Québécois ont dit « non ».

 Pendant la campagne du référendum de 1980,  le premier ministre canadien Trudeau a fait des promesses aux Québécois. Il leur a dit que s’ils votaient  « NON » au référendum, il y aurait des changements majeurs en faveur du Québec. Donc, les péquistes avaient raison de dire que le Québec était vraiment ostracisé puisque Trudeau promettait de faire des changements.

Une autre raison de l’échec fut la question référendaire qui n’en finissait plus. Les adversaires y ont vu un piège. 

« « Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples ; cette entente permettrait au Québec d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d’établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté, et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l’utilisation de la même monnaie ; aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l’accord de la population lors d’un autre référendum ; en conséquence, accordez-vous au Gouvernement du Québec le mandat de négocier l’entente proposée entre le Québec et le Canada ? »

Un référendum gagné aurait été une première étape de négociation avec le Canada. Le processus aurait suivi son cours. Le fédéral avait déjà menacé qu’il ne négocierait jamais avec le Québec s’il se séparait du Canada. Je pense que s’il avait été devant le fait accompli, le Canada aurait négocié. Trudeau, cachant mal sa haine contre les Québécois, aurait sûrement appelé l’armée pour faire peur aux Québécois. Mais Parizeau avait pensé à cette éventualité et il avait déjà sensibilisé la communauté internationale à cette éventualité.

Après avoir dit qu’il mettait son siège en jeu pour satisfaire le Québec, Trudeau a rapatrié la constitution sans la signature du Québec. Il a érigé sa ravageuse charte des droits et libertés, une espèce de condom institutionnel qui n’avait pour but que de fragiliser les colonnes de la loi 101 en ne lui permettant pas d’aller plus loin dans le giron constitutionnel. Au lieu de faire des changements pour intégrer le Québec dans la constitution, Trudeau a fait le contraire de ce qu’il avait promis. Toutes les provinces ont magouillé avec lui contre le Québec,  pendant que Lévesque dormait paisiblement dans un hôtel de Gatineau. Le rapatriement de la constitution a été ratifié sans la signature du Québec. Ce fut un manque de respect flagrant envers les Québécois qui n’a jamais été réparé à ce jour.

Depuis le dernier référendum de 1995, ce projet de séparation a été instrumentalisé par le PQ.  Il aurait du le prioriser en tout temps, au lieu d’en parler en cachette. Il y a eu un manque d’éducation sociale, au niveau de l’information. Le parti aurait du faire des études avec des chiffres à l’appui pour démontrer clairement les impacts positifs d’un tel projet. Avoir un projet économique exige des chiffres et des tendances. Avoir un projet de pays exige également des prédictions favorables.

 

Pendant les débats des chefs, au lieu d’être intransigeant face à leurs convictions, les chefs souverainistes semblaient souvent extrêmement gênés d’élaborer sur leurs convictions face aux adversaires. Je me souviens de Jean Charest ou de Philippe Couillard qui faisaient peur aux citoyens avec une possibilité que le PQ, s’il était élu, fasse un référendum sur la souveraineté. Ils savaient très bien que la peur était la meilleure arme pour diviser. Je me souviens d’une Pauline Marois qui évitait maladroitement de répondre aux questions du chef libéral, comme si l’indépendance du Québec était une magouille qu’il fallait garder secrète. Voilà pourquoi je dis que le PQ a instrumentalisé l’idée d’indépendance.

 Parizeau est le seul premier ministre qui a vraiment tout tenté de libérer le Québec. Il y a eu le référendum de 1995 qu’on nous a volé à grands coups de commandites et de fonds publics démesurés. Après la défaite, Parizeau a démissionné en disant des vérités que tout le monde a contestées. Pourtant la suite lui a donné raison. L’homme blessé et fatigué a laissé la place à Lucien Bouchard. Celui-ci n’a pas cru bon d’entreprendre un autre référendum. Il en voulait un gagnant. Pour qu’il soit gagnant, il aurait fallu qu’il y en ait un. Que ce soit Chrétien, Martin, Harper ou Trudeau, les premiers ministres canadiens ont tous délaissé le Québec en le marginalisant à petit feu. Je crois qu’une guerre secrète a été déclenchée pour s’assurer que le Québec ne puisse jamais se séparer du Canada.

Je crois sincèrement que le parti québécois est le seul parti qui pourrait nous amener à l’indépendance du Québec à court terme. Mais son épine dorsale est fragilisée par la division des votes entre trois partis politiques. Le PQ, Québec solidaire, la CAQ. Je crois que le Parti Québécois recherche le pouvoir plus que l’indépendance et c’est une opinion bien personnelle.

 Jean-François Lisée est maintenant le chef du Parti Québécois. Il a remis l’idée de la faire en 2022. Il y a quatre ans, Couillard s’est fait élire en criant le mot « Référendum ». Le parti libéral aura l’air ridicule s’il répète la même stratégie qu’en 2014. Entre vous et moi, qu’aura l’air le Québec dans cinq ans? Avec 50,000 immigrants par année, les francophones deviendront minoritaires. L’idée d’indépendance aurait été un beau projet, mais je ne crois pas que je le verrai de mon vivant. La souveraineté péquiste est morte de sa belle mort. Le laxisme de ses chefs a tué le projet. C’est ce que je pense. Les fédéralistes ont encore gagné. Je crois que les générations futures trouveront un autre moyen d’y arriver. La liberté n’a pas de frontières.

 

Alain Patenaude   

Québec-solidaire

Texte provenant de Wikipédia.

Québec solidaire est un parti politique québécois qui œuvre sur la scène politique provinciale du Québec. Sa plateforme écologisteprogressistedémocrateféministealtermondialistepluraliste et souverainiste le situe à gauche dans le spectre politique québécois. Manon Massé (intérim) et Andrés Fontecilla sont ses deux porte-paroles.

Formé le 4 février 2006 de la fusion de l'Union des forces progressistes et d'Option citoyenne, le parti fait élire son premier député, Amir Khadir, lors de l'élection générale de décembre 2008. Québec solidaire compte présentement deux élus à l’Assemblée nationale du Québec.

Québec solidaire est le fruit de la fusion en 2006 de deux entités politiques de gauche au Québec : l'Union des forces progressistes (UFP), parti fondé en 2002, et Option citoyenne, association fondée en 2004. Les principaux porte-paroles des deux organisations, Amir Khadir et Françoise David, sont devenus les premiers porte-paroles du nouveau parti.

 

Dès novembre 2004, les exécutifs de l'Union des forces progressistes et d'Option citoyenne avaient entamé des pourparlers en vue d'une fusion. À la fin de l'année 2005, en réponse au manifeste Pour un Québec lucide, un document appelant à s'attaquer collectivement au fardeau de la dette publique du Québec, plusieurs personnalités, dont les principaux dirigeants d'Option citoyenne et de l'UFP, Françoise David et Amir Khadir, signent le Manifeste pour un Québec solidaire. Le nom de ce manifeste est finalement repris lors du Congrès de fondation du nouveau parti : l'Union des forces progressistes et Option citoyenne deviennent « Québec solidaire ».

La fusion des entités fit face toutefois à des difficultés légales. Selon le Directeur général des élections du Québec, la fusion entre l'Union des forces progressistes et Option citoyenne n'était pas possible puisque cette dernière est une association et non un parti politique enregistré. La fusion des actifs de ces deux entités revient à un don financier d'une personne morale (Option citoyenne) à un parti politique (Union des forces progressistes), ce qui est illégal au Québec. Le 13 février 2006, le DGEQ a autorisé le changement de nom du parti Union des forces progressistes, qui est devenu Québec solidaire.

En 2008, Québec solidaire fait élire son premier député à l'Assemblée nationale du Québec. Lors de son assermentation, il profite de son discours pour critiquer la monarchie britannique et fait une comparaison entre le sort du Québec et celui connu autrefois par l'Irlande. À l'image de l'ancien poète et député de Mercier Gérald Godin, il souhaite défendre les « mal pris ».

Peu de temps après son élection, le député de Mercier accepte de participer à une manifestation contre le président sortant des États-UnisGeorge W. Bush. Lors de cet événement, il décide d'imiter le geste du journaliste irakien Muntadhar al Zaidi en lançant une chaussure sur une image représentant M. Bush. Certains critiquent alors une action qui ne serait pas digne d'un membre d'un Parlement élu.

À la suite des pertes colossales de 40 milliards de dollars enregistrées par la Caisse de dépôt et placement du Québec, Amir Khadir critique sévèrement le PDG sortant de la Caisse, Henri-Paul Rousseau, en commission parlementaire.

En juin 2009, le député Khadir, qui est également médecin, se porte à la défense du ministre de la Santé et des Services sociaux Yves Bolduc. Celui-ci s'était fait accuser par Gaétan Barrette, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, de ne pas se soucier du sort des femmes atteintes du cancer du sein.

Le député de Mercier se démarque notamment par ses recherches parlementaires consacrées au financement illégal des partis politiques. En mars 2010, il affirme que trois sociétés rattachées à Axor, une entreprise de génie-conseil, ont enfreint la Loi électorale en versant 150 000 $ au Parti libéral du Québec (113 500 $), au Parti québécois (34 000 $) et à l'Action démocratique du Québec (5 000 $). Au mois d'août, les trois entreprises ont reconnu leur faute et ont dû par conséquent payer une amende de 88 000 $9. En octobre de la même année, Amir Khadir accuse la société de génie-conseil Roche d'avoir recouru à des prête-noms entre 2000 et 2009 pour financer le Parti libéral (227 025 $), au pouvoir depuis 2003. Roche aurait aussi versé 8 860 $ au Parti québécois en 2008-2009.

À la suite de la parution du livre L’Affaire Michaud : Chronique d’une exécution parlementaire portant sur l'Affaire Michaud, Khadir affirme qu'Yves Michaud, un fervent souverainiste et ancien député de l'Assemblée nationale, fut injustement traité lorsque cette dernière a adopté unanimement une motion blâmant des propos soi-disant antisémites qu'il aurait tenus, ce qu'il a toujours nié. Le député de Mercier souhaite donc que l'Assemblée modifie son règlement pour qu'il ne soit plus possible de condamner les propos tenus par un citoyen.

En décembre 2010, il dépose un projet de loi visant à interdire la production et l'exportation d'amiante. Quelques jours plus tard, un sondage conclut qu'Amir Khadir est le politicien le plus aimé des Québécois, bénéficiant de près de 45 % d'opinions favorables contre 18 % d'opinions défavorables. Au cours du même mois, contrairement à la chef du PQ Pauline Marois, il refuse de condamner le Réseau de Résistance du Québécois, un mouvement indépendantiste « pur et dur », qui avait décidé de dévoiler publiquement la liste des principaux contributeurs financiers du Parti libéral du Québec.

Au même moment, Amir Khadir participe à une manifestation tenue devant un commerçant de son comté, Mercier, pour protester contre la vente de chaussures israéliennes. Cette manifestation s'est tenue conformément au mouvement international de boycott des produits israéliens, afin de critiquer la politique menée par Israël en Palestine. La participation d'Amir Khadir souleva toutefois bien des critiques.

En février 2011, M. Khadir dépose à l'Assemblée nationale une pétition forte de 247 379 signatures réclamant la démission du premier ministre libéral Jean Charest.

Contrairement aux autres partis politiques québécois qui sont représentés par un chef, Québec solidaire est représenté par deux porte-paroles, qui doivent obligatoirement être un homme et une femme. Françoise David et Amir Khadir ont été les deux premières personnes à occuper ces postes. 

En vue de l'élection générale de 2007, les délégués du parti décident de mettre Françoise David plus à l'avant, celle-ci devant devenir première ministre advenant l'élection d'un gouvernement solidaire. À partir de 2008, le parti procède à une spécialisation des responsabilités des deux porte-paroles : ainsi, Amir Khadir, devenu député, agit à titre de « leader de l'aile parlementaire » de Québec solidaire, alors que Françoise David devient la « leader de l'aile extraparlementaire » de la formation politique. Depuis 2013, les fonctions de porte-parole sont occupées respectivement par Françoise David, porte-parole parlementaire, et Andrés Fontecilla, porte-parole extraparlementaire.

La permanence du parti est assumée par le Comité de coordination national, composé de 16 personnes dont les deux porte-paroles, élues par le Congrès. Y siègent également le président et le secrétaire général du parti. Une personne de l'équipe des bénévoles de la permanence y siège également. Manon Massé y fait également sa marque depuis peu.

 

Les tâches généralement dévolues au chef sont réparties entre la présidente, le secrétaire général et les porte-paroles. Pierre-Paul St-Onge, le secrétaire général actuel, est en fonction depuis le congrès de mai 2013.

Dernièrement Gabriel Nadeau Dubois s’est présenté pour devenir Porte-parole et Françoise David a pris sa retraite.

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