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Alain Patenaude 

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Éditoriaux 4

'' Se faire ta propre opinion n'est déjà plus un comportement d'esclave ''

© 2017 Patenaude Rémillard

Serge Rémillard

20 décembre 2018

             Lettre à Madame Catherine Dorion

 

 

 

 

 

 

 

 

Chère dame,

Je réagis à froid à votre podcast[1] concernant le port du voile. Vous avez reproché aux Québécois d’avoir une aversion contre celles qui le portent. Les gens en général, ne vous en déplaise, ne veulent pas que des femmes qui ont des postes en position d’autorité dans la fonction publique comme les enseignantes, par exemple, ne puissent porter leur voile pendant les heures de travail. Les gens n’en ont rien à foutre des femmes voilées qui déambulent au marché ou simplement dans la rue. Mais votre propos est un mélange de tous les genres. Si vous connaissiez la communauté arabo-Musulmane, vous sauriez que le port du voile les divise autant qu’il divise les Québécois. Mais les médias ne leur donnent pas beaucoup de place pour s’exprimer. Ou serait-ce la peur de représailles?  Personnellement, j’ai bien hâte que le gouvernement procède pour légiférer sa loi sur la laïcité. Madame Dorion, je trouve que vous étalez facilement vos impressions sur la place publique, au nom d’une idéologie à géométrie variable. Vous semblez croire que le fait de se voiler la tête est une évidence musulmane et en même temps un choix personnel. C’est peut-être vrai pour certaines mais ce n’est pas généraliser, chère dame. Quand vous dites cela, vous parlez à travers votre chapeau (ou votre tuque, vous en convienne). Saviez-vous que la grande majorité des musulmanes ne sont pas voilées au Québec? Saviez-vous que le Coran n’indique à aucun endroit que la femme musulmane doit l’être? Vous allez dire que c’est sûrement un choix qu’elle font de le porter ou pas et que c’est bien ainsi, mais reste que plusieurs musulmanes sont quand même forcées de le porter. Elles n’ont pas le choix. Vous êtes-vous déjà demandée ce que ces femmes musulmanes, qui rêvent de ne plus le porter, doivent penser de vos propos, en vous écoutant dire que le voile n’est qu’un simple accessoire de mode comme peut l’être le piercing?

Avez-vous déjà entendu les musulmanes Leila Esbet, Djemila Benhabib, Nadia El-Mabrouk parler des répercussions dévastatrices du voile sur les femmes qui le portent obligatoirement? Quel aveuglement volontaire de votre part! Vous semblez être de la même trempe que l’ancien ministre Philippe Couillard qui avait déjà dit que l’extrémisme religieux était un choix personnel?[2]

La future loi de Legault va restreindre les signes religieux en position d’autorité SEULEMENT. Nous ne parlons pas des Québécoises converties à l’Islam qui veulent se voiler pour éviter que les hommes les regardent et les désirent secrètement. Celles-ci pourront continuer de le faire à leur guise. Je m’en crisse complètement. La seule chose qui me dérange dans cette attitude, c’est que ces femmes se foutent complètement de celles qu’elles imitent en encourageant ce dénigrement féminin comme si c’était un choix personnel. Voilà la beauté de notre liberté : Ces femmes qui n’ont jamais connu la répression Islamique, ont le choix de porter le voile parce que « c’est cool », même si d’autres en souffrent. Tant que ce choix reste au niveau privé, je n’ai aucun problème avec ça, même si je crois que ces femmes n’ont pas compris la définition du mot : extrémiste. Tiens! Allons-y avec la définition du mot :

« Partisan d'une doctrine poussée jusqu'à ses limites, ses conséquences extrêmes ; personne qui a des opinions extrêmes. »

À ce que je comprends dans ce débat c’est que les femmes voilées qui refuseraient de se départir de leurs voiles pendant les heures de travail, pourraient perdre leur emploi. Quand tu es prête à perdre ton emploi au nom de tes croyances, c’est que tu es un (une) extrémiste religieux. Chère Catherine, êtes-vous encore en mesure de faire la différence entre la religion musulmane et l’Islam radical? Comme disait Richard Martineau dans le JDM le 19 décembre dernier : « C’est comme si vous disiez que tous les français portent un béret et se promènent avec une baguette de pain sous le bras ».

Que pourrait répondre une enseignante voilée à un enfant qui lui demanderait pourquoi les femmes en Arabie Saoudite sont flagellées, si elles enlèvent leurs voiles? Que répondrait cette femme voilée à des enfants qui lui demanderaient de leur expliquer la différence entre la religion musulmane et l’Islam radical? Que répondraient-elles à des enfants qui lui demanderaient pourquoi le fait qu’ils ne soient pas de religion Islamique ferait d’eux des infidèles qu’il faut tuer? Que ferait-elle si des enfants lui demandait d’enlever son voile, prétextant qu’ils ont peur d’elle?

Je n’en reviens pas de votre inconscience délibérée à marginaliser le port du voile en position d’autorité. Il est évident que vous ne faites pas la différence entre la religion musulmane et l’Islam radical. Vous démontrez clairement votre méconnaissance sur le sujet, au nom d’une fausse liberté vestimentaire. Vous avez une obligation morale comme députée de respecter toutes les opinions, car vous représentez ceux qui vous ont élues et également ceux qui n’ont pas voté pour vous. Vous avez une tribune privilégiée. Vous avez décidé de défier les vieux codes vestimentaires à l’Assemblée Nationale au nom d’une liberté que vous vous appropriez. Vous devriez comprendre qu’il y a des gens dans votre comté qui ne sont pas d’accord avec tout ce que vous dites ou faites.    

Advenant que cette loi sur la laïcité soit rapidement légiférée, les musulmanes qui tiennent à porter leurs voiles dans la rue ou au marché, continueront de le faire comme elles l’ont toujours fait. Les gens auront encore le droit de s’habiller comme ils le veulent, tout comme vous osez le faire à l’Assemblée Nationale.

La laïcité de l’État et de ses employés en position d’autorité ne sera que la démonstration d’un respect équitable envers toutes les religions existantes, puisqu’aucune d’entre elles ne seront favorisées au détriment d’une autre.

  

Je vous invite à regarder un documentaire sur l’Arabie Saoudite qui s’intitule: « Uncovered » sur Netflix. J’espère que vous aurez l’occasion de réaliser cette réalité. Beaucoup de femmes dans le monde se battent pour ne plus être voilées, alors, s’il vous plaît, arrêtez de qualifier ce choix de personnel? Nous n’avons pas besoin d’une police de la pensée de votre genre. Je comprends que vous soyez devenue la grande Prêtresse idéologique de Québec-solidaire. Mais cela ne vous donne pas le droit d’imposer vos fausses idéologies.  

 .

 

[1] https://www.youtube.com/watch?v=vTmonaaMkvw

[2] https://www.ledevoir.com/non-classe/430054/l-integrisme-est-un-choix-personnel-juge-le-premier-ministre

Lettre à Catherine Dorion
Un profond malaise

7 février 2019

Chers concitoyens Albertains.

 

La dispute politique entre l’Alberta et le Québec est repartie de plus bel. Il paraît que vous avez des problèmes pour sortir votre pétrole? Que c’est triste! Pourtant, l’an passé, le premier ministre Trudeau avait tout fait pour vous accommoder. Il avait menacé la Colombie-Britannique de passer le pipeline Kinder Morgan de force sur son territoire, prétextant la sécurité nationale. Ça n’a pas fonctionné? Pauvre vous! C’est vrai que votre cochonnerie de sable bitumineux fait du Canada, un des pays le plus pollueurs au monde. C’est valorisant ça! Trudeau se pétait les bretelles d'avoir à cœur l'environnement et en revenant au pays, il a acheté un pipeline de 4,5 milliards avec notre argent (Le Québec a participé à cet achat sans le vouloir) pour l'imposer à la Colombie-Britannique. Mais « La Cour d’appel du Canada a rejeté le projet de Trans Mountain parce que Trudeau n’a pas tenu compte des revendications de groupes des Premières Nations et des risques environnementaux. » Encore une fois, quelle ingratitude envers votre majesté Albertaine!  Ici au Québec, le très intolérant premier ministre Legault a déclenché les hostilités en déclarant faussement que votre pétrole était sale. Oh! Que vous n’étiez pas contents! C’est vrai que c’est propre du sable bitumineux! Vu cette innommable ingratitude du Québec envers vous, pourquoi ne pas reprendre vos vieilles habitudes de nous « basher », par l’intermédiaire de vos médias anglophones? D’ailleurs, je crois que c’est déjà recommencé.

 

La franchise brutale de Legault vous a fait de la grosse « pépeine. » Parce que, voyez-vous, nous au Québec on se crisse pas mal du fait que vous fassiez la piasse ou non avec votre pétrole, car avouez que de votre côté, vous vous crissez pas mal de notre sort, à part quand le danger d’une séparation du pays est imminent. Là, vous embarquez dans des avions et des trains pour venir nous avouer votre amour inconditionnel. Quand ça ne fonctionne pas à votre goût, vous vous proclamez les pourvoyeurs de ce pays et vous nous menacez de nous couper les vivres si nous ne mettons pas un genou par terre face à vos demandes. Trudeau a tenté de calmer le jeu cette semaine. Il a dit qu’il fallait préserver l’unité Canadienne. En 1982, le Canada a imposé sa Constitution au Québec sans sa signature. Vous vous souvenez? Il n’y avait pas de problème pour vous, concernant l’unité Canadienne en ce temps-là! Et le rejet de l’Accord du Lac Meech en 1990? Vous ne vous êtes jamais préoccupés de l’unité Canadienne. Et là, parce que vous en arrachez un peu plus, il faudrait que nous préoccupions de l'unité Canadienne et de votre sort? La solidarité ressemble beaucoup au supposé bilinguisme du Canada. La seule province qui la respecte, c’est le Québec qui vous parle en anglais quand vous venez chez nous, même si notre province est francophone en majorité et que vous ne faites aucun effort pour le parler. L’unité Canadienne dépend-t-elle du taux d’acceptation du Québec à laisser passer vos pipelines et vos wagons remplis de pétrole, en nous faisant prendre tous les risques environnementaux? Si c’est le cas, vous pouvez bien continuer à nous menacer, car vos pipelines ne seront jamais acceptés au Québec. Faites-vous-en une idée!

Les profits de votre pétrole vous ont fait profiter de belles années. Nous avons contribué à votre Eldorado en vous laissant passer gratuitement votre pétrole chez nous, sans demander aucune redevance pour que vous ayez accès au fleuve St-Laurent et à nos voies ferrées. En plus, le gouvernement fédéral n’a jamais eu la décence d’entretenir le réseau ferroviaire convenablement. Avez-vous déjà vu son état au Québec, qui, je vous le souligne, est de juridiction fédérale? Nous avons même payé de nos vies à cause du transport de votre criss de pétrole quand un train fou a détruit une partie de la ville de Mégantic et qu’une quarantaine de personnes ont été tuées. Qu’avez-vous fait pour aider la ville de Mégantic à se reconstruire? Pas grand-chose hein? Pourtant, lorsque Fort McMurray était à feu et à sang, nous avons envoyé des dons pour vous aider. Nous avons envoyé des avions-citernes.  Et vous nous accusez de ne pas être solidaires à votre cause? Calvaire!

Là, vous êtes dans la schnoutte et vous vous en prenez à nous, en nous menaçant de nous couper la péréquation, si nous n’acceptons pas vos pipelines? Ne soyez pas surpris de notre indifférence à vos problèmes? Si vous voulez que nous n’ayons plus droit à la péréquation, vous n'auriez qu'à accepter le fait que le Québec devienne un pays? Ce serait réglé. Plus de référendums. Plus de péréquations. Plus de Québec à votre merci. Plus de bilinguisme. Plus de français. Vous pourriez vous en prendre à quelqu’un d’autre, lorsque les choses ne tournent pas en votre faveur.

 

La réalité c’est que Justin Trudeau doit faire face à une élection fédérale en 2019. Il est pris entre le Québec et l’Alberta. Il doit tempérer et s’écartiller entre les deux, en faisant attention de ne prioriser personne. S’il défend la position du Québec, vous allez grimper dans les rideaux. Si c’est le contraire, il sait qu’il aura moins de chance que le Québec vote pour lui. La situation serait très différente s’il débutait son mandat. Il nous aurait déjà crachés au visage en nous menaçant ouvertement de passer son pipeline de force, en prétextant la sécurité nationale du Canada. Mais ce n’est pas le cas. Monsieur Trudeau ne veut pas perdre de votes au Québec, pas plus qu’il ne veut en perdre chez vous. Qu’il se démerde avec son problème.

C’est quand même hallucinant de vous voir monter aux barricades contre nous, parce que vous êtes pris avec du pétrole polluant que vous ne pouvez pas exporter aussi facilement que vous le voudriez. Petite idée comme ça, parce qu’il y a toujours des solutions à tout : Pourquoi ne passeriez-vous pas votre pipeline de merde en direction de Churchill à la Baie d’Hudson, au lieu de le faire traverser tout le Canada au complet ? Ah oui! Il y a les autochtones. Plus facile de « basher » le Québec que d’écœurer les autochtones ou les citoyens de Colombie-Britannique hein?

La morale de cette histoire, c’est que lorsqu’on commande de l’empathie envers quelqu’un, elle serait plus naturelle si elle avait déjà été réciproque. Chers Albertains, si vous voulez régler vos écarts économiques reliés aux problèmes d’exportation de votre pétrole, ne comptez pas sur nous. Faites comme nous avons été obligés de faire depuis tant d’années et qui a fait de nous la province la plus pauvre du pays : Diversifiez votre économie en haussant vos taxes à l’extrême. Ainsi, en devenant pauvre, vous pourrez bénéficier d’un plus grand retour de péréquation.  

Chers concitoyens Albertains!
La confiance brisée encore une fois

20 février 2019

 

La patate chaude de la laïcité

 

Il est évident que le projet de loi sur la laïcité dans la fonction publique que s’apprête à déposer la CAQ ne fait pas l’unanimité. Au-delà des critiques qui fusent de toute part, une très grande majorité de Québécois sont d’accord pour que le nouveau gouvernement procède. Les citoyens ont le droit de ne pas être confrontés aux croyances des autres, surtout quand ils font face à des employés qui ont un pouvoir sur eux. L’État doit être laïc et neutre. Mais il y a une frange qui s’y oppose à cette loi et qui dit que c’est une chasse aux sorcières essentiellement dirigée contre le voile islamique. D’autres personnes disent que ce projet ne profitera à personne puisqu’il y a peu de gens en position d’autorité qui porte des signes religieux au Québec. Je répondrai en faisant une analogie en disant que même si je fais poser un avertisseur contre le feu chez moi, ça ne veut pas dire que je veux que ma maison passe au feu. Depuis quand la prévention devient-elle un geste raciste? Être raciste c’est être contre une race et non contre une religion. Plusieurs disent que le problème avec le projet caquiste, c’est que des gens qui veulent porter leurs signes religieux vont perdre leur emploi. S’ils ne veulent pas se retrouver au chômage, ils n’auront qu’à s’en soustraire pendant les heures de travail. Depuis quand une société devrait-elle se plier prioritairement aux valeurs des autres? Si ces gens sont venus vivre au Québec c’est qu’ils avaient des raisons de le faire non? Si je partais du Québec avec ma femme pour aller vivre en Arabie Saoudite, est-ce que ma douce moitié pourrait éviter de porter le voile obligatoire dans l’espace publique? Je ne pense pas. Le Canada de Justin Trudeau se prétend le grand défenseur de toutes les diversités, mise à part les diversités francophones et autochtones. En fait de cohérence, on repassera.

     

Il faut voir ce qui se passe en Europe pour comprendre que le Canada et le Québec ne sont pas à l’abri de la montée de l’Islam radical. Comprenons-nous bien! La communauté musulmane qui vit au Québec n’a rien à voir avec ce radicalisme islamique dont nous voulons nous prévenir. Par contre, il est probable qu’un lobby de l’Islam politique met de la pression sur nos institutions et nos gouvernements pour empêcher la laïcité dans la fonction publique. Ce même lobby a réussi à faire croire à ses adeptes que ce projet de loi était un geste raciste et xénophobe. Ils nous traitent d’islamophobes à la moindre occasion. Comme disait si bien Salman Rushdie : ‘’L’Islamophobie est un terme qui a été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles’’. La tolérance envers les autres religions nous oblige souvent à tolérer leurs intolérances envers nous. Depuis quand le fait de critiquer une religion ou une idéologie fait-il de nous des racistes? Il serait important que les Québécois comprennent qu’il y a une différence entre le mot religion et le mot race, au même titre qu’il y a une différence entre la communauté musulmane et les adeptes de l’Islam radical.  

 

Mais il n’y a pas que l’Islam radical qui soit extrémiste. Prenez la religion catholique que nous connaissons bien. Il y a les pratiquants et les non-pratiquants dont je suis. Quand j’étais jeune, j’allais à la messe parce que mes parents m’y obligeaient. En devenant un adulte, je n’ai pas continué à pratiquer. J’ai vite réalisé que cette religion avait également sa frange plus extrémiste tout comme toutes les autres religions existantes. Prenez le cas du Cardinal Ouellette qui, en 2010[1] avait dit qu’une femme qui avait été agressée sexuellement, n’avait pas le droit de se faire avorter, advenant le fait qu’elle se retrouve enceinte de son agresseur. Voilà un bel exemple de l’extrémiste religieux dont nous voulons nous prévenir.    

Je n’en reviens pas de voir qu’en 2019, plusieurs femmes se convertissent au port du voile ayant comme simple but de s’éclipser du regard des hommes. Je reconnais que c’est leur droit, mais reste qu’on peut y voir l’influence islamiste radicale qui gagne du terrain chez nous. Les gens ont le droit de porter les vêtements qu’ils veulent dans l’espace public mais ont-ils le droit de le faire en se dénigrant? Depuis quand se cacher du regard des hommes est-il normal dans une société? Les féministes d’ici se sont battues et se battent encore pour être égales à l’homme et voilà que l’association de la condition féminine défend le droit des femmes à se soustraire aux regards des hommes.  Il y a deux clans féminins dans l’espace public au Québec qui se font face : les femmes qui veulent se soustraire à porter le voile et celles qui veulent le porter par choix. Des Québécoises de souche, aveuglées par l’idéologie d’extrême gauche communautariste, s’amusent à donner des leçons d’orthodoxie islamiste à celles qui s’y opposent. Quelle honte ! Je me demande lequel des deux clans est le plus intolérant? Je ne sais pas ce que les Saoudiennes soumises par la force dans leur pays, doivent penser de ces femmes d’ici, en les voyant se battre pour porter quelque chose qu’elles rêveraient de pouvoir enlever? C’est pourquoi des musulmanes telles que Nadia El Mabrouk, Djemila Benhabib, Fatima Houda Pépin ou Leila Esbet sont en faveur du projet de loi de laïcité dans la fonction publique de la CAQ. Elles comprennent ce que la neutralité religieuse en position d’autorité peut représenter pour la liberté en général. Ces musulmanes sont des modèles de courage pour l’ensemble des Québécoises. Elles et d’autres comme sont des héroïnes et des pionnières d’un féminisme sans complexe, dépouillé de rectitude politique. Ces femmes se font invectiver, insulter, menacer. On les traite d’islamophobes, de salopes.

  

Parlant de ces femmes courageuses, que dire de l’histoire de Nadia El Mabrouk! Invitée à participer au colloque de l’Alliance des professeures de Montréal dans le cadre du 100e anniversaire de l’Alliance, elle s’est fait expulser de l’événement. Une proportion d’enseignants en colère contre elle parce qu’elle s’oppose depuis toujours au port des signes religieux, a amené les dirigeants syndicaux à annuler sa participation au colloque. Il faut donc reconnaître qu’une partie des enseignants syndiqués de Montréal favorisent la censure et exige que tous leurs enseignants pensent comme eux. Ils refusent d’entendre d’autres points de vue que les leurs et ne tolèrent pas la pluralité d’opinions. L’on éprouve un grand malaise devant ce geste de censure de l’Alliance des professeurs de Montréal. Nous savons que nombre d’enseignants s’opposent à cette décision, qui éclabousse une profession censée être guidée par une éthique qui protège les jeunes de tout endoctrinement. Alors combien d’enseignants bourrent le crâne des jeunes? Les enseignants compétents ou incompétents sont tous protégés par leur syndicat, peu importe leur compétence. Pour un professeur, il n’est pas nécessaire de croire en quelque chose de spécifique pour contaminer des enfants. Tout dépend de l’état mental de l’individu. Quand j’étais au secondaire, nous avions un professeur d’anglais dépressif qui nous parlait constamment de sa séparation d’avec sa femme. Il n’était pas tributaire d’une religion quelconque, mais il nous a transmis sa rage contre les femmes, au lieu de nous enseigner sa matière pédagogique. Donc, ça se peut des gens qui bourrent le crâne des autres. Si les athées portaient des signes les distinguant, est-ce qu’ils seraient tolérés par ces pratiquants religieux extrémistes? 

Notre société du Québec a connu l’oppression religieuse pendant plusieurs décennies. La religion catholique a contrôlé la pensée des Québécois en leur faisant croire aux pires sévices s’ils ne suivaient pas les règles de ‘’ bon homme sept heures ‘’ établies par quelques perverses déguisées en prêtres. L’État de Maurice Duplessis et l’Église se sont alliés pour emprisonner moralement les gens dans un carcan politico-religieux punitif. Le gouvernement s’est servi des Évêques et des Archevêques comme propagandistes en chef. Les confessions hebdomadaires recommandées par l’Église permettaient aux curés d’entretenir leur influence sur leurs paroissiens ignorants et soumis. Ils contrôlaient les naissances en critiquant les femmes mariées qui avaient le malheur de ne pas être enceintes à toutes les années, même si elles ne pouvaient pas l’être pour des raisons médicales. Lors des élections, les curés incitaient les paroissiens à voter du bon bord, sous peine d’un châtiment de Dieu. Que dire du traitement qu’elle réservait aux enfants issus d’unions en dehors des sacrements du mariage catholique! Ces enfants étaient appelés ‘’bâtards ‘’. Ils étaient traités comme des moins que rien. Les prêtres portaient leurs soutanes fièrement souvent en y dissimulant une homosexualité qu’il aurait été mal vu de divulguer. La religion est devenue le repère des pédophiles et des agresseurs de toutes sortes. Dans les sombres couloirs des sacristies, plusieurs enfants ont été traumatisés et agressés. Ils ont été contraints au silence par leurs parents. Aujourd’hui, les agresseurs devenus des vieillards en subissent les répercussions judiciaires.

Depuis plusieurs décennies, les histoires d’horreur qui ont été révélées démontrent bien le côté sombre de la religion catholique qui a institutionnalisé à grande échelle, des pépinières d’agresseurs sexuels déguisés en hommes de Dieu. Lorsque des abus étaient dénoncés dans les petits villages, les autorités religieuses déplaçaient les contrevenants dans d’autres villes où ils allaient faire d’autres victimes. Les bonnes sœurs qui nous enseignaient dans les écoles, étaient voilées de la tête au pied et enseignaient au milieu des dizaines de crucifix qui ornaient les murs de nos classes, pour nous rappeler que Dieu nous surveillait. Personne n’avait droit à l’erreur dans le rite religieux. L’enfer était la sentence ultime. Un jour, les gens en ont eu assez de ce supplice basé sur des histoires ‘’à coucher dehors‘’ et de faux péchés ridicules. Les gens en étaient tributaires et plusieurs dont ma propre mère, ont vécu leur vie aux prises avec un profond sentiment de culpabilité dont ils ne connaissaient pas l’origine La religion catholique n’est pas la seule à avoir agi ainsi. Où il y l’homme, il y a de l’hommerie.   


L’Islam radical prend du terrain partout dans le monde en tentant de s’imposer subtilement dans nos institutions. Souvenez-vous de ces islamistes radicaux qui étaient entrés dans une cabane à sucre à St-Grégoire en Montérégie en chassant tout le monde pour pouvoir faire leurs prières et en exigeant que le jambon soit proscrit dans le menu. Cette manière de faire avait été qualifiée de provocation délibérée. À partir de cet événement, les provocations islamistes radicales se sont multipliées. 

Comme dans tout projet controversé, les critiques du projet de loi de la laïcité dans la fonction publique de la CAQ résonnent plus que l’assentiment. Notre société a toujours tendance à graisser la roue qui grince. Les opposants à cette loi se réclament le droit de porter leurs signes ostentatoires pendant leurs heures de travail et ils sont prêts à perdre leur emploi pour ça. Si ce n’est pas de l’extrémisme, je ne sais pas ce que c’est.  

Trudeau, le multiculturaliste extrémiste répète toujours que l’État n’a pas à dire aux gens comment s’habiller. Son voyage aux Indes nous a clairement démontré que ses choix vestimentaires n’étaient pas toujours tributaires du bon sens. Il semble avoir perdu le véritable sens des mots. Souvenez-vous de la dame à St-Anne de Sabrevois qui l’invectivait lors d’un rassemblement libéral en lui demandant quand il allait rembourser les 146 millions concernant l’immigration illégale tolérée au chemin Roxham à Lacolle. En guise de réponse, Trudeau l’a traité de raciste de façon agressive devant les convives ahuries. Sa réponse n’avait aucun rapport avec la question qu’elle avait posée. Justin ressemble de plus en plus à son père, qui croyait avoir le monopole de la vérité. Son multiculturalisme est à géométrie variable. Il se dit le champion de la diversité, tout en étant incapable de reconnaître la nôtre? Bizarre quand même!

Que dire des réactions abrasives de ceux qui ont dénoncé les déclarations de François Legault qui a osé dire naïvement qu’il n’était pas nécessaire d’avoir annuellement une journée dédiée à l’Islamophobie, puisque les Québécois n’étaient pas islamophobes. Le premier ministre a oublié de spécifier qu’il y avait une catégorie de gens islamophobes dans la population, tout comme il y en a partout dans le monde. La tuerie de la Mosquée à Québec en est malheureusement la preuve. Avant de nous accuser d’être racistes, les gens qui sont contre la laïcité dans la fonction publique devraient se rappeler qu’en 2012, nous n’avons pas accusé tous les anglophones du Québec d’être des racistes à la suite de l’attentat perpétré contre les indépendantistes par le très anti-francophone Richard Baines, au Métropolis, le 4 septembre 2012. Il y a des racistes anglophones, mais ce n’est pas la majorité. Alors, arrêtez d’accuser les Québécois d’être racistes à la moindre occasion.

 

Récemment, la nouvelle ministre de la Condition féminine Isabelle Charest a librement donné son opinion concernant le port du voile en disant qu’elle n’était pas d’accord avec cette réalité. Reste que son gouvernement va légiférer une loi pour empêcher les signes religieux dans la fonction publique et non pas dans l’espace public. Si j’étais François Legault, je rappellerais à mes ministres que s’ils doivent répondre à des questions des médias concernant le futur projet de loi, ils devraient toujours spécifier OBLIGATOIREMENT que le projet de loi sur la laïcité englobera seulement les gens qui travaillent en position d’autorité dans la fonction publique. Je demanderais également à mes ministres de ne jamais étaler leur pensée sur ce qu’ils pensent personnellement des religions en général. En le faisant, ils donnent de l’eau au moulin à la frange qui s’oppose à leur projet. Déjà que la CAQ s’apprête à entretenir une forme d’incohérence dans son projet, en s’acharnant à vouloir laisser le crucifix de Duplessis, bien en vue à l’Assemblée nationale. Son entêtement ne fera qu’alimenter la grogne. Ceux qui sont contre répéteront que la CAQ a favorisé la religion catholique à toutes les autres en laissant la croix à l’Assemblée nationale. Je ne comprends pas cet acharnement de la CAQ. Ce morceau de bois est essentiellement un signe religieux. C’est Jésus-Christ qui est crucifié sur la croix et non pas Maurice Duplessis. Si l’omniprésence de la religion fait partie du patrimoine de notre société, cela veut-il dire que la corruption systémique dévoilée par la Commission Charbonneau devrait être également représentée sur les murs de l’Assemblée nationale? Ou bien le lobby catholique met une forte pression sur elle ou bien la CAQ tient à maintenir cette épée de Damoclès délibérément au-dessus de sa tête pour tout le reste de son mandat.

Monsieur Legault, faites une loi sur la laïcité dans la fonction publique sans clause grand-père. Déménagez le crucifix de l’Assemblée nationale à un autre endroit dans le parlement pour préserver ce patrimoine qui vous tient tant à cœur. N’oubliez pas d’appliquer la clause dérogatoire à votre loi parce que Trudeau, une fois réélu, va vous en faire baver pendant le reste de votre mandat.       

La patate chaude de la laicité
il fut un temps...
Une histoire fictive

7 mars 2019

Un Québec débalancé

 

Ma foi du bon Dieu! Qu’est-ce qui vous arrive Québécois? Êtes-vous tombés sur la tête? Je ne vous comprends plus. Vous avez tous vu ce qui s’est passé, concernant le scandale de Snc-Lavalin avec le témoignage de Jody Wilson Raybould qui a débouté Justin Trudeau en l’accusant d’avoir tenté de l’influencer avec l’aide de son cabinet, pour sauver le fameux fleuron de la corruption au Québec Snc-Lavalin. Étiez-vous au courant que l’exécutif dans un gouvernement ne pouvait pas s’immiscer dans le judiciaire et qu’il y avait une séparation des pouvoirs? Je l’espère.  Avez-vous vu l’émission « Enquête » concernant Snc-Lavalin, dont les hauts-placés étaient tellement corrompus que seuls des hommes de Cro-Magnon ne l’auraient pas vu? Le fleuron dont on affuble cette compagnie ne mérite pourtant pas d’être énuméré, en ce qui me concerne. Dans un autre temps, un sondage nous apprenait que vous vous apprêtez encore à voter pour Justin Trudeau. Le Québec est la province où il est le plus populaire Wow! Je sais que ce n’est qu’un sondage, mais ça me choque de voir que vous admirez un homme qui ne le mérite pas.  À preuve, Jane Philpot, présidente du conseil du trésor et ministre du numérique vient de démissionner, en solidarité à son amie Jody Wilson Raybould, laissant Justin Trudeau dans un tourbillon médiatique intenable. Y aura-t-il d’autres démissions au parti libéral? Est-ce que Trudeau démissionnera avant la campagne électorale? On verra. Alors, SVP, arrêtez de triper sur Trudeau juste parce qu’il est beau.

Quand vous agissez ainsi, vous êtes d’une incohérence incompréhensible. Vous avez les chefs politiques qui vous méritez. Sachez-le ! Vous chiâlez à la moindre hausse de prix et vous vous contentez de vous mettre la tête dans le sable quand vous devriez vous révolter. Vous devriez savoir que, plus vous serez collectifs entre vous, et plus vous serez forts individuellement. Vous aimez mieux satisfaire votre petite personne au détriment des autres qui vous entourent. Vous préconisez ne pas avoir le temps de vous préoccuper de la politique, parce que vous allez travailler, aller chercher les enfants à la garderie. Vous dites qu’il ne vous reste plus de temps pour comprendre comment les bandits-politiciens vous prennent votre argent. Par contre, vous avez le temps de courir après un premier ministre pour vous faire prendre en photo avec lui. Vous remplissez aveuglément vos cartes de crédits à satiété sans en comprendre les enjeux économiques pour vous. Trudeau est le reflet de ce que vous êtes. Il dépense votre argent sans compter. Il dépense 20 milliards par année sans avoir de plan de rééquilibre budgétaire. Si vous l’élisez de nouveau, il vous en fera payer le prix une fois élu. L’austérité de Couillard sera de la petite bière. Vous vivez à crédit sans le réaliser dans votre quotidien et vous exigez de vos gouvernements qu’ils soient des économistes aguerris avant d’être des humains compatissants. Vous acceptez que votre premier ministre dépense sans compter et qu’il s’ingère dans des domaines hors la loi. Pendant qu’il vous parle de multiculturalisme et de droits individuels, le mouvement Desjardins vers lequel vous entassez vos maigres dollars n’a-t-il pas fait la preuve qu’une collectivité ou une coopérative était de meilleur augure que l’individualisme? Nous devons protéger nos différences et vivre libres, sans pour autant nous réjouir d’une hypertrophie de l’individualisme au détriment du bien commun. Si le mouvement coopératif a encore aujourd’hui autant d’importance au Québec, c’est que nous sommes en mesure de refonder l’action collective. Une partie de celle-ci peut et doit passer par la reconstruction de l’État social, dont les fonctions essentielles à la protection du bien commun et à celle de la justice économique ont été détruites les unes après les autres par des décennies de domination de la pensée néolibérale. Le bien commun existe mais il est nécessaire d’en définir collectivement les contours, afin de fixer ensemble les objectifs de prospérité économique, dans le respect de la protection de l’environnement et en vue d’une plus grande égalité entre les Québécois et les Québécoises. L’État est l’outil premier le permettant, et c’est à nous de prendre les actions politiques pour lui redonner les ressources nécessaires à notre bien-être.    

L’histoire de Jody Wilson Raybould démontre bien que le premier ministre et ses chiens de poche ont tentés de prioriser leurs réélections en tentant de l’influencer pour qu’elle laisse tomber les accusations judiciaires contre Snc-Lavalin. Trudeau voulait sauver la compagnie à des fins strictement partisanes pour se faire réélire dans six mois. Les 9,000 emplois en jeu n’étaient qu’un prétexte politique. Trudeau disait vouloir sauver les employés de Snc-Lavalin mais n’a rien fait pour protéger les employés de la Davie ou de Bombardier qui ont été congédiés après que les deux gouvernements aient injecté des millions dans leur compagnie. Trudeau et ses ouailles auraient dû savoir que l’exécutif d’un gouvernement ne peut s’immiscer dans le judiciaire. C’est la Constitution Canadienne qui le dit. S’ils ne sont pas contents de ce fait, qu’ils changent les lois. De toute façon, Monsieur Trudeau, dans l’affaire de l’Aga Khan nous a démontré hors de tout doute, qu’il n’avait pas très à cœur les institutions de ses propres lois. Il les a défiées quatre fois sans en subir les conséquences juridiques. Cette fois-ci, avec l’histoire en cours, les dommages risquent d’être plus graves pour lui. Trudeau nous démontre bien la différence entre un homme d’État et un professeur d’art dramatique.

Vous élisez les politiciens qui vous détestent et vous rejetez ceux qui vous aiment. Vous laissez vos vieux crépir dans des CHSLD qui vous coûtent une fortune où les profits des gestionnaires sont plus importants que les bains qu’ils autorisent peu, faute de payer des préposés mal rémunérés. Vous laissez vos parents être traités comme des animaux, même si la SPCA fait mieux que les CIUSS pour les humains. Je pense même à changer mon nom pour Max ou Fido, histoire d’avoir de meilleurs soins quand je serai malade. Les prisonniers sont mieux traités que nos parents dans les CHSLD et personne ne s’offusque de ce fait. Nous avons pris récemment que plusieurs locataires de la villa Bonheur de Granby n’avaient pas pris un bain depuis trois semaines. Il n’y a pas eu de levier de bouclier gouvernemental pour mettre un terme à cette aberration. En 1998, il y a eu la crise du verglas. Le premier ministre Bouchard avait élaboré une cellule de crise pour remédier au problème. On dirait bien que le sort des personnes âgées n’est pas la même panacée pour la nouvelle ministre Marguerite Blais qui s’entête à vanter son empathie sans rien faire de concret immédiatement. C’est bien beau de dire que c’est incroyable comme situation, mais il faut poser des gestes et ça presse COLICE.

Je n’en reviens pas de voir les associations qui s’offusquent de tout. Les noirs s’offusquent que des blancs leur rendent hommages dans des pièces de théâtre. L’association des professeurs ne veut rien savoir du projet de loi de la laïcité dans la fonction publique que s’apprête à légiférer la CAQ. Ils disent qu’ils ne sont pas en position d’autorité, mais ils amènent des enfants dans un cube d’Apple où ils sont reçus comme de futurs acheteurs potentiels. Ce ne sont sûrement pas les enfants qui ont décidé d’aller chez Apple. Donc, les professeurs prennent des décisions d’autorité. D’un autre côté, ils refusent d’entendre des musulmanes émérites qui défendent les bienfaits de la laïcité dans la fonction publique. Les femmes d’ici se battent pour l’égalité et la parité, mais plusieurs d’entre elles sont prêtes à se cacher le visage parce que ce serait une liberté à laquelle elles ont droit?

Prenez le cas des femmes d’ici qui décident de porter le voile. L’association de la condition féminine approuve cette façon de faire, comme si ce vêtement réducteur était la dernière œuvre de Versace. Je sais que les gens ont le droit de s’habiller comme ils veulent dans l’espace publique, mais reste que le fait de couvrir le visage des femmes n’est pas quelque chose de normal dans notre société. L’acharnement qu’ont ces femmes à vouloir le porter, démontre l’extrémisme de leurs décisions. Ici au Québec, nous avons vu des femmes se battre pour avoir le droit de le porter. C’est le monde à l’envers. Tout est d’une incohérence incroyable. Que répondraient-elles à des femmes musulmanes obligées de le porter qui leur raconteraient l’oppression qu’elles vivent?

Que dire de la légalisation du pot. Deux semaines après l’officialisation de la loi, les SQDC étaient en manque de produits. Le crime organisé devait rire à gorge déployée. Trudeau a toujours justifié que la légalisation du Cannabis allait leur couper l’herbe sous le pied. Elle les a plutôt accommodées. La rupture du produit renvoie la clientèle au même endroit d’avant sa légalisation. Mais en légiférant trop rapidement notre génial premier ministre n’avait pas prévu le succès de sa loi. Il l’a priorisé au détriment d’une réforme du mode de scrutin qu’il a balayé du revers de la main une fois élu.  Au provincial, Lionel Carmant, avec la bénédiction de son chef idéologique François Legault, veut permettre aux gens de plus de 21 ans seulement d’avoir droit de consommer légalement le produit. Le Docteur Carmant fait exactement le contraire de ce que son chef avait prôné lors de l’assermentation de son gouvernement c’est-à-dire d’être à l’écoute de la population. Les jeunes de moins de 21 ans se procureront le cannabis au crime organisé. Belle leçon de cohérence!

Nous sommes en train de voir le vrai visage de ce gouvernement Caquiste qui n’a rien de bien différent des libéraux de Philippe Couillard. Lorsqu’on avait appris qu’Hydro-Québec nous avait surfacturé de 1. 5 milliards de dollars sur une dizaine d’années, Legault, qui était dans l’opposition, avait déchiré sa chemise et avait parti une pétition[1] en exigeant fortement que le gouvernement rembourse directement les citoyens.  Le gouvernement Couillard avait refusé.  Maintenant qu’il est au pouvoir, il fait la même chose que les libéraux.

Les deux paliers du gouvernement sont d’une incohérence qui fait peur. L’affaire de Snc-Lavalin démontre le néolibéralisme flagrant qui prédomine au nom d’une fausse démocratie qui n’existe plus depuis longtemps. Que ceux qui utilisent ce terme, tournent leurs langues sept fois dans leur bouche avant de le prononcer. Que ce soit Legault ou Trudeau, les politiciens devront se rappeler qu’ils ne sont pas des chefs d’entreprises, mais plutôt des représentants que nous avons désignés pour gérer nos biens. Il faudra un jour que leurs mensonges à répétitions cessent. Pour ça, il faudra que vous, les électeurs, retrouviez une cohérence dans votre vie avec les gens qui vous entourent.

 

[1] https://www.tvanouvelles.ca/2017/04/04/les-abonnes-dhydro-quebec-ont--paye-14-milliard-de--en-trop

Un Québec débalancé.

21 mars 2019

Lettre à Justin Trudeau concernant Snc-Lavalin.

Cher monsieur Trudeau, laissez-moi vous dire que vous avez très mal géré le scandale de Snc-Lavalin. Vos démêlés avec Jody Wilson Raybould et la démission de Jane Philpott ne nous ont pas convaincu que vous n’aviez pas interféré dans le processus judiciaire. Les apparences sont contre vous. Votre passé est garant de tout. Pourquoi votre ancienne ministre de la justice aurait raconté des mensonges concernant votre insistance et celle des onze autres personnes de votre cabinet pour la faire changer d’idée sur la possibilité d’accepter l’accord de réparation concernant Snc-Lavalin? Madame Raybould faisait partie de votre équipe. Elle n’était pas une ennemie ou une personne indépendante qui voulait vous mettre dans le trouble. Vous vous êtes mis dans le pétrin tout seul comme un grand. Voyant son refus d’accéder à vos demandes, vous l’avez débouté en l’envoyant au ministère des anciens combattants, suite au départ de Scott Brison, prétextant un remaniement qui tombait bien. Si ce n’était pas un geste de vengeance envers elle, pourquoi l’avoir rétrogradé? Ne faisait-elle pas un bon travail à la justice? Pourquoi une libérale qui a été choisie par vous, aurait décidée, sans aucune raison de vous affronter dans un bras de fer comme celui-là? Avouez que sa destitution avait des odeurs de vengeance en apparence! Là, il faudrait vous croire sur parole que vous n’avez pas déroger à votre propre loi sur la séparation des pouvoirs. Que dire de la démission de Jane Philpott en signe de solidarité à son amie! Ce fût le coup de grâce dont vous vous seriez bien passé, n’est-ce pas?

Après l’article du 7 février 2019 dans le Globe and Mail, lorsque les journalistes vous ont demandé d’éclaircir la question, vous vous en êtes tenu à votre cassette que vous aimez répéter inlassablement à toutes les sauces : « Nous travaillons pour les Canadiens et les canadiennes et pour la croissance économique. ». En passant, Monsieur Trudeau, quand on travaille réellement pour engendrer de la croissance économique, on évite habituellement de faire d’énormes déficits comme vous le faites, et on formule clairement un plan de redressement. Si vous êtes réélu en octobre prochain, j’ai bien peur que les Canadiens vont subir une violente austérité budgétaire, dont vous n’aurez pas pris la peine d’annoncer pendant la campagne électorale. Cette austérité sera pire que celle de Philippe Couillard qui nous semblera de la petite bière à côté de la vôtre.  

Pour revenir au scandale de Snc-Lavalin, comme l’expliquait Guillaume Bourgault Côté dans le journal « Le devoir » en date du 7 mars dernier, à chacun sa perception : Les témoignages croisés de Gerald Butts et Jody Wilson-Raybould devant le Comité permanent de la justice ont révélé une profonde divergence de perceptions quant aux événements liés au dossier Snc-Lavalin. Extraits comparés d’éléments de leurs déclarations d’ouverture respectives qui se répondent.

Le fond du problème

 

Jody Wilson-Raybould : « J’ai été soumise aux démarches incessantes et soutenues de nombreuses personnes au sein du gouvernement qui ont tenté de s’ingérer politiquement dans l’exercice de mon pouvoir discrétionnaire de procureure générale du Canada en matière de poursuite. […] Il a été expressément question de la nécessité d’intervenir dans l’affaire Snc-Lavalin, des risques de conséquences et de menaces voilées advenant que SNC ne bénéficie pas d’un accord de poursuite suspendue. »

Gerald Butts : « Nous avons respecté l’autorité de la procureure générale en tout temps et nous avons fait notre travail avec intégrité en tout temps. […] À aucun moment, le premier ministre ou un membre du gouvernement n’a ordonné ou demandé à la procureure générale de négocier un accord de réparation. »

La teneur des conversations

JWR : « Ce qui n’est pas approprié, c’est de presser le procureur général sur des aspects qu’il ne peut pas prendre en considération, comme les questions de politique partisane, de continuer de l’exhorter à changer d’idée pendant des mois après que la décision a été prise. »

GB : « Nous estimions qu’un avis externe était approprié en raison des conséquences extraordinaires d’une condamnation. […] Cela constitue l’intégralité des conseils que nous avons donnés à la procureure générale et nous avons clairement indiqué qu’elle était libre de les suivre ou non. »

La rencontre avec le PM le 17 septembre 2018

JWR : « J’ai dit [à Justin Trudeau] que j’avais fait preuve de diligence raisonnable et que j’avais pris ma décision au sujet de SNC, celle de ne pas m’ingérer dans la décision de la directrice des poursuites pénales. En réponse, le premier ministre a réitéré ses préoccupations. […] J’ai ajouté que je voulais être très claire quant à mon rôle de procureure générale et que je n’étais pas prête à donner une directive dans ce cas-ci, que cela ne serait pas approprié. »

GB : « Si la procureure générale avait pris une décision et l’avait communiquée au premier ministre et au greffier, pourquoi y aurait-il eu une prochaine étape [dans les mois suivants] ? Pourquoi la procureure générale aurait-elle tenu et sollicité des réunions sur un dossier clos ? […] Notre hypothèse de travail [durant l’automne était que] la décision n’avait pas été prise, et nous étions libres de formuler des conseils [à la procureure générale]. »

Le repas partagé

JWR : « Le 5 décembre 2018, j’ai rencontré Gerry Butts. Nous avions tous les deux souhaité cette réunion. Je voulais parler d’un certain nombre de choses, y compris de SNC et de la pléthore de gens qui nous harcelaient, mon personnel et moi. Vers la fin de la réunion, j’ai insisté pour que tout le monde arrête de me parler de SNC, parce que j’avais pris ma décision et que ces intrusions étaient inappropriées. »

GB : « Elle a soulevé le sujet à la fin d’un souper de deux heures [qu’elle avait proposé]. J’ai dit que c’était sa décision. Je ne me souviens pas qu’elle m’ait demandé de faire quoi que ce soit ou de parler au personnel au sujet d’un aspect quelconque du dossier. À aucun moment donné, l’ancienne procureure générale a laissé entendre que [deux employés du bureau du premier ministre] avaient fait quelque chose d’inapproprié. […] J’accepte pleinement que deux personnes puissent vivre le même événement différemment, [mais] j’ai été si surpris d’entendre que la ministre avait vécu ce dîner comme une pression. Je n’ai pas vu et ne vois pas en quoi notre brève discussion sur ce dossier constituait une pression de quelque nature que ce soit. »

La rencontre entre M. Butts et les chefs de cabinet du premier ministre (Katie Telford) et de la procureure générale (Jessica Prince)

JWR, qui rapportait les propos de Mme Prince : « Gerry a rétorqué : “Jess, il n’y a pas de solution ici qui n’implique pas une certaine ingérence.” Au moins, a ajouté Jessica, ils sont enfin honnêtes quant à ce qu’ils vous demandent de faire : ne pas vous soucier de l’indépendance de la directrice des poursuites pénales. Katie a dit : “Nous ne voulons plus débattre de questions juridiques.” Et ils ont martelé : “Nous ne sommes pas avocats, mais il doit y avoir une solution.” »

GB : « Les commentaires de Mme Telford ont été rapportés ici la semaine dernière de façon tout à fait hors contexte. Mme Telford disait simplement ce que nous disons tout le temps lorsque des questions juridiques sont soulevées en présence d’avocats : que nous ne sommes pas des avocats et que nous ne pouvons pas débattre du droit. »

Le remaniement

JWR : « Le 7 janvier, j’ai reçu un appel du premier ministre m’informant qu’il me retirait le rôle de ministre de la Justice et de procureur général du Canada. […] Je lui ai alors déclaré que, selon moi, c’était sans doute dû à l’affaire SNC, ce qu’il a nié. »

GB : « Si le ministre Brison n’avait pas démissionné, la ministre Wilson-Raybould serait toujours ministre de la Justice aujourd’hui. C’est un fait. Un fait qui est inconciliable et incompatible avec l’histoire que beaucoup tentent de raconter. Mais c’est néanmoins un fait. [Ce remaniement s’est fait autour de] considérations complexes. Et je peux vous dire avec une certitude absolue que Snc-Lavalin n’en faisait pas partie. »

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La séparation des pouvoirs n’est pas à géométrie variable. Plusieurs défendent le fait que l’ancienne procureure générale Raybould aurait refusé trop rapidement l’accord de réparation pour sauver les emplois chez Snc-Lavalin. Est-ce que l’on remet en question la décision d’un juge ou d’un juré dans un procès? En saine démocratie, si elle existe vraiment, les pouvoirs politiques et judiciaires sont séparés. Quand le pouvoir politique (pour des raisons économiques, électorales ou autres) harcèle une responsable de la justice pour l’amener à substituer des visées politiques aux siennes propres, il y a entorse à la séparation démocratique des pouvoirs. Un point c’est tout.

Dans le cas de Snc-Lavalin, certains commentateurs politiques, les grands « preachers » de la vérité suprême affirment que les pressions du cabinet fédéral n’ont pas constitué une illégalité, car la procureure n’aurait pas cédé à ces interventions politiques. Autrement dit, ce ne serait pas le gouvernement qui créerait l’illégalité par ses pressions, mais la procureure en acceptant de s’y plier, comme si la culpabilité n’émanait pas de celui qui harcèle, mais de celle qui cesse de lui résister !

Bien sûr, des élus ou fonctionnaires peuvent « exposer » à une procureure un point de vue sur une question qu’elle a à trancher, mais exposer n’est pas chercher à imposer (tout en protestant du contraire), en multipliant pendant quatre mois les intervenants, les rencontres, les appels, les lettres et les considérations non juridiques.

Monsieur Trudeau, quand quelqu’un n’a rien à se reprocher, il est de son devoir d’être d’une transparence à toute épreuve, surtout venant d’un premier ministre du Canada. Le fait que vous ayez attendu cinq semaines pour vous expliquer démontre bien que vous vous êtes sûrement ingéré dans le judiciaire comme vous le reproche votre ancienne ministre. Ne soyez pas surpris que la population croie plus Madame Raybould que vous.

J’ai également été estomaqué de vous entendre parler de votre père et de son supposé amour de la justice, histoire de tenter une forme de manipulation en jouant avec les émotions des gens. Il n’y a pas de mal à évoquer le souvenir de son père dans des circonstances normales, mais lorsque celui-ci est le seul instigateur de la loi des mesures de guerres instaurée en 1970 dans toute l’histoire du Canada, il n’y a pas de quoi pavoiser. En fait, votre père a prétexté les agissements du FLQ pour faire enfermer illégalement des syndicalistes, artistes et plusieurs autres personnes, juste parce qu’ils étaient des indépendantistes reconnus. Ces innocents ont été détenus pendant plus d’un mois sans qu’aucune accusation ne soient portées contre eux. Votre père n’a pas été le plus grand défenseur de la justice au Canada comme vous l’avez préconisé. Vous vivez dans votre bulle confortable, gracieuseté de papa et vous vous croyez né pour gagner. Le fait d’avoir été élevé dans la ouate au 24 Sussex, semble vous avoir immunisé contre le bon sens et la véritable empathie. Pour en faire la preuve, vous ne parlez que de la classe moyenne et jamais des pauvres.

Dans le documentaire concernant votre combat de boxe avec le Sénateur Conservateur Patrick Brazeau, j’ai été estomaqué de vous entendre dire à votre épouse juste avant le combat : « Je suis né pour gagner. ». Pour moi, c’est la preuve que vous vous prenez pour une sorte de Seigneur qui peut se permettre de faire attendre les médias, après les avoir convoqués à 7: 45 h le matin pour finalement arriver à 8 :10h. Bien que votre Seigneurie eût un avion à prendre pour aller dans l’Ouest Canadien, vous vous êtes quand même permis ce retard digne d’un grand Seigneur, histoire de prendre une petite marche devant les caméras. Quelle vitalité ce premier ministre! Il est dans la tourmente et il se rend à la conférence de presse en marchant.

Depuis votre élection, vous avez priorisé la légalisation du pot à une réforme de scrutin que vous aviez pourtant promise [1], et qui aurait été plus valorisante que de légaliser le cannabis. Avec la légalisation du pot, vous avez prétexté vouloir combattre le crime organisé. En fait, vous avez surtout pensé aux portes-feuilles de certains de vos petits amis libéraux qui ont décidé de devenir des cultivateurs du cannabis. Drôle de hasard! Deux semaines après la légalisation, les magasins où était vendu le cannabis étaient en pénurie de produits. Le crime organisé devait rire à gorge déployée en réalisant votre incompétence. Vous nous avez démontré qu’au moins, le crime, lui, était organisé.

Que dire de l’histoire avec Netflix. Votre incompétente Mélanie Joly nous a répété sa cassette dont vous lui aviez noté les détails, à savoir, un beau grand vide à expliquer avec un beau sourire. Elle est allée se ridiculiser à l’émission « Tout le monde en parle » en défendant l’indéfendable. L’économiste Gérald Fillion et le comptable Pierre-Yves McSween ont tenté de comprendre la manœuvre libérale mais en vain. Elle a répété la cassette et elle s’est faite ramasser dans les médias. Vous l’avez finalement rétrogradé et elle a accepté votre décision, comme une bonne petite libérale obéissante, au contraire de Jody Wilson Raybould. Vous avez répété sur toutes les tribunes que l’exemption de taxes que vous permettiez à Netflix, avait pour but d’alléger le fardeau de la classe moyenne et que c’était une promesse que vous aviez faite. Vous avez priorisé d’exempter de taxes une compagnie étrangère au détriment de celles d’ici qui, elles, ne sont pas exemptées. Si vous vouliez vraiment alléger une certaine classe de la société, vous auriez dû exempter toutes les compagnies d’ici de même acabit. Le fardeau de la classe moyenne serait doublement allégé!  

Que dire de votre faux sourire permanent qui reflète si bien ce que vous n’êtes pas. Pensez-vous vraiment qu’en relevant vos manches de chemises à toutes les occasions, nous allons croire que vous êtes au travail en permanence POUR NOUS. Vous vantez souvent le Canada d’être une société de droits. Pourtant, vous l’avez défié 4 fois [2] dans l’histoire de l’Aga Khan. Personne ne vous en a tenu rigueur. Votre possible ingérence pour influencer la décision de votre procureure générale est une autre preuve de votre incompétence en politique. Vous avez été élu chef du parti libéral parce que votre nom était Trudeau. Si vous vous étiez appelé Justin Hotte, je ne suis pas sûr que vous ayez atteint les hauts sommets aussi facilement.

Vous vantez votre tolérance à la diversité et vous êtes complètement intolérant envers la société francophone Québécoise. Dans l’histoire de Snc-Lavalin, vous dites vouloir sauver 9,000 emplois. Quand même bizarre de constater que les 2,500 emplois qui ont été perdues chez Bombardier, à la suite de votre investissement de 372 millions de dollars, qui faisait suite aux milliards donnés par le gouvernement du Québec n’ait pas eu la même importance à vos yeux que les pertes d’emplois chez Snc-Lavalin. Ah oui! Il restait un an et demi à la prochaine élection. Qu’avez-vous fait pour les employés d’Avéos, lorsque vous êtes devenus Premier ministre? Pourtant vous aviez défendu ces travailleurs dans une manifestation devant le parlement d’Ottawa pour en faire le contraire, une fois élu?[3]

Que dire de la compagnie Irving du Nouveau-Brunswick que vous avez priorisé au détriment des employés de La Davie à Lévis [4]! Quand même drôle de voir que le vice-amiral Mark Norman doit faire face à la justice pour abus de confiance à la suite d’une enquête criminelle de deux ans sur le dévoilement allégué de renseignements confidentiels du cabinet fédéral. Le vice-amiral aurait divulgué le fait que vous avez priorisé Irving au détriment de la Davie et pour avoir dit cela, IL FAIT FACE À LA JUSTICE [5].

Vous jouez avec les mots comme vous l’avez fait lors d’un rassemblement à St-Anne de Sabrevois [6]. Vous avez accusé une femme d’être raciste [7], parce qu’elle vous avait demandé si vous alliez rembourser les 146 millions que vous deviez au gouvernement du Québec, concernant l’immigration illégale qui se déroulait et se déroule encore au chemin Roxham. C’est vous qui avez invité les immigrants à venir s’établir au Canada. [8] Vous l’avez gratuitement apostrophé en des termes peu élogieux. Votre accusation n’avait aucun rapport avec la question qu’elle vous avait demandé. Vous avez été encore une fois de mauvaise foi et la dame vous poursuit en justice [9].

Monsieur Trudeau, vous n’en êtes pas à quelques contradictions près. Souvenez-vous des allégations contre vous dans une histoire qui était sortie dans les journaux concernant le début des années 2000 où vous auriez peloté une journaliste pendant un festival de musique. La dame a confirmé cette histoire en disant ne pas vouloir aller plus loin, puisque vous vous étiez excusé le lendemain de l’événement. Vous avez simplement démenti ce fait comme vous avez l’habitude de le faire [10].  

Un premier ministre qui n’est pas au courant de la séparation des pouvoirs c’est comme un mécanicien qui n’est pas au courant du comment fonctionne un véhicule et qui fait semblant d’être un expert. Si le fait que la ministre de la justice soit en même temps le procureur général et que cela vous gêne, vous n’avez qu’à faire comme les britanniques et nommer deux postes indépendants pour préserver la séparation des pouvoir d’un gouvernement. Arrêtez de dire que nous vivons dans une société de droits si vous êtes toujours enclin à ne pas les respecter!

Arrêtez de faire vos petits sourires en coin. Attachez votre cravate et laissez faire les déguisements ridicules à la « superman ». Votre voyage aux Indes nous a démontré hors de tout doute que vous pouviez être d’un ridicule gênant. Vous vous êtes peinturés dans le coin en devenant la risée du monde entier et en plus, votre excentricité nous a coûté 1,5, million$. En fait de croissance économique, c’est pas fort! Vous êtes une marionnette démunie de la main qui la faisait fonctionner (Gerald Butts) et que le parti libéral a utilisée pour se faire réélire. Ce même parti qui a été chassé du pouvoir après le scandale des commandites pendant dix ans. Dans votre cas, sans vouloir vous manquer de respect, la lourdeur de la tâche qui vous incombe, a fini par vous rattraper. Votre incompétence a été démontrée et vous devriez retourner à vos anciennes amours et faire ce que vous faites le mieux dans la vie, c’est-à-dire, acter dans des films de série B.   

[1]https://www.youtube.com/watch?v=9223tUQ8g5M

 

[2]https://www.lesoleil.com/actualite/politique/trudeau-a-enfreint-la-loi-lors-de-ses-vacances-chez-laga-khan-91204cfea5f491a5fbf2777a2f27f510

 

[3]https://www.youtube.com/watch?v=L0xUajEBbuA

 

[4]https://www.journaldemontreal.com/2019/01/25/trudeau-suscite-la-deception-au-chantier-davie

 

[5]https://www.lesoleil.com/actualite/contrat-a-la-davie-le-vice-amiral-mark-norman-comparait-9cdaaa7c8ba5c78663915fed8578295c

 

[6]https://quebec.huffingtonpost.ca/2018/08/20/video-justin-trudeau-reponse-dame-racisme_a_23505584/  

 

 [7]https://www.journaldemontreal.com/2018/08/20/le-vrai-visage-de-justin-trudeau

[8]https://www.tvanouvelles.ca/2017/01/28/apres-le-decret-de-trump-trudeau-lance-un-appel-aux-immigrants[9]https://www.lenouvelliste.ca/actualites/le-fil-groupe-capitales-medias/justin-trudeau-se-justifie-davoir-traite-une-citoyenne-de-raciste-55be70c07fe9494585224f66a053b367

 

[10]https://www.europe1.fr/international/la-journaliste-qui-accuse-trudeau-dinconduite-sexuelle-sort-de-silence-3703850

lettre à Justin Trudeau

7 février 2019

Un profond malaise

On espère toujours qu’en ce début d’année 2019, nous serons les témoins d'un changement positif dans notre façon de régir et de conscientiser notre vie. Dans cette optique, je m'attends également à la même chose de nos gouvernements. De souhaiter un peu plus d'humanité, de transparence et surtout de la cohérence doit être la voie à suivre à tout prix. Malheureusement, cet optimisme n'aura duré que le temps de le formuler.

Un profond malaise naquit lorsqu'un article parut dans le "Journal de Montréal", intitulé: des armes fabriquées au Québec pour la guerre au Yémen. [Il n’y a pas que des chars blindés que le Canada exportent en Arabie saoudite. L’aéronautique québécoise à son secret bien gardé : l’industrie a vendu pour plus de 920 M$ en matériel et services militaires au royaume et à ses alliés depuis le début de la sanglante guerre au Yémen, a découvert notre Bureau d’enquête.][1] Est-ce que cela me surprend? Oui et non, que notre fleuron québécois participe à ce néolibéralisme ou c'est l'économie à tout prix au détriment de l'être humain me déçoit. [Nos entreprises québécoises peuvent bien vendre leurs armes en catimini tout en se murant dans le silence, il n’y a pas de quoi s’enorgueillir quand on se met au service de Mohammed ben Salmane, le despote de Riyad.][2] Nous sommes vraiment à l'image de ce qui existe dans le monde entier et cela ce n'est pas étonnant. On espère toujours que cela soit moins mauvais chez soi et pourtant.

La nouvelle selon laquelle le Canada accueillit la Saoudienne Rahal Mohammed al-Qunun qui avait fui du Koweït vers le Bangkok, mettant à l'abri cette personne d'une condamnation certaine en Arabie Saoudite me réjouit certainement. En même temps un malaise encore plus grand m'envahit par la même occasion. Le fait que la première ministre des Affaires étrangères, Mme Chrystia Freeland vienne accueillir cette réfugiée à l'aéroport vient altérer les bons sentiments de l'action du Canada. Cela sent l'instrumentalisation à plein nez. Il est vrai que l'on veut redorer l'image du pays qui en a vraiment besoin à neuf mois de la campagne électorale sans parler également de l'international en temps que perception.

D'un côté on accueille une réfugiée parmi tant d'autres et de l'autre on continue à fournir des armes qui entretiennent la guerre au Yémen. Je trouve cela assurément très équivoque comme situation. Comme le dit si bien le professeur de droit constitutionnel Daniel Turp: [Ottawa fait preuve d’«hypocrisie» en autorisant la vente d’équipements aéronautiques québécois aux forces de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.][3] Il souligne un autre point que je considère important lorsqu'il déclare: [Il y a une hypocrisie collective qui fait qu’on tolère ça de nos gouvernements parce que ça créerait des emplois].[4] Voilà une question qui surgit régulièrement dans ma vie. Par exemple, je travaille dans une industrie qui fabrique des morceaux de bombe nucléaire, que dois-je faire? Continuer ou arrêter de travailler pour cette compagnie? Je comprends qu'un père de famille doit faire vivre sa famille et que les industries ne nous offrent pas d'autre choix, mais que dois-je faire? C'est comme ce chauffeur de train qui envoie les juifs dans des camps de la mort et qui se justifie en disant que c'est son travail et qu'il doit faire vivre sa famille. Je suis souvent confronté à cette interrogation. Il y a tellement d'éléments qui nous permettent de rester aveugles, d'une situation qui semble parfois sans issue. Si ce n'est pas moi, un autre prendra ma place, etc. Tant que les gouvernements et chaque individu penseront de la même manière, rien ne va changer dans notre monde. Il faut arrêter de se mettre la tête dans le sable ou de ne pas vouloir voir la réalité. Il est également utopique de penser qu'une action juste ne portera aucune incidence dans notre vie. C'est un peu la même chose lorsque l'on déclare que nous sommes pour l'environnement, mais en même temps de ne rien vouloir changés à notre mode de vie.

 L'argument le plus souvent apporté est que rien n'est aussi simple que cela, alors la cohérence ne pourra pas être appliquée. Cette forme de pensée est généralisée. Regardons comment cela se passe dans le monde. Tout est à double sens. Parfois, je me demande si nos gouvernements qui sont maîtres dans cet art n'ont pas d'autres buts que de nous apporter uniquement de la confusion de penser. La confiance devient de plus en plus difficile, autant pour les citoyens envers le régime politique que les gouvernements entrent eux.

Regardez les tensions qui existent entre les pays comme le Canada face à la Chine, L'Arabie Saoudite et les États-Unis. Les États-Unis face au Canada, la Chine, la Russie et le reste du monde. Les nations de par le monde sont déchirées. La France, la Nouvelle-Bretagne et tout le reste. Un profond malaise s'élève parmi le peuple. Est-ce assez pour nous donner le courage de changer notre conscience vers des solutions qui vont dans le sens de la collectivité plutôt que celui de l'individualisme? Car il faut se le dire, nos gouvernements sont un peu à l'image de ce que nous sommes.

Tout n'est pas si noir que l'on peut observer de prime abord. Si nous prenons l'exemple sur l'environnement, il y a des pays qui déploient peu à peu une créativité étonnant à la mise en place de solutions pour contrer sa détérioration causée par nos choix antérieurs. Une conscience se développe en nous prouvant par ailleurs que c'est possible d'installer une économie verte et d'assurer un avenir intéressant pour les nouvelles générations. Nous avons un très grand pouvoir en notre possession et c'est notre imagination. Elle est peut-être là notre solution, celui de contrer notre peur vers l'inconnu par notre créativité et cela dans toutes les dimensions de notre être.

Il y a toujours une solution à un problème, il faut parfois changer d'optique de vue pour être capable de le reconnaître. J'ai hâte que cette conscience transparaisse dans nos gouvernements et nos élus. Peut-être qu'un jour...

[“Il n'existe pas de problèmes dans la nature, mais seulement des solutions, car l'état naturel est un état adaptatif donnant naissance à un système cohérent.”][5]

  

 

 

[1] https://www.journaldemontreal.com/2019/01/12/fabriques-ici-pour-tuer

[2] https://www.journaldemontreal.com/2019/01/14/notre-guerre-de-lombre-au-yemen

[3] https://www.journaldemontreal.com/vente-darmes-le-gouvernement-est-hypocrite-et-incoherent-selon-daniel-turp

[4] https://www.journaldemontreal.com/vente-darmes-le-gouvernement-est-hypocrite-et-incoherent-selon-daniel-turp

[5] http://evene.lefigaro.fr/citations/mot.php?mot=coh%C3%A9rence

20 février 2019

LA CONFIANCE BRISÉE ENCORE UNE FOIS

 

Quelques jours avant la rentrée parlementaire, on a réussi à se placer les deux pieds dans les plats. Premièrement, le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation de la Coalition Avenir Québec déclarait autoriser personnellement la mise à pied du lanceur d'alerte, le réputé agronome Louis Robert. Par la suite, le ministre fit le tour des médias en donnant des versions contradictoires. Pire encore, le premier ministre François Legault déclamait son soutien à son ministre. On a beaucoup commenté sur le rôle du ministre qui outrepassait ces droits que cela était la prérogative du sous-ministre (haut fonctionnaire qui seconde le ministre), du manque de loyauté du lanceur d'alerte envers son employeur etc.etc. Par ailleurs, on a très peu parlé du fond du sujet qui me semble plus important que les considérations législatives. Lorsque l'on déclare que le lobbying au niveau du CEROM, organisme de recherche sur les grains, est très présent et qu'un des plus grands producteurs de pesticides est présent dans l'organisation, on se doit de se poser des questions. Lorsque le privé administre la recherche publique, il y a un problème. Il s'agit là! de la santé publique.

De plus, ce même ministre et premier ministre osent sous-entendre que d'autres facteurs résultent de la mise à pied de l'agronome. Sans oublier de mentionner le manque d'allégeance à son employeur, il faut encore le faire. Que l'on se comprenne bien, un lanceur d'alerte ne décide pas du jour au lendemain de divulguer des informations aux médias pour le plaisir ou se faire un nom. Il sait que cela aura une incidence directe dans sa vie, qu'il risque assurément d'avoir des problèmes que de bien fait. Au sujet de la loyauté, je regrette, mais cela se mérite. Je n'ai pas à être loyal contre mes valeurs profondes. D'être intègre, et cela pour le bien de tous, voilà ce que sont les lanceurs d'alerte.

La loi 87 s'est créée pour faciliter la divulgation d'actes répréhensibles dans les organismes publics et de protégé par le fait même les lanceurs d'alerte. C'est la même chose avec (la loi sapin 2) votée en France et qui s'étend à l'internationale. Pourtant ces lois sont remplies de lacunes et ne protègent aucunement les lanceurs d'alerte. C'est comme si elles étaient faites dans le but d'avoir le contrôle gouvernemental et privilégier les institutions coupables ou le lobbying présent à l'intérieur même de ses instances.

Deuxièmement, parlons maintenant de la caisse de dépôt. D'abord [(L) a Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un investisseur institutionnel gérant notamment le régime de rentes du Québec et plusieurs autres régimes de retraite et d’assurances publiques et parapubliques du Québec. Elle a été créée par le gouvernement de Jean Lesage le 15 juillet 1965 par une loi du Parlement du Québec. Il s'agit du deuxième plus important fonds de pension au Canada, après le régime de pensions du Canada. Au 30 juin 2018, CDPQ gère un actif net de 308,3 milliards de $ CA investi au Canada et à l’étranger.

Otéra capital qui est une filière de la Caisse de dépôt et placements offre un éventail complet de services en matière de financement immobilier commercial entre autres. Otéra est dans la controverse, la vice-présidente Martine Gaudreault [est partenaire d’affaires et de cœur avec Alain Cormier, un prêteur alternatif qui a longtemps été lié au clan mafieux Rizzuto.][ii] [La Caisse de dépôt, qui chapeaute Otéra, annonce que Mme Gaudreault est « suspendue de ses fonctions ». Elle confie également à un avocat externe le soin de faire une enquête indépendante sur l’éthique au sein de l’organisation.

Patron d'Otéra, octroie un prêt de 40 M$ pour un projet de résidence de personnes âgées.   Par la suite, on apprend que M. Graceffa et son épouse bénéficient d'un prêt de 3.3M$ pour un édifice à revenu. De plus [la filiale MCAP d’Otéra Capital a accordé pas moins de 11 prêts à des firmes de son propre président depuis 2010 pour le financement de ses immeubles à revenus, pour un total de 9,2 M$. M. Graceffa se retire de son poste, le temps de l'enquête et rémunéré bien sûr.

Il ne faut pas oublier que la Caisse de dépôt et placement joue avec l'argent de tous les travailleurs. Je me souviens encore dans le temps de l'ancien premier ministre Jean Charest, 40 M$ a subitement disparu. À ce jour, on ne sait toujours pas où il est. C'est vraiment une honte! Comment voulez-vous que l'on soit confiant? Alors on peut bien dire qu'il y a apparence de conflit, moi je dis où il y a des rats, il y a contaminations.

Troisièmement, l'affaire SNC-Lavalin provoque une crise politique au parti libéral et met le premier ministre du Canada, Justin Trudeau en pleine controverse.

[Selon le quotidien The Globe and Mail, le bureau du premier ministre aurait fait pression sur l’ex-ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould afin qu’elle intervienne pour protéger le géant montréalais de l’ingénierie SNC-Lavalin d’un procès criminel.

Une série d'apparitions du premier ministre et d'évènements de plus en plus insolite font la une des journaux. Y a-t-il ingérence politique pour éviter un procès à ce fleuron de la corruption québécoise comme le dit si bien Jonathan Trudeau dans le Journal de Montréal, mercredi, le 13 février 2019?

 [Selon le Globe and Mail, Mme Wilson-Raybould aurait subi des pressions pour aider la multinationale québécoise à éviter un procès criminel. L’élue aurait refusé de plier, puis aurait été mutée peu de temps après au ministère des anciens Combattants. Son passage dans le cabinet Trudeau a pris abruptement fin, mardi.][iii]

Par la suite, l'ex-ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould donne sa démission de son poste de ministère des anciens Combattants le 12 février 2019. Il faut dire que M. Justin Trudeau avait démis Jody Wilson-Raybould pour ce nouveau ministère. Cette action met vraiment le premier ministre dans l'eau chaude.

Le commissaire à l'éthique décide d'ouvrir une enquête sur les pressions exercées dans l'affaire SNC- Lavalin. Le refus du libéral d'octroyer aux partis d'oppositions la demande d'une enquête donnant l'occasion à Mme Jody Wilson-Raybould ainsi qu'à d'autres de pouvoir expliquer leurs positions en dit long. Pour le moment, l'ex-ministre de la Justice est tenue au silence par le secret professionnel. Toute la lumière aiderait à atténuer cette crise. Cela ne semble pas évident et il y a plusieurs considérations qui complexifient la donne.

Voilà, la crise se continue. Le bras droit de M. Justin Trudeau, Gérald Butts viens de démissionner en spécifiant qu'il n'a rien à voir avec la supposée pression qu'il a pu avoir avec l'ancienne ministre de la justice. On n’a jamais vu cela jusqu'à présent. Comment interpréter tout cela? Surtout lorsque que le seul qui peut parler est le premier ministre. Il y a sûrement anguille sous roche. Tout s'apparente à un grand fiasco du fédéral.  

Néanmoins, plusieurs questions restent sans réponses. Est-ce qu'il y a ingérence de la politique envers un organisme qui fut sujet de corruption dans le passé? De la façon dont les choses se déroulent, tout laisse croire que cela peut être le cas.

En octobre 2018 [(L) e Service des poursuites pénales du Canada refuse de négocier pour une entente hors cour. SNC demande à la Cour fédérale de réviser la décision.][iv] Donc, doit-on protéger la corruption au détriment de l'économie? Car c'est bien de cela que l'on parle. Je comprends qu'il y a des milliers d'emplois à considérer, mais en même temps, quelle image envoie-t-on au reste de la population? C'est à croire que la corruption est normale.

L'accord de réparation qui permet de punir les fautifs tout en protégeant la compagnie peut être très bien pour protéger les emplois, par compte comme le dit Jonathan Trudeau: [l’ancien président a écopé dernièrement d’une peine de prison... à purger à son domicile (!)][v] Dans le Journal de Montréal [(O) n a un bel exemple en ce moment d’un gros tourbillon autour de l’enquête [sur SNC-Lavalin], on ne peut pas jouer à l’autruche, mais aujourd’hui, vous devez regarder ce qu’il s’est passé dans le dossier de M. Roy », a lancé l’avocate de la défense, Nellie Benoit, au palais de justice de Montréal.

Stéphane Roy, 50 ans, attend depuis cinq ans son procès criminel. Il est accusé de fraude d’avoir violé des sanctions des Nations Unies contre la Libye, et de corruption d’agent étranger.][vi] Aujourd'hui, cet homme demande un arrêt des procédures en raison des délais déraisonnables. Cela est refusé par la couronne, mais que décidera la juge Patricia Compagnone, on verra! J'ai parfois l'impression qu'il y a deux sortes de Justice, l'un pour le peuple et l'autre pour les nantis.

Qu'est-ce que la politique? Voilà une question importante. Pour le moment, j'ai l'impression d'assister à une chicane d'ego et de pouvoir. Les partis d'oppositions ont le droit de ne pas être parfaitement d'accord avec le gouvernement élu. Et c'est tant mieux, ainsi une discussion s'entame et la meilleure solution ne peut que surgir. Mais non, ce n'est pas cela qui se produit. On ne pense qu'à mettre les bâtons dans les roues et bloquer par le fait même toute résolution. Le but n'est-il pas de régler des problèmes?

Pour faire suite à tout cela, il ne faudra pas être surpris si les gens en général sont désabusés du système de politique et de nos entreprises. Je rêve du jour où cela va changer, malheureusement ce n'est pas pour demain. À l'international, lorsque l'on voit ce qui se passe au Venezuela, en Haïti, au Catalan en Espagne, etc., le peuple se soulève et est dégoûté de l'hypocrisie et de la corruption des gouvernements.  

 

[i]   Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Caisse_de_d%C3%A9p%C3%B4t_et_placement_du_Qu%C3%A9bec

[ii]  https://www.journaldemontreal.com/2019/02/08/le-grand-patron-dotera-capital-se-retire-1

[iii]  https://www.journaldemontreal.com/la-demission-de-wilson-raybould-incompatible-avec-ses-propos-dit-trudeau

[iv]  https://www.journaldemontreal.com/la-demission-de-wilson-raybould-incompatible-avec-ses-propos-dit-trudeau

[v]  https://www.journaldemontreal.com/2019/02/13/snc-lavalin-la-corruption-bof

[vi]  https://www.journaldemontreal.com/2019/02/13/corruption--un-ex-v-p-de-snc-lavalin-veut-larret-des-procedures

7 mars 2019

Il fut un temps...

 

Il fut un temps, dans ma prime jeunesse où mon regard juvénile avait une complète confiance dans ce monde qui se présentait devant moi. En plus d'avoir des rêves, j'imaginais évoluer dans une réalité remplie de possibilités. La vie était merveilleuse, sacrée et l'on avait la chance de vivre sur une magnifique planète bleue. Qu'en est-il aujourd'hui? Dois-je, rendu à un certain âge, banaliser cette vision idyllique?

Parfois, j'ai l'impression d'oublier à quel point la base de notre existence reste toujours la même. La seule chose qui modifie quelque peu cette essence ce sont les hommes. Comme on dit: Où il y a des hommes, il y a de l’hommerie. Il est évident que lorsque l'on observe ce qui se passe dans nos sociétés et dans le monde, on réalise que ça ne va pas très bien. Comment se fait-il que certains d’entre nous préfèrent vivre dans une individualité qui les projette dans une incontestable noirceur? Je me sens comme si je vis dans un monde en complète transformation et qui amène par le fait même son lot d'incertitude, d'instabilité et d'absence de solutions. Pourtant, d'un autre côté, de grandes avancées technologiques ne cessent de surgir à pas de géant démontrant ainsi notre créativité sans limites. Preuve que nous sommes capables avec de la volonté de circonscrire au manque de résolution à certains problèmes qui se présente à nous.

Ce siècle est le jalon de la décision que les êtres humains prendront aujourd'hui. Car il faut se le dire, nous sommes à un point critique sur plusieurs enjeux. Que cela soit sur l'environnement, l'immigration, les changements climatiques et même la violence présente de façon significative et qui ne cesse d'augmenter à une vitesse folle. Comment se fait-il que nous soyons rendus là?

Lorsque j'essaie de comprendre, je me rends compte qu'il y a une multitude de raisons. Tout d'abord, je remarque depuis un certain temps que nous vivons dans un monde où les émotions sont exacerbées. À la moindre affirmation ou décision, un tollé s'élève contre ladite proposition. Qu'est-ce qui provoque cette réaction, la peur, la colère, le besoin d'avoir la vérité suprême ou encore par notre idéologie basée uniquement par notre centrisme? Et tout cela en faisant fit de la cohérence et de la connaissance qui sont des éléments importants à considérer avant de réagir. Pourtant, on m'a appris qu'il est nécessaire d'acquérir un certain calme, une sérénité avant d'établir un jugement, sinon il ne peut que ressortir du négatif. Il faut prendre le temps de tourner notre langue sept fois avant de dire des aberrations.

Le laxisme qui semble de plus en plus présent dans la population est peut-être un signe d'un début de conscience sur l'état des choses. Plusieurs voient le cynisme comme néfaste, mais cela n'est peut-être pas le cas.

Comment ne pas l'être face à la corruption, au fait que nos élus nous mentent en connaissance de cause et que la justice semble à deux vitesses? Comment développer une confiance envers nos établissements ou gouvernements? Pour le moment, cela ressemble beaucoup plus à de la manipulation qu'à un bon vouloir. Le pouvoir et l'argent semblent le but suprême de ce groupe de nantis qui ne sont en fait qu'une petite famille. C'est toujours la même histoire qui se renouvelle sans cesse. C'est assez pour être découragé.

D'autre part, l'on peut également affirmer que la politique est un effet miroir de ce que nous sommes et cela n'est pas tout à fait faux. Je le redis, pour certains pourcentages de gens, j'aime mieux voir un début de conscience qui nous amènera de plus en plus vers une action. Il y aurait tellement de travail à accomplir. Il faut complètement changer notre façon de réfléchir ainsi que la structure gouvernementale. Nous sommes tous trop ancrés dans nos schèmes de pensée et de notre manière de vivre. Est-ce que nous avons que la guerre pour régler nos ambitions exagérées? Cela fait des millénaires que nous générons de la souffrance à travers cette réalité. L'histoire se répète sans cesse à l'infini. À part le bien-être de ces fous qui décident de nos vies comme si nous étions du bétail, allons-nous accepter cela pour toute l'éternité?

Qu'elle ait le but véritable de notre existence? Voilà une question fort importante que nous devons sincèrement nous demander. En dehors du fait qu'il est légitime d'obtenir une vie agréable en conformité à l'effort fourni par un emploi qui gruge les trois quarts de notre temps, à noter que la plupart n'ont pas cette prérogative d'en profiter, est-ce le fait de toujours en avoir plus qui est notre motivation profonde? Avons-nous une pensée pour la prochaine génération ou pour le mieux-être de tous? Est-ce que nos élus ont vraiment à cœur le peuple? Lorsque j'observe les débats en chambre, j'ai l'impression d'assister à une chicane d'enfants. Je trouve aberrant que l'on place le sort de nos vies entre leurs mains.

L'on remarque que tout est utilisé à des fins obscures, même le sens des mots sont constamment altérés créant de plus en plus de confusion. Comme le dis Camus: [... mal nommer les choses, c'est contribuer au malheur du monde.][1] Un peu plus loin dans le texte, Pascal Bruckner dit: [quiconque s'empare des mots s'empare des cerveaux et installe le mensonge au cœur de la langue.][2] Nous sommes des spécialistes à donner une fausse intention à un vocable dans le but de justifier son point de vue. Et l'on ne cesse de le répéter, jusqu'à cela s'enracine profondément en nous modifiant la définition réelle du mot. J'appelle cela de la manipulation de la conscience.

Sur ce point, cela me fait penser au mot démocratie. C'est amusant de constater que certain, pour ne pas dire plusieurs, ne cessent de proclamer que nous sommes dans un système démocratique. Je comprends qu'une certaine avancée, en matière de liberté, a été réalisée dans nos sociétés. Nous n’avons qu'à nous comparer avec un système totalitaire, de dictature. Pourtant, parfois, j'ai l'impression que chez nous il y a une sorte d'absolutisme appliqué de façon plus subtile. La démocratie directe c'est une souveraineté qui est exercée directement par les citoyens. Aujourd'hui, nous allons dire que c'est un régime politique où le peuple exerce lui-même sa souveraineté librement en élisant les représentants du pouvoir. Comme le dit mon ami Alain et partenaire d'écriture, "c'est de la dictature démocratique". Comment cela peut-il être de la démocratie lorsque l'on a trop souvent l'impression de choisir le candidat qui semble le meilleur pour nous représenter sans vraiment avoir le choix? Est-ce démocratique lorsque le peuple catalan a voté pour l'indépendance et que l'Espagne refuse? Je pourrais continuer comme cela pendant longtemps à poser ce genre de question. Il en ressort que pour appliquer ce concept de démocratie, il faut sans contredit acquérir une vraie conscience de l'autre. L'on se tarde d'avouer les bonnes intentions que l'on a, mais les actions parlent plus que les mots. Les fruits d'un arbre sont le signe d'un équilibre certain de l'ensemble.

Toutes les avancées en matière de liberté ont été créées par des révolutions ou des manifestations du peuple. Il est assez rare que ce soit initié par nos structures gouvernementales. Lorsque les citoyens décident de sortir dans la rue, c'est qu'ils sont révoltés du manque de sensibilité des élus et du manque de démocratie.

Un gros défi nous attend, et [... elle ne peut être confiée à un seul dirigeant, aussi lucide et persuasif soit-il, ni à une nation, aussi puissante soit-elle, ni même à un seul continent.][3] [Il s'agit aussi de concevoir sans délai, et d'installer dans les esprits, une tout autre vision de la politique, de l'économie, du travail, de la consommation, de la science, de la technologie, du progrès, de l'identité, de la culture, de la religion, de l'Histoire; une vision enfin adulte de ce que nous sommes, de ce que sont les autres, et du sort de la planète qui nous est commune.][4]

Malgré l'énormité de la tâche, j'ai de l'espoir en l'être humain. Sinon, je n'écrirais plus. Peut-être ce chaos mondial doit-il être là pour nous forcer en quelque sorte à réagir vers un chemin plus lumineux pour notre avenir à tous.

 

[1]  Citation citée dans le livre de Pascal Bruckner, un racisme imaginaire, Éd. Grasset, page 16.

[2]  Pascal Bruckner, un racisme imaginaire, Éd. Grasset, page 16.

[3] Amin Maalouf, le dérèglement du monde, Éd. Grasset, page 314.

[4] Amin Maalouf, le dérèglement du monde, Éd. Grasset, page 314.

21 mars 2019

Une histoire fictive...

Introduction

(Tous les noms de compagnies et du premier ministre sont fictifs, mais inspirés de la réalité.)

À l'occasion de la semaine de relâche scolaire, un père de famille et ces trois fils décident ensemble de vivre dans un chalet situé en montagne. Jean, l'aîné des garçons de vingt ans accompagné d'Éric de dix-huit ans et du plus jeune, Fabien de seize ans, se fait une joie de se retrouver avec leur paternel pour cette aventure.

Après un premier souper frugal en ce lieu retiré du monde, ils s'installent tous devant le feu de cheminée.

- Jean dit à son père: papa après concertation...

- Et après avoir confisqué nos téléphones cellulaires, appuyés par Fabien.

- Nous voulons que tu nous racontes une histoire.

- Vous n'êtes plus des enfants, répliqua le père.

- Éric fait signe de la tête et dit: on le sait, mais c'est ta punition pour nous avoir privé de nos prolongements de nos bras.

- En riant: parfait, je me plie sans contredit à vos désirs, mais c'est peut-être vous qui allez trouver cela pénible.

- Allez! on attend avec impatience, se dépêche d'ajouter Fabien.

- Attendez un peu, laissez-moi penser à quelle histoire je vais vous raconter.

Chapitre I

- Bon, voilà! Il était une fois, un ministre de l'International et ancien ministre de la Finance qui après quinze ans de service, décida de démissionner. Puisqu'il avait été souvent absent de sa famille, il voulait remédier à cela.

- C'est vrai cette raison-là, demanda Éric.

- C'est l'argument qu'il évoqua, mais c'est seulement lui qui le sait. Quoi qu'il en soit, quelques mois plus tard il reçut un appel téléphonique d'une grosse compagnie lui offrant un travail très bien rémunéré. Et après mûre réflexion, il accepta l'offre.

- Il ne voulait pas s'occuper de sa famille, dit Fabien.

Cela fit sourire son père, car il se rendait compte que les garçons suivaient bien l'histoire.

- Peut-être qu'après un certain temps, il réalisa qu'il avait encore besoin de défi et qu'il ne pouvait pas rester à ne rien faire pour le restant de sa vie. De plus, une occasion en or se présenta à lui. Il devait prendre une décision et c'est ce qu'il a fait.

- Il accepta, confirma Éric.

- Est-ce que l'on peut savoir qu'elle est cette entreprise, dit Jean?

- Attendez un peu que j'y pense. Voilà, cette grande compagnie qui fait également affaire avec l'international s'appelle, disons SNC-Ravarin. Une fois en poste, l'ancien ministre était heureux. C'était un défi extraordinaire et il avait le sentiment de revivre. Malheureusement, SNC-Ravarin fut accusée de corruption à l'international. L'accusation était grave. Ce n'était pas la première fois puisque dans le passé il avait été accusé. De cet épisode, on avait changé les dirigeants coupables de ce fait et tout redevenait normal.

- Oh là là! dit Jean.

- Arrête Jean, je veux savoir le reste dit Éric.

- Moi aussi, je veux savoir renchéri Fabien.

- Bon, les garçons, j'y arrive. Comme vous devez deviner, il y eut plusieurs réunions à cet effet. Puisque l'ancien ministre à des connexions avec ces anciens compères, on lui a demandé de concocter un rendez-vous avec le premier ministre Trudel tout en présageant un don au gouvernement.

- Est-ce qu'ils ont droit de faire cela, dit Éric?

- En principe, cela ne devrait pas avoir lieu, mais puisque cela s'appelle du lobby, ça semble correct. Ceci dit, l'on s'entend pour dire que c'est une incitation pour tenter d'avoir ce que l'on veut.

- Qu'est-ce que le mot lobby veut dire, dit Fabien?

- C'est un groupe qui tente de faire pression pour obtenir ce qu'il veut.

- Juste l'année passée, le gouvernement obtenait huit cents et quelques millions de dons. Vous voyez, on nomme cela du lobbying secret.

- Jean répliqua: oui, mais papa, cela a toujours marché de cette façon et si tu veux réussir en affaire surtout lorsque tu es big, il faut que tu travailles dans les mêmes structures.

- Donc, tu es en train de me dire que la corruption n'est pas grave, parce que tout le monde fonctionne de la même manière.

- Si tu veux réussir, il le faut bien.

- Tu es sûr de cela! Plusieurs personnes pensent de la même façon, c'est peut-être pour cela que nous vivons dans ce monde avec beaucoup de chaos. Je vous demande juste de réfléchir à ça.

- Ben, moi, je ne veux pas vivre dans un monde comme celui-là, dit Fabien.

- Malheureusement, dit Éric, c'est comme cela.

- Maintenant, revenons à notre histoire. Nous savons qu'une loi de réparation a été votée spécifiquement pour SNC-Ravarin. Une loi votée sans consultation et rapidement.

- Que signifie la loi de réparation? demanda Fabien.

- Il faut tout lui expliquer, dit Jean. C'est une loi qui donne le droit aux compagnies fautives de payer une amende ainsi que d'autres mesures contraignantes plutôt que d'avoir un procès, par exemple.

- Oui, dit le père, c'est exactement cela. Donc, si l'on revient à ce récit, SNC-Ravarin voulait absolument cet accord. De plus, imaginons que cette même compagnie a rencontré le premier ministre Trudel et son bureau au moins dix-huit fois.

- Ils voulaient vraiment cet accord de réparation plutôt que le procès, dit Éric.

- Qu'en penses-tu? Mais comme vous allez le voir, cette histoire n'est pas finie. Nouveau rebondissement pour cette affaire, un journal dénonce que le gouvernement s'est ingéré dans la décision de sa ministre de la justice qui est également procureur général du gouvernement. Je ne vous dirai pas toute la tempête que cela créa au gouvernement, mais la ministre et procureure fut démise de son poste. Plus tard, elle démissionna, renchérie par deux autres ministres. Le premier ministre Trudel allégua 5 versions contradictoires et fut incapable de gouverner cette crise et surtout de rallier tout le monde à sa cause. Le seul élément auquel il pouvait parler pour se défendre fut la sauvegarde des emplois.

- Le premier ministre est dans la merde, dit Jean.

- Plus que tu le crois. Beaucoup d'éléments étaient en jeu. Premièrement, il y a la campagne électorale qui est pour bientôt, deuxièmement, s’il y a oui ou non-ingérence dans le processus gouvernemental et j'en passe également. Nous savons que le directeur de la poursuite pénale a refusé l'accord de réparation, la ministre de la Justice et procureure également. Il doit bien avoir une bonne raison à cela.

- Ton histoire commence à être difficile à comprendre, dit Fabien.

- Je vais t'aider, dit Éric. C'est simple, je te résume cela. SNC-Ravarin est accusé de corruption et ils ne veulent pas de procès. Donc ils essaient de mettre de la pression au gouvernement pour avoir accès à la loi de réparation, même si la ministre ne voulait pas appliquer cette loi.

- Mais les emplois, c'est important, dit Jean.

-  C'est important, je te le concède. Je te ferai remarquer que lorsque la justice décide d'un procès, les emplois ne sont pas considérés comme éléments faisant abstraction de cette même justice. La loi, c'est la loi. Qu'en penses-tu?

- Oui, je comprends, sinon c'est l'anarchie, dit Jean.

- Tu as saisi le plus gros de l'affaire. Et toi, Fabien, tu as compris!

- Je crois bien que oui, mais ce que je veux, c'est un monde où tout est correct.

- C'est exactement de cela que l'on parle, mon grand. Parfois, les actes parlent plus que les mots. Alors dans tout ce qui est dit, faites l'effort de toujours rechercher ces gestes.

- Ouais! tu as raison, dit Éric, c'était toute une histoire.

- Si vous voulez, je peux encore la continuer un peu. Cela, juste pour vous compliquer encore un peu la chose.

- Allons-y, dit Jean.

- Ouais! répliqua Fabien.

- Pourquoi pas? Ça pourrait être drôle, remarqua Éric.

Chapitre II

- Parfait! maintenant, vous allez imaginer une autre compagnie du nom -voyons- Toped et Grand Placement, qui gère l'argent des travailleurs. Une filiale de cette institution est accusée de corruption. Après procès, un directeur est condamné avec une peine de prison. Le plus curieux c'est que cette accusation se passe chez lui.

- C'est comme des vacances, dit Jean.

- Oui, en riant, cela ressemble à ça, dit Éric.

- De plus, une amende lui est octroyée de la valeur de deux cent vingt mille dollars.

- Pour lui, c'est comme deux dollars, dit Jean.

- C'est ce qu'on appelle une sentence bonbon.

- Ça me donne la faim, dit Fabien.

- De plus, une autre personne qui a été accusée s'en tire les mains sans tâches puisque le temps avant le procès a été trop long.

- Ce n’est pas juste, dit Fabien.

- Oui, drôle de justice quand on sait qu'un individu comme nous serait déjà en prison pour beaucoup moins que cela.

- C'est comme s’il y avait une justice à deux vitesses, l'un pour le peuple ordinaire comme nous et un autre pour les nantis, dit Jean.

- Cela nous donne souvent cette impression. C'est pour cela que les gens en général, n'ont plus confiance et développent de plus en plus de cynisme.

- Est-ce juste une impression où c'est vrai, dit Éric?

- C'est à toi de faire ton opinion. Je vais maintenant rajouter un autre élément. Admettons que Toped et grand Placement détient 20% des actifs de SNC-Ravarin, qu'en dites-vous?

- Là, je comprends pourquoi il faut absolument sauvegarder SNC-Ravarin. Les conséquences sont incroyables, dit Jean.

- Ce n’est vraiment pas simple, dit Éric.

- Tu veux dire compliqué peut-être, dit Fabien.

- J'ai l'impression que tout le monde est malhonnête, affirma Éric.

Chapitre III

- Écoutez les garçons, il y a plusieurs choses à considérer et ce n’est peut-être pas ce que vous pensez. Lorsque l'on vous dit que tout n'est pas simple, qu'il y a plusieurs choses à considérer et qu'il faut sous-peser tous ces éléments avant de prendre une décision, vous devez vous arrêter et retourner à la base.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là "à la base", papa? dit Fabien.

- Qu'est-ce qui motive ces gens d'entreprises et même le gouvernement?

- Je dirais de faire beaucoup d'argent et cela par tous les moyens, affirma Jean.

- Oui, et en plus ils ont le pouvoir, dit Éric.

- Pensez-vous que c'est normal, que l'on agit de cette manière? De plus, qu'est-ce que l'on nous enseigne à nous, le peuple?

- Que ce n'est pas grave d'agir de cette façon, dit Éric.

- Non! ce n'est pas correct, déclara Fabien.

- Pourtant vous aussi vous souhaitez obtenir dans votre vie le plus d'argent possible, est-ce que je me trompe?

- Mais pas à n'importe quel prix, dit Éric.

- Oui, mais la nature humaine étant ce qu'elle est... dit Jean

- Justement, tant qu'il y aura des gens, des institutions et des gouvernements qui approuvent cette façon de penser et de faire cela se refléteront sur le monde en général.

- Ouais! dit Jean.

- Ton histoire n'est vraiment pas amusante, dit Fabien.

- Je remarque également que c'est un tout petit monde, ces nantis qui semblent diriger le monde, remarqua Éric.

- C'est une observation qui n'est pas fausse. Quand l'on regarde tout cela, il faut se méfier. Comme l'on a dit dans l'histoire, les actions parlent (d'elles-mêmes). Réalisez que souvent, sinon toujours, la seule façon de se défendre pour le gouvernement c'est par la parole et les mots. Soyez assuré qu'elle n'est pas toujours garante de la vérité.

- Et l'on aime transformer la définition des mots pour leur faire dire n'importe quoi.

- Oui, ils deviennent experts en la matière. Remarquez également que lorsque l'on veut entrer de force dans notre cerveau, l'on va nous marteler sans cesse une fausse conception pour que l'on accepte cette nouvelle réalité. Naturellement, le cerveau finit par l'accepter si nous ne faisons pas attention.

- Merci, papa, je crois que je vais aller me coucher, dit Fabien. Ton histoire m'a fatigué.

- Oui! je vais faire de même. De plus, j'ai le cerveau qui tourne dans tous les sens, déclara Éric.

- Moi aussi, dit Jean. Bonne nuit, papa, je te souhaite un beau cauchemar. (En riant)

- (En souriant), bonne nuit les garçons!

4 avril 2019

Fausses croyances

Le 12 juin 1776, les États-Unis se dotaient de la déclaration d'indépendance. Très beau geste de création où il est dit que "tous les hommes sont créés égaux; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur."

De constater que certains signataires de cette déclaration possédaient des esclaves noirs m'a profondément surpris. Comment peut-on apposer son nom un tel document et être en même temps, en contradiction avec le message? C'est étonnant de se rendre compte d'une telle dichotomie. L'on n’avait certainement pas la même conception de l'égalité et de la liberté des hommes comparée à la mienne. Je sais, en ce temps-là, l'on croyait fermement ce que l'on proclamait. De plus, les noirs étant considérés comme des animaux de somme pour ne pas dire sous-estimés, n'avait pas les mêmes droits que leurs congénères humains.

Qu'est-ce qui leur faisait croire à la rectitude de cette déclaration d'indépendance par rapport à leurs façons de pensée? Tout ce que je vois, c’est la suprématie de l'homme blanc déjà établie depuis belle lurette.

Qu'en est-il de l'égalité de l'homme et de la femme? Si tant que la femme n'est pas identique à l'homme tout en ayant -je le conçois- les mêmes avantages.

Qu'en est-il de l'égalité entre le pauvre et le riche?

Qu'en est-il de l'égalité entre les esclaves et les autres?

En extrapolant, qu'en est-il de la démocratie? Existe-t-elle vraiment?

En y pensant de plus près, je me rends compte que nous avons tous de fausses croyances que l'on ne remet pas en doute jusqu'au moment de les changer pour d’autres. C'est hallucinant de s'apercevoir que nos sociétés sont basées sur de telles contradictions, d'une telle antithèse.

Un autre élément vient appuyer toute cette façon de penser et c'est la richesse. Souvent, le nanti se croit supérieur aux autres et en est vraiment convaincu. Nous avons qu'à observer comment cela se passe. Cela ouvre la porte à un pouvoir sur les autres et finit par fausser la réalité et comme on le sait, le pouvoir rend fou. Lorsque j'observe le président des États-Unis, Donald Trump ou le premier ministre du Canada, Justin Trudeau et naturellement le président de la République de la France Emmanuel Macron, pour ne nommer que ceux-là, ce n'est pas très reluisant. Fils de nantis, ils sont tous habités par le narcissisme. Ce sentiment de supériorité est à l'opposé de celui d'être humble.

Est-ce que Trudeau aurait été élu nonobstant le fait qu'il était fils de Pierre Elliott Trudeau? Aucunement! Son arrogance est telle qu'il peut nous mentir en plein visage ou encore contrer la loi sans aucune sanction, comme s'il avait une immunité totale. De fait, tous ces élus ont cette prérogative d'agir comme ils le veulent au contraire du peuple et de plus, ils sont exemptés de punitions.

Ils peuvent créer ou affirmer une panoplie d'explications contradictoires qui ne sont basées sur aucune logique et cela selon leur bon vouloir. De plus, ils savent le répéter, le marteler tellement de fois que cette nouvelle réalité devient la vérité pour la plupart des gens. On appelle cela la langue de bois. Comment se fait-il que l'on accepte cela sans rien faire? Il me semble que les actions parlent plus que les mots. Vocables d'ailleurs que l'on dénature sans aucune honte.

Je pense également à un autre élément qui n'a aucun sens pour moi, les enquêtes internes. Est-ce normal lorsqu'il y ait allégations de corruption, d'ingérence indue d'un gouvernement ou d'une institution, d'accusation de conflit d'intérêts, que l'on refuse de nommer une enquête indépendante? Que les policiers enquêtent sur eux-mêmes ou que le gouvernement en place enquête sur lui-même, cela n’a aucune crédibilité à mes yeux. Cela s'appelle des enquêtes partisanes, un peu comme les nominations partisanes que l'on pratique allègrement.

Comme exemple: [les libéraux fédéraux ont utilisé leur majorité aux Communes pour bloquer la tenue d’une enquête publique indépendante réclamée en cœur par les partis d’oppositions afin de faire la lumière sur l’affaire Snc-Lavalin.][1] Lorsque l'on refuse en interne une enquête publique, cela présage qu'il y a quelque chose à cacher.

On a beaucoup d'exemples comme celles-là et cela ne cesse de se répéter. J'ai l'impression d'être condamné à assister à la même pièce de théâtre durant toute ma vie. La politique se répète sans cesse depuis des décennies comme les hommes semblent être les mêmes depuis l'éternité. Le pouvoir et l'argent apparaissent être des éléments qui altèrent notre humanisme.

C'est incroyable lorsque l'on pose un regard extérieur en prenant conscience que notre société n'est basée que sur du vent. Je m'explique, toutes les constructions de pensée débutent par des croyances souvent fausses ou contradictoires à une certaine logique, à un certain sens. Pourtant, c'est sur cette réalité que nos vies sont construites.

Est-ce que l'homme se prend pour un Dieu motivé par le pouvoir? Cela me fait penser à un feuilleton télévisé du nom de "Walking dead". Grosso modo, un terrible cataclysme s'est produit dans le monde. Il y a deux groupes qui ont survécu, les humains et les zombies (les morts vivants). Naturellement, les zombies pourchassent sans arrêt les humains. L'on serait en droit de penser que les êtres humains combattent ensemble les pourchasseurs. Bien oui et non! Oui, du fait qu'il y a un élément de survie qui est essentiel et non, car il y a également la guerre entre eux. Qui aura le pouvoir sur les autres? Voilà ce qui semble le plus important, le pouvoir. C'est quand même incroyable. Cette série laisse sous-entendre qu'importe ce qui se passe, l'homme est aussi un animal prédateur.

Que laisserons-nous surgir de soi-même? Voilà la question.

 

[1] Guillaume Saint-Pierre |Agence QMI| Publié le 20 février 2019 à 15 h 48

Fausses croyances

18 avril 2019

Homo qui cogitat ipse est Deus

Lorsque je regarde toute cette dérive au sujet de la loi 21 sur la laïcité au niveau des paroles que l'on utilise à tort, comme exemple, le mot "nazi" ou l'expression "nettoyage ethnique", je me fais la réflexion que c'est le peuple qui se prend pour Dieu. Qui plus est le Dieu de l'Ancien Testament c'est-à-dire un Dieu méchant, vengeur.

C'est impossible de débattre avec calme et maturité. Je dois avoir absolument raison, et cela coûte que coûte. Qu'importe les dommages que je vais créer. Ma réalité est plus importante que tout le reste.

Allons voir la charte des droits et libertés individuelles: [CONSIDÉRANT que tout être humain possède des droits et libertés intrinsèques, destinés à assurer sa protection et son épanouissement;

Considérant que tous les êtres humains sont égaux en valeur et en dignité et ont droit à une égale protection de la loi;

Considérant que le respect de la dignité de l’être humain, l’égalité entre les femmes et les hommes et la reconnaissance des droits et libertés dont ils sont titulaires constituent le fondement de la justice, de la liberté et de la paix;

Considérant que les droits et libertés de la personne humaine sont inséparables des droits et libertés d’autrui et du bien-être général;

Considérant qu’il y a lieu d’affirmer solennellement dans une Charte les libertés et droits fondamentaux de la personne afin que ceux-ci soient garantis par la volonté collective et mieux protégés contre toute violation;][1]

Je n'ai rien contre la charte des droits et libertés individuelles sauf que dans le titre, il manque -selon moi- une partie très importante et c'est "collectives". Cela a plus de sens si je spécifie: la charre des droits et libertés individuelles et collectives. L'un ne va pas sans l'autre.

On a tendance à oublier cette petite phrase qui me semble fondamentale: considérant que les droits et libertés de la personne humaine sont inséparables des droits et libertés d'autrui et du bien-être général. Ma liberté s'arrête là où commence celle de l'autre. Ma liberté s'arrête là où commence celui d'un peuple.

Je trouve cela surprenant -lorsque l'on parle de nos droits individuels en faisant référence à la charte- que l'on cite seulement le titre à moins que l'on n’ait pas eu la décence d'aller consulter le contenu, ne serait-ce que l'introduction. Pour ceux qui le font délibérément dans le but d'amener la confusion, j'aime mieux ne rien dire, je pourrais dépasser les bornes.

Depuis quand la minorité fait-elle force de loi comme s'il était des Dieux? En plus, le Québec est très fort pour essayer d'accommoder tout le monde, et cela à notre propre détriment. Pour cette raison, le Québec devient une terre propice aux extrêmes. Je le répète, la laïcité est un projet de loi pour le bien-être général en tout respect de chacun et de leur propre religion. Est-ce que cela est si difficile à comprendre? Il me semble que oui.

Il est évident que lorsque l'on ne s'en tient qu'a l'individuel cela érige une pensée d'importance comme si nous étions des Dieux. C'est le danger qui nous guette, car l'on fait tout pour nous inculquer cette façon de voir. Nous avons le droit d'accuser, d'insulter et même de détruire autrui. Le Québec "bashing" en est un exemple flagrant.

[Ces manifestantes voilées, encadrées par des imams sortis tout droit des images qui nous viennent des pays musulmans où règne le fondamentalisme, brandissaient des pancartes où l’anglais occupait une place de choix et où le mot « haine » dominait.

Haine de la loi sur la laïcité, haine du premier ministre François Legault et par association haine des Québécois, qui appuient très majoritairement le gouvernement.][2]

Tous ont le droit de manifester, mais ce n'est pas toujours à leur avantage et cela est un bel exemple. Tout discours extrémiste indique le bien-fondé d'une loi comme celui de la laïcité.

L'individualisme devient dans nos sociétés un problème de plus en plus grand même si je suis conscient que ce n'est pas généralisé. Lorsque nos élus mentent au peuple sans se cacher, lorsque l'on va contre les lois sans punition, lorsque l'on change la signification des mots pour justifier ses actions, lorsque le narcissisme est présent, alors je crois que l'on se prend pour un Dieu. C'est l'exemple que l'on donne à tous.

La réalité du mot collectif est essentielle, nous faisons partie d'un tout, nous sommes tous liés ensemble. Tant que nous ne saisissons pas cela, la confusion sera présente dans nos vies sans parler de la violence.

D'un autre ordre d'idée, lorsque je pense à l'avancement de la technologie, à la science, je suis en ce moment partagé sur le bien-fondé de la rapidité auquel cela progresse. Grâce à ces recherches, nous avons réussi de belles choses. La médecine et la pharmacologie nous ont permis de rallonger notre vie. La science nous donne un confort considérable que cela soit l'électricité et toutes les commodités auxquelles nous ne pensons plus comme si cela est normal. Jusque là, tout est bien.

D'autres inventions comme la bombe nucléaire d'Hiroshima, les armes de guerre de plus en plus sophistiquées deviennent néfastes dans les mains de certains humains. L'avidité, le pouvoir et l'argent sont des éléments excessivement importants chez certains qui font parfois peur.

Maintenant, lorsque je pense à la recherche sur l'intelligence artificielle ou encore à la réalité du cyborg, ou à la capacité de jouer avec l'ADN, là, je suis vraiment inconfortable. Que deviendrons-nous? Tant que l'être humain se prendra pour un Dieu, je crains le pire des scénarios. Il est faux de croire que nous connaissons tout de l'univers, de l'humain et de la réalité de tous ce qui nous entoure. Il y a tellement de dimensions à explorer en dehors du visible un peu comme la science nous le dévoile du monde plus petit des atomes.

Je crois intimement que certaines réalités resteront en dehors de notre capacité de compréhension. Il y a des mystères encore non résolus et d'autres qui le resteront. L'homme et la femme sont capables de grandes choses, je l'ai toujours dit. Faut-il par ailleurs le vouloir? Mais je sais aussi, comme le dit le titre: "l'homme qui pense qu'il est Dieu" est peut-être celui qui est le plus dangereux.     

  

 

 

[1] Publications Québec, http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/showdoc/cs/C-12

[2] Journal de Montréal, Denise Bombardier, mardi, 9 avril 2019.

   https://www.journaldemontreal.com/2019/04/09/la-haine-dans-les-rues-de-montreal

homo qui cogitat

4 avril 2019

Le rôle des médias

Je me pose de sérieuses questions sur la cohérence de certains de nos médias francophones, en ce qui concerne le suivi des sujets qu’ils nous exposent quotidiennement, soit dans les journaux ou à la télévision. Je ne veux pas faire de rapprochements avec les ‘’Fake news‘’ de Donald Trump qui ne sont que des absurdités venant d’un Président atteint mentalement. Je parle plutôt des suivis médiatiques qui sont souvent absents, à la suite de déclarations ou d’événements importants dans l’actualité. Si les médias cessent d’en parler, les citoyens pris dans leur quotidien n’ont pas le temps de se souvenir des élucubrations politiques incohérentes et souvent malsaines de nos gouvernements. Inutile d’accuser les gens d’avoir la mémoire courte, quand ce sont les médias, eux-mêmes, qui décident des sujets qui feront l’actualité. S’ils arrêtent d’en parler en dirigeant l’attention du public sur d’autres sujets, ils deviennent responsables des oublis collectifs délibérés ou non.

Les citoyens qui vont travailler le matin, n’ont pas le temps de se mettre au courant des événements de l’actualité. Ils ont la broue dans le toupette. À la fin de la journée, ils vont chercher leurs enfants à l’école, ils préparent le souper, font faire les devoirs à leur progéniture. Ensuite c’est le dodo pour tout le monde. Le lendemain, le manège recommence. Les gens sont tributaires de l’actualité qui nous est révélée. La mémoire collective dépend de l’assiduité des médias à en parler. Pas le contraire.

Les principaux journaux francophones appartenaient jusqu’à tout récemment, soit à Power Corporation de la Famille Desmarais. (la Presse, la voix de l’est, le droit, le nouvelliste, la tribune, le soleil etc..) La famille a  vendu ses médias écrits à l’ancien libéral Martin Cauchon (ben oui toé!)[1] par l’entreprise de Capital médias. On peut encore se demander si Desmarais a encore le privilège d’avoir mainmise sur les éditoriaux de ses anciens journaux? Je vous laisse répondre à cette question.

De l’autre côté, il y a Québecor de PKP (Journal de Montréal, Métro, Sun médias, Vidéotron) qui préconise une forme idéologique basée sur le nationalisme francophone et la défense du Québec. Personne n’est dupe à comprendre que les deux idéologies contraires s’affrontent depuis des lunes. Le fédéralisme en majorité anglophone et le nationalisme francophone sont deux solitudes impossibles à rallier. Les médias déterminent souvent l’agenda quotidien des politiciens. Preuve, les élus lisent tous les journaux pour établir leur ordre du jour. Différents commentateurs très intelligents nous étalent leurs commentaires en propageant leur expertise à tout vent. Il y a les pours et les contres sur tous les sujets.

  

Prenez l’exemple de l’histoire de l’agronome Louis Robert qui a été congédié par le ministre Lamontagne[2] pour avoir voulu avertir les gens que Monsanto en menait large avec leurs pesticides dans notre alimentation. Les médias n’en ont parlé que quelques jours et ensuite NIET. Le sort de l’agronome était scellé. Pourtant, la nouvelle était que le ministre Lamontagne est allé dire devant les caméras qu’il l’avait lui-même congédié Monsieur Robert, pour ensuite s’en disculper en prétextant qu’il avait soutenu une décision en voulant rester solidaire des décideurs. Le pire c’est qu’il y a une loi pour protéger les lanceurs d’alerte. Quelques jours après, les médias ont oublié l’affaire. Quand je dis que les médias font l’actualité, c’est de cela que je parle. Leurs silences délibérés sur des événements qu’ils nous ont révélés et qui mériteraient des suivis, sont souvent relégués aux oubliettes en l’espace de quelques jours.

Je trouve que les médias donnent souvent dans la subtile propagande délibérée. Je m’explique : J’ai l’impression qu’ils recherchent plus souvent le clip dévastateur pour mousser leurs cotes d’écoutes, que de simplement nous informer en nous relatant des faits concrets. Ceux qui me connaissent, savent que j’ai toujours critiqué les médias anglophones dans le Canada Anglais. J’ai toujours été abasourdi de les voir nous dénigrer à la moindre occasion en nous faisant passer pour ce que nous ne sommes pas. Je les tiens responsables de cette aversion qu’ont les Canadiens-anglophones contre le Québec et qui se perpétue depuis tant d’années. Quand on veut tuer son chien, on a juste à dire qu’il a la rage.

Je me souviens très bien du cas de Barbara Kay, une journaliste anglophone du National Post, vivant à Montréal qui avait écrit dans son journal qu’elle avait peur de parler anglais dans les rues de la métropole, de peur de se faire agresser par les très intolérants francophones racistes Québécois qui auraient voulu s’en prendre à elle. . Martineau lui avait fait avouer qu’elle avait exagéré son propos en lui faisant dire qu’elle savait que les Québécois n’étaient pas comme ça. Elle l’a reconnu. Par la suite, la journaliste n’a jamais rectifié ses propos démagogiques dans son journal. Ce qui fait que plusieurs anglophones qui ont lu ce texte, croient que nous sommes de simples imbéciles racistes qui peuvent s’en prendre physiquement à ceux qui parlent anglais chez nous. Tous les journalistes anglophones ne font pas partis de cette confrérie anti-Québécoise, mais ceux qui dégueulent sur nous, ont une voix plus forte que ceux qui nous encensent. Si les médias francophones inventaient des histoires sur les Canadiens-anglais, comme eux le font envers nous, nous serions les premiers à les croire.

Prenez le cas du projet de loi sur la laïcité de l’État du gouvernement Legault. Le Canada s’en donne à cœur joie sur notre dos. La constitution Canadienne, la bible sacrée immuable du Caqu’on nous a imposé de force en 1982, préconise l’individualité et le multiculturalisme que Pierre Eliot Trudeau nous a concocté par souci de vengeance. Il ne faut pas être surpris de l’opposition du Canada-anglais à cette loi.

Je me souviens que lors de la fusillade au collège Dawson en 2006. Jane Wong, une journaliste du Globe and mail avait vue dans ce geste le résultat de la loi 101 et la supposée aliénation ressentie par les non-francophones, dont l’auteur de la tuerie, dans une société qui n’en avait que pour les « pure laine ». Écrire une énormité de la sorte sans en subir les répercussions était honteux. Les journalistes peuvent écrire ce qu’ils veulent, même si leur aversion frôle le racisme. Habituellement ceux qui accusent les autres d’être racistes le sont eux-mêmes.

Les médias ne sont pas responsables de tous les maux de la terre, mais ils ont une certaine part de responsabilité dans l’ambiance qui prévaut. On a souvent l’impression que les éditoriaux sont télécommandés. Les injustices, les aberrations, la corruption, les magouilles sont relayées rapidement aux oubliettes mais les histoires à sensation forte font souvent les manchette, histoire de faire vendre les journaux.

    

J’ai souvent l’impression qu’on nous fait regarder à droite pendant que tout se passe à gauche. C’est bien beau d’avoir des analystes de différentes allégeances qui se chicanent la vérité, mais reste que les sujets importants sont souvent relégués aux oubliettes. Cette tendance Alzheimerienne à imposer et à effacer les sujets importants dans l’espace médiatique, me trouble énormément. Souvenez-vous du congédiement de l’agronome Louis Robert, lanceur d’alerte. Les médias n’en ont plus jamais reparlé et la CAQ s’en est sorti indemne. On nous parle du scandale Snc-Lavalin pendant des semaines mais sans jamais parler du salaire exagéré des patrons de Bombardier, prétextant qu’ils ne font plus la ‘’UNE’’. Ce sont eux qui décident des pages frontispices des journaux.   Il n’y a pas très longtemps, Paul Larocque et son équipe de l’émission ‘’La joute’’ ont déjà invité l’ancien premier ministre Charest sur leur émission. Pourquoi veulent-ils avoir absolument l’opinion de cet ancien premier ministre qui fait les frais d’une enquête par l’UPAC appelée l’opération Mâchurer? Charest est accusé de choses graves. Les médias aiment bien avoir son opinion et en même temps, voudraient que l’UPAC aboutisse dans son enquête sur lui.  Paul Larocque a beaucoup d’estime pour Jean Charest. Le jour que celui-ci sera accusé de quelque chose de grave, est-ce qu’il sera encore tenté à l’inviter sur son émission? Si ce n’était de moi, les Jean Charest et tous ceux qui sont accusés pour des crimes, devraient être exclus des entrevues dans les médias, histoire d’avoir un peu de cohérence.

J’ai vu également Mario Dumont qui faisait l’éloge de l’accord de réparation qu’aurait bien voulu accorder Trudeau à la compagnie Snc-Lavalin par l’entremis de sa procureure générale. Le Premier ministre aurait tenté de l’influencer sur une bonne période de temps. De là tout l’histoire. Au lieu de s’en prendre au gouvernement fédéral d’avoir tenté de faire abstraction de la séparation des pouvoirs, Dumont a mis l’effort d’expliquer aux gens cette accord de réparation en démontrant l’importance de sauver ce fleuron de la corruption qu’est Snc-Lavalin. Le journal ‘’Le devoir’’ a critiqué le fait que madame Wilson avait enregistré une conversation avec Michael Wernick en l’accusant de s’en prendre délibérément à son premier ministre au lieu de critiquer l’évidente ingérence du politique qu’il y aurait eu.  Nous en sommes rendus là. Les éditorialistes choisissent leurs combats. Ils sont d’accord à ce qu’une compagnie corrompue soient épargnés d’une fermeture prétextant qu’il faut le faire pour les 9,000 travailleurs et d’un autre côté, on nous vante la séparation des pouvoirs qui semble être, dans la réalité, une patente à géométrie très variable.

Dernièrement, une conseillère d’arrondissement a raconté sur son statut Facebook qu’elle s’était retrouvée à l’hôpital et qu’elle avait été indisposée d’être traitée par une infirmière voilée. Sûr qu’une telle déclaration venant d’une élue n’avait pas sa place. Par contre, si un élu musulman refusait d’être ausculté par une femme médecin, est-ce que les répercussions médiatiques seraient les mêmes? Il faut savoir que les médias préconisent les belles vertus tout comme les policiers le font lorsqu’ils font des opérations pour distribuer des contraventions. Ils préconisent la sécurité publique pour justifier leurs gestes. Nous savons très bien que ce n’est pas le cas. Les médias préconisent qu’ils informent les gens. Est-ce que le fait de ne plus parler d’un sujet comme la dénonciation de l’agronome Louis Robert a fait concernant les pesticides, est un bon moyen de nous   

 

[1] https://www.lesoleil.com/affaires/pret-de-10-m-au-groupe-capitales-medias-efaf33ad59e63e7e664664b7d2da5ea4

[2] https://www.journaldemontreal.com/2019/02/04/congediement-de-lagronome-louis-robert

Le rôle des médias

2 mai 2019

Une autre perception d'une réalité.

Le fait d'écrire sur la situation politique ou tous autres sujets qui composent la manchette des journaux et des nouvelles télévisuelles, j'ai parfois l'impression de vivre dans un monde de corruption. Cette malversation systémique présente dans les postes d'autorités amène un laxisme évident chez chacun de nous et avec raison. J'ai le pressentiment qu'il y a une justice à deux niveaux. Une législation pour le peuple en général et un autre à géométrie variable pour nos élus qui nous dirigent.

Le néolibéralisme prime au détriment de l'humain ainsi que la productivité. Tout semble établi pour garder les mêmes schèmes de pensées qui sont de plus en plus néfastes pour notre survie. Soit la course à un profit exponentiel et à un pouvoir qui nous érige en dieu tout puissant. 

Sommes-nous enfermés dans une prison sans aucune espérance de nous en sortir? Voilà la question que je me pose.

Malgré cette perception peu réjouissante, il est peut-être intéressant d'explorer d'autres réalités qui nous indiquent une appréciation différente de notre monde. Il est -à mon sens- important de considérer des avenues diverses pour bien comprendre dans quelle existence nous nous trouvons.

Au début de l'histoire de notre humanité, il a fallu lutter contre trois grands problèmes [la famine, les épidémies et la guerre.][1] Aujourd'hui [nous avons réussi à maîtriser][2] ces trois éléments. Tout n'est pas parfait et je ne veux pas banaliser le fait qu'il y a encore beaucoup de souffrance causée par la faim et les guerres. Comme l'auteur Harari le dénote [pour la première fois de l'histoire, aujourd’hui on meurt plus de manger trop que de manger trop peu; on meurt plus de vieillesse que de maladies infectieuses; et les gens qui se suicident sont plus nombreux que les victimes de tous les soldats, terroristes et criminels réunis.][3] Il y a donc une amélioration notable face à ces problématiques et comme on l'observe également d'autres se sont créées.

Naturellement, je suis conscient que nous avons le pouvoir de nous détruire. Que l'on songe aux bombes nucléaires, à la guerre bactériologique, la cybernétique, sans parler de la guerre numérique qui pourrait amener une confusion importante. Malheureusement, nous pouvons être aussi à la merci d'un fou, d'un inconscient pour créer un déclenchement à une tragédie ou à une catastrophe.

Pourtant, de se rendre compte que l'évolution peut être positive fait du bien. Même si aujourd'hui la majorité privilégie la paix au détriment de la guerre, il est difficile de prévoir pour l'avenir. Il reste beaucoup de travail pour enrayer l'injustice, la souffrance vécues par énormément de gens. Nous devons admettre qu'aujourd'hui il y a des solutions à ce genre de problème et j'ose ajouter que tout dépend de nous et de l'intention que nous avons.

Comme je l'ai dit plus haut, notre évolution nous a permis des avancées stupéfiantes grâce à la science. Notre vie s'en trouve facilité pour des sociétés comme la nôtre. Ceci fut également vrai à la faveur d'un changement de croyance. [Et ayant sorti l'humanité de la brutalité des luttes de survie, nous allons chercher à hisser les hommes au rang de dieux, à transformer l'Homo sapiens en Homo deus.][4] Cette transition nous a donné une confiance en nos capacités et à notre création. [Alors que, traditionnellement, le grand plan cosmique donnait un sens à la vie des hommes, l'humanisme renverse les rôles et attend des expériences humaines qu'elles donnent sens au cosmos. Selon l'humanisme, les humains doivent puiser dans leurs expériences intérieures le sens non seulement de leur vie, mais aussi de tout l'univers. Tel est premier commandement de l'humanisme: créer du sens pour un monde qui en est dépourvu.][5]

Ce changement a eu de bons côtés à ce qui a trait à notre évolution, mais elle a également ses côtés négatifs. En bannissant la religion, nous avons banni Dieu. Les droits et libertés individuelles s'érigent comme des acquis suprêmes sans considération pour la collectivité. Différentes factions religieuses tentent d'intimider le reste de la population dans le but de sauvegarder une forme de pensée qui devient de plus en plus obsolète. Le terrorisme en est un exemple. Il reste que l'on ne peut pas aller contre l'évolution, si l'être humain a réussi jusqu'à présent à survivre c'est grâce à sa créativité et à sa capacité de s'adapter.

La nouvelle religion d'aujourd'hui se traduit par le néolibéralisme, l'individualité. Et au nom de cette réalité, nous sommes prêts à tout. La science avance à pas de géant. Qu'adviendra-t-il de ce nouveau combat contre la vieillesse et la mort? Qu'on se le dise, car voilà le nouvel objectif auquel on travaille. L'immortalité devient le challenge dans un futur rapproché. Est-ce que la science peut tout expliquer? Pas encore, mais on peut se poser la question.

Albert Einstein disait dans une lettre: [la recherche scientifique est basée sur l'idée que tout ce qui arrive est déterminé par les lois de la nature, et cela s'applique également pour les actions des gens. Pour cette raison, un scientifique aura difficilement tendance à croire que les événements peuvent être influencés par des prières, c.-à-d. par un souhait adressé à une entité surnaturelle.

Pour autant, il faut admettre que notre connaissance actuelle de ces lois est simplement imparfaite et fragmentaire, ainsi, en réalité, la croyance en l'existence de lois universelles de la Nature repose sur une sorte de foi. Malgré tout, cette foi a été largement justifiée jusqu'alors par les succès de la recherche scientifique.

D'un autre côté, n'importe qui de sérieusement impliqué dans la poursuite de la science devient convaincu qu'un esprit est manifeste dans les lois de l'Univers. Un esprit largement supérieur à celui d'un homme, et en face duquel nous, avec nos modestes pouvoirs, devons nous sentir humbles.

Dans ce sens, la poursuite de la science mène à un sentiment religieux bien spécial, qui est effectivement bien différent de la religiosité de quelqu'un de plus naïf.][6]

 

Tout ceci pour en venir à quoi -c'est simple-, qui sommes-nous? Même si la science peut expliquer en grande partie notre cerveau et comment fonctionne la pensée, elle ne peut expliquer encore notre conscience. Où notre conscience se situe-t-elle? Est-ce à dire que la conscience est propre à l'humain? J'en doute, les animaux ont certainement une certaine conscience. Quoi qu'il en soit, il y a une dimension importante à notre être et c'est la spiritualité.

Parler de Dieu, aujourd'hui, est dangereux. Ce terme à une connotation déformée et négative. De ce fait, il faudrait changer de langage pour rendre ce mot à une neutralité nous permettant une réflexion équilibrée. Pour moi, Dieu est un principe de création, d'évolution. De plus, je ne suis pas séparé de ce principe puisque je fais partie de cette même création et de cette même évolution. J'insiste sur cette dernière partie -de cette même création et cette même évolution-, car le fait d'avoir une conscience ne place pas l'être humain au-dessus de tout. C'est une tendance que nous avons et qui ne tient pas la route. Nous sommes également des animaux et nous pouvons disparaître comme une autre race d'animaux. Que l'on pense aux dinosaures par exemple ou à d'autres races qui ont disparus.

 

Je me souviens, lorsque j'étais un petit garçon, j'ai eu une double pneumonie. Naturellement, je fus hospitalisé. Un jour, je me suis rendu compte que je flottais au plafond et que je pouvais voir un prêtre penché sur mon corps étendu sur le lit d'hôpital en train de me donner l'extrême-onction. Ma grand-mère était à côté de mon lit et me regardait. Je ressentais à ce moment-là un bien-être extraordinaire. Ma vision était beaucoup plus claire, plus accrue et j'observais toute cette scène sans aucune peur. J'avais trois ans ou quatre ans. Mon souvenir est très précis et il m'a accompagné durant toute ma vie.

Cette expérience est pour moi, sans contredit, aussi vraie que ma vie de tous les jours. Elle fait corps avec mon existence. D'où vient cette conscience? Est-ce la création de ma pensée? Cela m'importe peu de savoir parce que cela fait partie intégrante de ce que je suis. La science peut bien tenter d'expliquer le fonctionnement de mon cerveau, il reste que je ne suis pas qu'un ensemble d'algorithmes.

À cet âge, je me contentais de vivre ma vie. Je n’étais encore conscient des mots que je devais mettre pour déchiffrer ce que j'expérimentais. Mon bagage intellectuel ou mon éducation reçue n'était pas suffisant à l'interprétation de cette réalité.

Quoi qu'il en soit, on ne peut pas tout comprendre. L'être humain contient en lui une infinité de réalités et de dimensions. Le spectre de possibilité est infiniment plus grand que l'on peut se l'imaginer incluant celui de l'univers. J'inclus l'univers, car notre connaissance est très succincte en cette matière et cela ne fait pas de nous des dieux. Nous faisons partie d'un ensemble et à ce titre nous ne sommes pas plus grands que la grandeur de tout ce qui existe.

 

Comme dit Frédéric Lenoir: [(L) es Grecs évoquaient l'idée de « s'accorder au monde » de manière harmonieuse. Ne pas être à contretemps. S'inscrire dans la ronde de la vie. Participer à une symphonie, sans être l'instrument dissonant. S'accorder au monde, c'est entrer en résonnance avec nos proches, la cité, la nature, le cosmos. C'est refuser de détruire la planète et de la piller, c'est entretenir des relations respectueuses avec tous les êtres sensibles. C'est fondamentalement, mener une vie éthiquement juste, mais, plus encore, c'est vibrer dans la joie de se sentir en harmonie avec ce qui nous entoure.][7]

 

Un peu plus loin, il ajoute: [(L) 'esprit (le noos pour les Grecs) est fait pour contempler, nous disent Platon, Aristote et Plotin. Il est ému par quelque chose qui le dépasse, qui le transcende, qui l'éblouit en profondeur. Or, c'est la définition même de l'émotion mystique - mot qui signifie littéralement « relatif aux mystères ».][8] 

 

     

 

 

[1] Yuval Noah Harari, Homo deus. Une brève histoire de l'avenir, 2015, page 10.

[2] Ibid.

[3] Yuval Noah Harari, Homo deus. Une brève histoire de l'avenir, 2015, page 12.

[4] Yuval Noah Harari, Homo deus. Une brève histoire de l'avenir, page 32.

[5] Ibid. Page 244

[6] https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/05/que-dit-la-lettre-deinstein-sur-dieu-vendue-2-89-millions-de-dollars_a_23608963/

[7] Frédéric Lenoir, la puissance de la joie, Fayard, page 156-157

[8] Ibid. page 160-161

Une autre perception de la réalité

18 avril 2019

Pourquoi c’est correct ailleurs et pas ici?

 

Avec tout le fracas qu’occasionne le projet de loi sur la laïcité dans la fonction publique, je me suis demandé s’il existait des pays dans le monde où les gens étaient en faveur de l’interdiction du port du voile islamique chez les fonctionnaires, y compris les enseignants dans le monde ? Eh! Bien j’ai des petites nouvelles pour vous. Ce pays est la France. J’en suis tomber sur le cul quand je l’ai appris. Pire, 75% des musulmans qui y habitent, sont en faveur de cette loi.

Voilà ce que j’ai découvert en googlant sur le net, concernant une vaste enquête de l’IFOP[1] publiée la semaine dernière. Non seulement la loi de 1905[2], dite de séparation de l’Église et de l’État, est-elle approuvée par 87 % des Français, mais elle est aussi plébiscitée par trois musulmans sur quatre ! La même enquête nous apprend que 66 % des musulmans s’opposent à toute modification de cette loi qui fonde, en France, l’interdiction faite à tout fonctionnaire de porter un signe religieux. Ayoye! Y a des gens au Québec qui auraient intérêt à lire ce document! J’ai également été subjugué par un article dans le journal « Le devoir » qui a relaté cette réalité.

Au moment où les accusations fusent contre la loi du gouvernement de François Legault sur la laïcité de l’État, il n’est pas inutile de savoir que cette idée peut aussi être un objet de consensus. Il faudrait que les adversaires de cette loi nous explique comment elle pourrait être à la fois « islamophobe » et approuvée par une majorité de musulmans en France. Si des sociétés aussi diverses que la France, la Belgique, la Suisse ou l’Allemagne ont souhaité se doter de lois semblables à celle qui se discute aujourd’hui à Québec, ce n’est ni par xénophobie ni par islamophobie, c’est par simple logique. La diversité des sociétés modernes fait de la laïcité de l’État une exigence de plus en plus incontournable. Plus les sociétés sont pluralistes et plus les citoyens exigent une neutralité religieuse irréprochable dans la fonction publique. Surtout à une époque où la sécularisation n’est peut-être pas aussi inévitable qu’on l’a cru. Les anti-laïcité du Canada et du Québec auraient intérêt à voir ce qui se passe ailleurs. Hier, j’entendais Thomas Mulcair à l’émission « La joute » qui expliquait l’incongruité de ce projet de loi comme si nous étions des racistes qui nous attaquions à une race. Il est évident que le multiculturalisme canadien est une idéologie immuable qu’il ne faut jamais remettre en question sous peine d’être accusés de tous les maux. Quand on en est rendu à croire que son idéologie fait foi de tout, on tombe dans l’extrémisme idéologique.

Loin d’être synonyme de discrimination, la laïcité de l’État est plutôt un prérequis à la liberté et à l’égalité. Dès 2003, la Cour suprême allemande[3] avait reconnu le droit des citoyens dans leurs rapports avec l’État « de ne pas être exposés à une conviction religieuse qu’ils ne partagent pas ». Un droit par ailleurs déjà garanti au Québec pour les convictions politiques, puisque les fonctionnaires ont déjà l’interdiction de porter des symboles politiques. Or, nulle part ce respect n’est plus important qu’à l’école. À moins d’assimiler celle-ci à un simple service accueillant des « clients » ou des « usagers ». L’école publique est ce lieu « par essence laïque » où les vérités transcendantes n’ont pas leur place, sinon comme objet d’étude, nous expliquait cette semaine la philosophe Catherine Kintzler dans le journal « Le Devoir ». Et à plus forte raison face à des enfants que l’État a la responsabilité de protéger et devant qui le maître a un pouvoir considérable.

« Le professeur ne peut pas enseigner du haut ou au nom d’une appartenance ou d’une croyance », dit Kintzler. Il ne peut pas non plus « s’assigner lui-même d’avance à une position qui laisserait penser qu’il encouragerait certains élèves ou certaines opinions ». Contrairement à ce que laisse entendre une certaine vision absolutiste des droits, pour laquelle il n’y a jamais de « devoirs », les restrictions prévues par le projet de loi 21 ne suspendent ni le droit de croire ni le droit de pratiquer sa religion. Il n’est question ici que du droit de l’afficher pendant les heures de travail.

Pour le sociologue Guy Rocher[4], « ce n’est pas un scandale de demander aux enseignants de respecter les consciences des enfants et des élèves qui sont devant eux ». Lors de l’adoption de la loi 101, rappelle-t-il, Camille Laurin avait lui aussi été traité de nazi. Luc Lavoie ne s’en souvient que trop bien[5]. N’avait-on pas alors tenté de nous convaincre que l’affichage commercial en anglais était un droit de la personne fondamental? Guy Rocher a raison de comparer les deux époques. Car le parallèle ne s’arrête pas là. Quarante ans plus tard, l’alignement politique est pratiquement le même. Face au Parti québécois, qui symbolisait alors l’alliance historique entre la droite nationaliste et la gauche sociale-démocrate, se dressait comme aujourd’hui un Parti libéral représentant le Montréal anglophone et multiethnique. On se souvient moins que le PLQ pouvait aussi compter sur une extrême gauche marxiste qui dénonçait avec la même vigueur que Québec solidaire aujourd’hui une « loi discriminatoire » visant à « provoquer la division ». Le vocabulaire n’a guère changé avec les années, par contre les attaques se ressemblent tous.

Peut-être vaut-il la peine de rappeler en terminant qu’un employé des services publics n’est pas tout à fait un travailleur comme les autres. Et qu’à ce titre il n’est pas déraisonnable d’exiger de certains d’entre eux un sens du devoir plus élevé que pour un vendeur de voitures. Après tout, les militaires, ne vont-ils pas jusqu’à risquer leur vie pour la patrie ? À moins de considérer la liberté religieuse comme supérieure à toutes les autres, l’exigence d’une certaine discrétion en matière religieuse durant les heures de travail est loin d’être démesurée. Face au multiculturalisme qui tente d’imposer partout sa pensée unique, le premier ministre Legault a eu raison d’affirmer dimanche dernier que « c’est comme ça qu’on vit ici ». Une façon simple de rappeler au monde que les Québécois ont beaucoup plus qu’une langue à protéger.

 

 

[1] https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2018/03/415-1-study_file.pdf

[2] https://www.assistancescolaire.com/eleve/4e/histoire/reviser-une-notion/4_his_29

[3] https://www.cairn.info/revue-societe-droit-et-religion-2012-1-page-113.htm#

[4] https://quebec.huffingtonpost.ca/2019/02/24/tout-le-monde-en-parle-le-sociologue-guy-rocher-se-prononce-sur-le-debat-de-la-laicite-qui-s-amorce-au-quebec_a_23677075/

[5] https://www.lesoleil.com/actualite/politique/comparaison-avec-hitler-le-premier-ministre-exige-des-excuses-de-luc-lavoie-e3f6eb61d98cc5a3d0967e9d11551c32

Pourquoi c'est correct ailleurs

16 mai 2019

Le cynisme et l'espoir

 

Je me rends compte que j'aime vivre dans ce monde. Je peux faire tout ce que je veux. D'ailleurs, nous avons adopté la charte des droits et libertés individuelles qui me permet un contrôle total sur ma vie. C'est la même chose envers la liberté d'expression, je peux dire tout ce que je désire. De plus, sous le couvert de l'anonymat dans les médias sociaux, j'ai le loisir d'affirmer tout ce que je pense. C'est du pareil au même en ce qui concerne mon existence dans nos sociétés capitalistes. Je peux faire de l'argent comme je le souhaite et toujours en faire plus. J'ai confiance en nos systèmes politiques et à la démocratie puisque ce sont des valeurs qu'aujourd'hui nous avons voulues dans notre historicité. Pour la première fois, nous avons le loisir d'être plus libres que jamais si l'on se compare à nos descendants.

De réaliser que j'ai la chance de faire partie de tout cela, me remplis de joie. La technique scientifique se développe de plus en plus vite et elle est capable par exemple d'expliquer le fonctionnement de mon cerveau. Je n'ai pas à craindre l'inconnu, car tout peut se comprendre. Bien sûr, elle a encore beaucoup de choses à découvrir, mais avec l'intelligence artificielle  ce sera facile. L'on n'aura même pas à se creuser la tête, tout se fera tout seul sans aucun effort. L'avenir sera donc merveilleux, je n'aurai qu'à jouir de la vie. J'ai la chance de vivre dans un monde réel accompagné de mon cellulaire qui est l'extension de mon bras.

Vive la liberté!

Trêve de plaisanteries, cette façon de penser présente un individualisme évident. Peut-on se permettre de continuer à croire une telle chose? N'est-ce pas un aveuglement volontaire?

Comme le dit, Frédéric Lenoir, cette vision est bien réductrice du réel. [L'univers devient un champ de forces et de mouvements relevant de la mécanique, et l'être humain se réduit à l’« individualisme utilitaire » des libéraux, à l’« homme unidimensionnel» d'Herbert Marcuse, à l'homo economicus de Louis Dumont.][1] Cette façon de penser ne peut être viable de manière éternelle. L'environnement en est un exemple de la sur utilisation de nos sols avec des produits chimiques, la destruction des forêts amazoniennes comme des océans et la perte de la biodiversité. Les changements climatiques nous donnent des signes certains que la situation se dégrade. Cela n'est qu'un exemple parmi toutes les sphères de l'humain.

Dans un tout ordre d'idées, le système politique et les politiciens ont une grande responsabilité, car par leurs attitudes et leurs comportements, ils nous enseignent comment vivre. Lorsque l'économie (je ne suis pas contre) prime avant l'être humain ainsi que de son environnement planétaire, il ne faut pas se surprendre qu'un certain pourcentage du peuple agisse de même. Lorsque nos politiciens nous mentent consciemment et de façon naturelle, quelle influence donnent-ils à ses congénères? Lorsque nos politiciens sont imputables d'une faute et qu'ils s'en tirent à bon compte comme s'il existe une justice différente pour eux en comparaison du monde en général, il ne faut pas s'étonner que certains fassent leur propre loi. Lorsque les enquêtes de corruption sont systématiquement abandonnées par le système policier ou de justice, quel message cela envoie-t-il à l'observateur de ces faits? Dans le haut de la pyramide, personne n'est imputable et les systèmes sont très bien conçus pour protéger ces privilégiés. Est-ce que cette vision du monde réductrice est encore viable? J'en doute.

 Frédéric Lenoir affirme: [(L) a vision mécanique et la logique productiviste du capitalisme l'on apporté][2] jusqu'à ce jour. En mon sens, cela résulte d'un sentiment incrusté profondément en nous et c'est l'avidité, la convoitise. Serons-nous capables de passer outre à ce dysfonctionnement?

Heureusement, la physique quantique oblige les chercheurs à une révolution de la façon de penser de notre monde et de notre existence. [Elle renforce la conception d'une interdépendance de tous les phénomènes et de la solidarité de l'homme et de l'univers].[3] Les nouvelles découvertes en ce domaine changent la vision que l'on avait de notre monde et de notre existence. Nous sommes tous liés avec tout ce qui existe. Il y a longtemps que cela est affirmé selon la spiritualité orientale ou autre ainsi que par la philosophie. [La valeur centrale qui en émerge est en effet celle de l'harmonisation, de la mise en symphonie, de la relation, de l'accompagnement mutuel des savoirs.][4] C'est ce que l'on appelle "la transdisciplinarité. Comme il est dit: [(L) a rencontre inattendue et enrichissante entre la science et les différentes traditions du monde permet de penser à l'apparition d'une vision nouvelle de l'humanité, voire d'une nouvelle rationalité qui pourrait conduire à une nouvelle perspective métaphysique.][5] À l'issue du premier congrès mondial de la transdisciplinarité en 1994, un sociologue, un physicien et un peintre écrivent une Charte de la transdisciplinarité.[6] Il est intéressant de constater qu'un grand changement s'est opéré dans la conscience de plusieurs scientifiques. L'on se rend compte que l'on ne peut  morceler la compréhension d'une réalité, c'est à l'ensemble de diverses connaissances que l'on parvient à une vue globale.

Tout cela pour exprimer qu'une chose, à l'instar des scientifiques et des chercheurs de différentes disciplines qui réussissent à changer leur façon de penser, nous devrons faire de même si nous voulons un monde meilleur et surtout à cette capacité que nous avons de nous en sortir. La crise mondiale de notre monde est un indice que les mentalités changent. Jadis, certains comportements inadéquats se passaient de façon inaperçue. Aujourd'hui, l'on peut remarquer que ce n'est plus la même chose. Il y a une conscience qui se développe au contraire de nos décideurs. Ils ont pourtant une très grande influence sur nous. À quand le changement? À quand les projets de société viable pour l'avenir? Est-ce que la survie de l'Homme n'est pas plus importante?

Ce sont toutes des questions que l'humanité ne cesse d'exprimer depuis une décennie. Le chaos grandissant en est un exemple. Il appartient à tous de prendre nos propres décisions vers un mieux-être et c'est la même chose pour moi. Pour beaucoup de citoyens c'est déjà commencé, alors continuons dans le même sens. La réalité de la vie n'est pas toujours ce que l'on voit.

  

  

 

     

 

[1] Frédéric Lenoir, la guérison du monde, Fayard, page 246-247

[2] Ibid. Page 256

[3] Ibid. Page 264

[4] Ibid. Page 266

[5] Ibid. Page 269

[6] file:///C:/Users/Serge/Downloads/sc74_def_charte.pdf

Le cynisme et l'espoir

30 mai 2019

Un vent de folie

L'on dit que le pouvoir rend fou, l'on parle même du syndrome d'hubris qui essentiellement se traduit par un trouble de la personnalité lié à la détention du pouvoir. Il s'accompagne généralement d'un ego démesuré, de l'arrogance et du narcissisme. Sans aller jusque-là, l'on peut que constater que le pouvoir altère la personnalité de certains hommes et de femmes dans la situation de pouvoir. Si l'on pense à Trump, le lien se fait assez facilement. D'une autre façon, lorsque j'observe Justin Trudeau, je ne peux que réaliser le même phénomène. Le début de la vidéo sur l'événement de la boxe[1] de Justin Trudeau versus Patrick Brazeau en est un exemple. Je crois que ce n'est pas dû à tout le monde d'être dans une situation de pouvoir. L'ambition démesurée semble être l'ingrédient qui biaise notre façon de percevoir la réalité.

Je pense également à l'épisode des vacances de Justin Trudeau à l'Aga khan. Selon ce qu’a déterminé la commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique dans cette décision qui ne vient avec aucune pénalité ou sanction pour le premier ministre, ce dernier a contrevenu à quatre articles de la loi.][2] Lorsque l'on est imputable d'une faute sans punition, il ne faut pas se surprendre que par la suite on découvre qu'il y a eu maintes ingérences politiques de la part du même gouvernement sur différents dossiers. Que l'on pense à SCN- Lavalin ou encore à l'affaire Mark Norman au sujet d'un important contrat naval. Je reviens sur ces sujets dans le but d'exprimer que lorsque l'on s'en tire à bon compte -qui semble être une justice à deux volets, l'un pour le petit peuple et l'autre pour nos élus-, ce n'est rien pour modifier la folie du pouvoir. Comme le disait Montesquieu: [c'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser.][3] Nous verrons si à la prochaine élection de Justin Trudeau apportera une certaine justice.

Cela dit, il n'y a pas que le pouvoir qui rend fou. Je remarque que l'on met beaucoup d'importance sur la liberté individuelle. Non pas qu'elle n'est pas importante, au contraire. Comme je l'ai fait remarquer dans mes autres écrits, elle ne vient pas sans la liberté collective. Selon Jacques Attali [de siècle en siècle, l'humanité impose la primauté individuelle sur toute autre valeur.][4] Ou encore [les limites de la liberté individuelle ne sont placées qu'au point où elle commencerait à nuire à autrui. C'est à la Loi à reconnaître ces limites et à les marquer.][5] La notion de liberté n'est pas séparée du collectif. L'utiliser uniquement en matière de l'individualisme ne peut qu'amener de la confusion. De tout temps, les peuples se sont battus au nom de la liberté. Beaucoup ont donné leur vie à cela.

Lorsque je pense à la loi sur la laïcité que Legault veut mettre en vigueur en juin, et que l'on amène comme opposition le droit à la liberté individuelle à ce qui a trait à l'habillement chez les femmes, je dis que l'on abuse de ce concept. Depuis quand, une minorité doit-elle l'emporter sur une majorité? Car il faut se le dire, la laïcité n'empêche pas de s'habiller différemment à l'exception de l'obtention d'un poste d'autorité et qui représente une religion. Encore là, le voile n'est pas selon le coran un signe de religion, elle l'est que chez les extrémistes, ce qui devient par leurs exigences un signe religieux.

Lorsque je mange dans un restaurant et qu’à la table voisine l'on répond à son téléphone cellulaire de façon que tout le monde entende bien ce que l'on dit, alors naturellement on privilégie la liberté individuelle au détriment de celle de l'autrui. Est-ce que c'est si difficile à comprendre? Il existe des valeurs accolées aux droits individuels comme le respect. Ayez au moins le minimum d'indulgence en parlant tout bas et en écourtant la discussion si elle n'est pas si importante. C'est la moindre des choses que d'agir ainsi.

Cette vision de la liberté individuelle est parfois un droit mal utilisé et on le voit partout. Pourtant comme je le disais plus haut, des peuples se sont battus et des pays se battent encore pour la vraie liberté. Essayons de garder en tête ce que cela implique d'avoir la liberté et non pas en dénaturer sa réalité.

Ce vent de folie, qui semble s'emparer de certains individus comme de certaines institutions politiques ou autres, est uniquement nourri par l'individualiste teinté d'avidité et de pouvoir. Je remarque également que l'on veut absolument avoir raison. Au diable la justice basée sur de la cohérence, pourvu que je détienne la vérité. Il faudra bien un jour se remettre en question. C'est un exercice nécessaire en regard du respect de tous, mais le veut-on vraiment?

On en revient toujours au même constat, nous sommes tous liés ensemble comme toutes choses le sont par le fait même. J'ai l'impression que l'on a tendance à comprendre uniquement les concepts importants dans son individualité alors que tout nous démontre le contraire. Nous avons qu'à observer la nature et la symbiose qui existe avec les insectes, c'est la même chose avec l'univers et tous ces éléments qui contribuent à son maintien. Nous faisons partie de tout cela.

 

 

[1] https://www.youtube.com/watch?v=nGSbK9UM8fE

[2] https://www.ledevoir.com/politique/canada/515898/vacances-chez-l-aga-khan-justin-trudeau-a-enfreint-la-loi-sur-les-conflits-d-interets

[3] https://citation-celebre.leparisien.fr/auteur/montesquieu?theme=pouvoir

[4] https://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=liberte_individuelle

[5] Ibid.

Un vent de folie

2 mai 2019

Êtes-vous en train de devenir fous?

La CAQ veut passer une loi sur la laïcité dans la fonction publique et les extrémistes, qui sont contre, ruent dans les brancards. Ils crient au scandale, comme si cette loi était le début d’un génocide quelconque. Le ton n’est pas à la discussion avec les extrémistes. Ils traitent tous ceux qui sont d’accord avec cette loi de racistes. J’ai toujours cru que le racisme concernait les races. J’imagine que certains diront que je suis raciste de dire cela. Prenez le cas du grand tribun Luc Lavoie : il est allé dire à l’émission de Bernard Drainville au 98,5 FM que ce projet de laïcité était digne du nazisme de Hitler. Tant qu’à exagérer, aussi bien le faire à l’extrême! Comment cet hurluberlu peut-il encore avoir une tribune publique? Il s’était déjà fait taper sur les doigts à l’émission « La joute » pour avoir dit des énormités concernant une chasse aux séparatistes qu’il aurait aimée faire dans ses rêves les plus fous. Les citoyens en général sont en osmose avec cette laïcité dans la fonction publique proposée par le gouvernement. Mais voilà que ceux qui sont contre, parlent d’entreprendre une désobéissance civile organisée.  

On a beau nous vanter les mérites de l’État de droit, mais quand les lois ne font pas l’affaire de certains, la désobéissance civile devient leur seule solution à la défier. S’il fallait que tout le monde agisse comme eux, à toutes les fois qu’ils ne sont pas d’accord avec une loi, ce serait l’anarchie totale. Les insultes fusent de toute part. Que dire des mots du maire d’Hampstead, Monsieur Steinberg, le très intelligent personnage qui a parlé de nettoyage ethnique! Que dire de la Sainte mairesse Valérie Plante qui s’y est opposée en réunissant les membres de l’opposition et en tentant de nous faire croire que tous les Montréalais pensaient comme elle! Que dire de l’attitude des commissions scolaires anglophones qui menacent de ne pas la respecter! Pourquoi ces gens n’ont-ils pas compris que 65% des Québécois sont d’accord avec ce projet de loi? La CAQ l’avait promis pendant la campagne électorale. Le problème n’est pas le projet de loi en tant que tel. C’est plutôt le ton qu’emploient ceux qui sont contre qui dérange.

Serge et moi avons récemment parlé de laïcité dans un podcast sur You Tube. Nous n’avons pas été surpris d’y voir un commentaire désobligeant d’une personne qui était bien contente de nous insulter en nous traitant de tous les noms. Un peu comme ‘’Mon père est plus fort que le tien.’’ J’ai raison et tu as tort ‘’. Elle nous reprochait d’être tous les deux sur la même longueur d’onde, comme si toute discussion devrait être un débat pour être objectif. Le pire c’est qu’elle nous a traité de ne pas l’être, tout en refusant la moindre discussion sur le sujet. Il n’y a aucun moyen de discuter avec ces gens. Ils viennent faire des commentaires anonymes (ou ils changent leurs noms) sur vos sites internet, cachés en arrière d’un écran cathodique. Ils vous insultent pour tenter de vous faire taire. Ils ont le courage que l’anonymat leur permet. La seule différence qui nous distingue, se trouve dans leur impolitesse. Jamais je n’oserais écrire un commentaire d’insultes sur leurs pages personnelles pour les défier. Quand je ne suis pas d’accord avec des gens, je ne vais pas les insulter sur leurs pages Facebook. Eux le font. Quand vous leur faites remarquer leur impolitesse, ils vous disent qu’ils ne vous insultent pas et qu’ils ne sont pas impolis. C’est drôle de voir que le sens des mots diffère d’une personne à l’autre. Ils vous insultent mais ne vous insultent pas. Ils vous accusent mais ne vous accusent pas. Ils vous traitent de racistes même s’il n’est pas question de race mais de religion. Les extrémistes sortent dans la rue en manifestant leur haine contre nous et nous traitent de tous les noms pour une simple loi modérée. Ils se permettent d’écrire des énormités sur leurs pancartes, comme si leurs insultes pourraient nous faire changer d’avis. En 2012, quand l’anglophone Richard Baines a tiré sur des gens au Métropolis, lors de la victoire du PQ de Pauline Marois et qu’il a tué un technicien tout en blessant gravement une autre personne, nous n’avons pas accusé tous les anglophones d’être des tueurs de francophones, à ce que je sache! Quand un francophone est entré avec un fusil dans une mosquée à Québec en faisant malheureusement de nombreuses victimes, nous nous sommes unis à ces musulmans, parce que les Québécois ne font pas de différence entre les religions et les races, à part quelques imbéciles racistes comme il y en a partout dans le monde. Couillard aurait bien voulu nous faire croire que les Québécois étaient racistes au Québec, mais ça n’a pas fonctionné pour lui. Il a bien tenté de nous le faire croire à l’émission ‘’Tout le monde en parle’’ en regardant la caméra et en nous menaçant, mais les gens l’ont mis à la porte en octobre dernier. Les francophones sont des gens pacifiques et émotifs qui se joignent facilement aux êtres humains qui vivent des douleurs extrêmes, peu importe leur religion et leur race. Quand Alexandre Bissonnette a été accusé à 40 ans de prison, les musulmans de cette même mosquée ont déplorés la sentence qui ne leur paraissait pas assez sévère. Est-ce que la mort de cet imbécile les aurait satisfaits? Où étaient ces mêmes musulmans de la mosquée de Québec pour dénoncer le meurtre de plus de trois cents chrétiens par l’Islam radical au Sri Lanka, il y a deux semaines? Pas un mot. Est-ce à dire que l’attaque contre les musulmans était pire pour eux que les attaques faites envers d’autres religions? Avez-vous entendu Justin Trudeau déplorer cette attaque au Sri Lanka? Le Premier ministre a beaucoup de misère à prononcer le mot : ISLAM RADICAL. Il ne commente que très rarement ce genre d’attaques.

Les Adil Charkaoui de ce monde nous démontrent l’urgence de légiférer cette loi de la laïcité dans la fonction publique. « Allaou Akbar » est un cri de ralliement Djihadiste[1] et non pas une incantation musulmane pour décrier l’amour fraternel. C’est ce qu’il a proclamé lors de la manifestation contre la laïcité[2], il y a quelques semaines dans les rues de Montréal. Il n’y a aucune personne croyante sensée qui accepterait de perdre son emploi pour un simple signe religieux qu’elle devrait enlever SEULEMENT pendant ses heures de travail, mise à part des extrémistes religieux. Vouloir le garder à tout prix ne fait que démontrer l’absence de bon sens et l’urgence de légiférer cette loi. La laïcité dans la fonction publique est le geste le plus concret qui démontre le respect envers toutes les religions puisqu’elle n’en priorise aucune en particulier. L’état est laïc et les accommodements ne peuvent qu’être déraisonnables avec ces gens (Les extrémistes). La liberté de religion dans l’espace publique n’est AUCUNEMENT touchée par cette loi. Que Thomas Mulcair se le tienne pour dit! Quand il essaye de faire croire aux gens que la loi veut empêcher les croyants de pratiquer leur religion, il dit des faussetés. Cet homme a perdu son poste de Premier ministre du Canada pour une histoire de Niqab qu’il était prêt à défendre à la vie, à la mort. Trudeau pensait la même chose que lui et il est devenu Premier ministre, lui. Sommes-nous surpris de le voir conspuer cette loi? Non. Quand une personne d’autorité dans la fonction publique ose porter un signe religieux sur lui, il ne représente pas son employeur laïc. Il priorise sa religion. Ces gens ont-ils déjà pensé comment pourrait se sentir, par exemple, un homosexuel qui se fait arrêter par un policier qui exhibe le signe d’une religion qui méprise sa différence? C’est dans ce genre de pays que vous voulez vivre? Si les gens qui sont en position d’autorité dans la fonction publique n’ont pas le droit de porter des signes qui déterminent leur allégeance politique, pourquoi auraient-ils droit de porter des signes religieux qui déterminent clairement ce qu’ils croient pendant qu’ils sont payés par l’État? Ces extrémistes aiment bien répéter que des gens vont perdre leurs emplois à cause de cette loi et que c’est inadmissible. Ceux qui disent cela, oublient de dire qu’ils pourraient les conserver s’ils acceptaient d’enlever leurs signes religieux pendant les heures de travail. On est loin des propos de Mulcair qui dit qu’on veut empêcher les gens de pratiquer leur religion. Cette loi n’empêche personne de vivre sa religion dans l’espace publique. Essayer de faire croire le contraire est de la simple PROPAGANDE pour nuire à la future loi.  

Dans un autre ordre d’idée, la folie s’infiltre dans toutes les couches de la société. Quelques politiciens perdent le nord. Ils défient leurs propres lois sans gêne. Quand ils se font prendre, ils n’ont qu’à dire que c’est faux pour s’en sortir sans égratignures. L’État de droit est immuable pour tout constitutionnaliste, à part pour Justin Trudeau. Nous sommes tous régis par elles et nous devons nous y plier. Quelques éditorialistes m’ont bien fait rire lors du scandale de Snc-Lavalin avec Jody Wilson Raybould. Elle avait dénoncé l’ingérence du premier ministre et de son cabinet pour la forcer à accepter un accord de réparation pour sauver la compagnie corrompue Snc-Lavalin. Trudeau justifiait les 9,000 emplois qui seraient perdus et qui pourraient jouer en sa défaveur pour les prochaines élections. La ministre Raybould n’a pas voulu s’y plier et s’est faite harceler pendant des mois par le bureau du Premier Ministre, avant de perdre son emploi. Elle a été accusée par beaucoup d’éditorialistes d’avoir enregistré une conversation avec Michael Wernick, le greffier de l’État, qui tentait depuis un certain temps de la faire changer d’idée, comme si c’était la pire chose qui soit arrivée. Ceux qui l’ont dénigré, n’ont jamais spécifié que si elle avait pris la peine d’enregistrer cette conversation, c’était pour se protéger, advenant que l’ingérence se sache sur la place publique. Elle ne savait que trop bien que le bureau du premier ministre nierait avoir tenté de l’influencer. Quand on enregistre des gens à leur insu, c’est parce que nous savons que c’est toujours notre parole contre la leur. Certains médias s’en sont pris à Raybould en l’accusant d’avoir agi pour nuire à son premier ministre, au lieu de dénoncer l’ingérence de Trudeau qui était flagrante. Certains éditorialistes n’ont jamais défendu le fait qu’elle avait tenté de maintenir la séparation des pouvoirs. Avouons-le, cette femme a été bafouée! Le système politique fonctionne ainsi : Lors de sa nomination, le ministre de la justice devient également le procureur général qui doit rester indépendant du pouvoir politique et de son influence. Le gouvernement n’a pas le droit de s’ingérer dans la justice ou de tenter d’influencer son procureur général. Ensuite, on nous parle qu’il faut respecter les lois dans son intégralité. Faites-moi rire! Nous ne vivons pas dans une société de droits et de lois, nous vivons dans une société où les droits et les lois sont à géométrie variable tout dépendant qui est accusé. Les Clowns-politiciens à la Trudeau peuvent faire ce qu’ils veulent avec la loi. Ils sont protégés par un système parallèle qui les immunisent de tout.

Trudeau vit dans son monde d’image. Il ne fait même plus la différence entre ce qui est correct ou pas Tout ce qu’il veut c’est être réélu en octobre prochain. Avec la venue des inondations printanières à Gatineau et à Ottawa, il s’est senti obligé d’aller faire des sacs de sables devant les caméras, histoire de se faire du gain politique. Il s’est fait engueuler par un bénévole d’Ottawa qui était présent et qui lui a reproché d’être là uniquement pour la caméra. Le gars lui a dit que les gens présents perdaient leurs temps à le regarder se faire de belles images pour sa réélection.

Je ne sais pas qui conseille le premier ministre, mais il fait tout, tout croche depuis que Gerald Butts est parti. Remarquez qu’il ne faisait pas mieux quand il y était. Le voyage aux Indes, l’Aga Khan, l’achat du pipeline Trans-Mountain et le scandale de Snc-Lavalin sont là pour le prouver. Il aurait pu être présent pour les victimes des inondations, sans faire son spectacle devant les caméras en faisant semblant de faire des sacs de sable pendant 2 minutes, le temps que les caméras immortalisent de belles images pour les prochaines élections. Moi j’appelle cela de l’instrumentalisation du malheur des autres à des fins électorales. Le premier ministre Legault ne s’est pas donné en spectacle devant les caméras et il était présent bien plus que le clown à Trudeau qui ne sait plus quoi faire pour remonter dans les sondages. Aujourd’hui, Justin parle des changements climatiques comme s’il en était un grand expert. Pour quelqu’un qui a acheté un pipeline pour accommoder l’exportation du pétrole sale de l’Alberta avec notre argent en préconisant faussement la sécurité nationale du pays, il aurait pu se garder une petite gêne. Oups! C’est vrai, il ne faut pas dire que le pétrole est sale, Monsieur Kenney va avoir de la pépeine et va vouloir nous couper la péréquation. Bah! Fuck off, Kenney.

C’est ce même premier ministre nouvellement élu qui s’était présenté à Paris pour signer un accord sur les changements climatiques en disant les bras au ciel : CANADA IS BACK. Quelle hypocrisie!

Notre société est malade à cause des politiciens véreux qui font de la politique néolibérale et idéologique et qui ne se préoccupent jamais du sort des citoyens. Les lois ne sont pas les mêmes pour tous. Trudeau peut bien tenter de vanter son bilan des quatre dernières années, reste que les gestes qu’il a posés, sont la preuve que les lois sont destinées aux citoyens seulement. Lorsque vous êtes un élu, vous êtes protégé par certains éditorialistes et par la plupart des policiers tant provinciaux que municipaux. Vous pouvez bafouer la loi quatre fois sans qu’il n’y ait aucune conséquence aux gestes portés. Trudeau l’a fait avec l’histoire de l’Aga Khan. Deux poids, deux mesures clairs net et précis. Il s’est ingéré pour faire changer d’idée sa procureure-générale concernant Snc-Lavalin. Le prochain coup qu’il y aura une histoire sur la séparation des pouvoirs, j’espère que les journalistes qui ont vomi sur Madame Raybould, ne viendront pas nous expliquer l’importance de respecter cette règle de droits, parce qu’ils ont contribués à la fragiliser en croyant Trudeau au lieu de la croire. Belle société quand même!       

 

[1] Guerre sainte menée pour propager ou défendre l'islam

[2] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1162983/politique-laicite-projet-loi-21-caq-manifestation-montreal

etes-vous en train de devenir fous?

5 septembre 2019


Rêve éveillé


Avant de m’endormir, j’aime imaginer un monde où la présence de la paix, de la sérénité, de la justice, de l’amour inconditionnel, de la beauté, du respect et d’une conscience éveillée fait partie intégrante de notre réalité. J’ai peine à concevoir que la plupart des êtres humains n’aspirent pas à cette vision. Alors que se passe-t-il ? 
Lorsque l’on observe ce qui se déroule autour de soi, on se rend compte que la corruption est omniprésente. Que doit-on en conclure ?
L’égocentrisme semble la norme la plus tangible. Que doit-on retenir de tout cela ?
Lorsque les gouvernements se targuent de parler de démocratie et que dans les faits, ils ne le sont pas, que penser de tout cela ?
J’ai le sentiment que nos sociétés sont construites sur de fausses valeurs. L’argent devient le but suprême à atteindre, et cela coûte que coûte. Par ailleurs, je trouve cela exaspérant de constater qu’une petite poignée de politiciens contrôle le reste de la population. Si l’on pouvait mettre notre confiance sur eux, il n’y aurait aucun problème, malheureusement, rien n’indique qu’à travers les siècles la légitimité des élus soit sans faille et respecte les valeurs de base que l’on s’attend à observer dans leurs fonctions. Au contraire, l’on se rend compte qu’il y a qu’une chose importante, se remplir les poches et le pouvoir.
Ce besoin d’engranger, d’accumuler sans cesse devient une maladie qui produit de l’injustice. De plus, l’on n’en a rien à foutre puisque cela ne nous touche pas. C’est une attitude que l’on ne devrait pas accepter. Quel enseignement nos gouvernements laissent-ils au peuple ? Celui d’être corrompu comme si cela est normal, celui de transformer la signification des mots selon leurs visées apportant par la même occasion une confusion de langage comme la tour de Babel où personne ne se comprend plus ? Ou l’indice de bonheur se mesure que sur la consommation ? 
Plus j’observe ce qui se passe dans le monde, plus je constate que nous vivons dans l’instabilité, l’incertitude qui grandit sans cesse. Notre réalité est secouée de tout côté. Tous les secteurs d’activités humaines me semblent touchés par ce bouleversement.
Cette situation peut créer un certain laxisme dans la population. Comme le dit si bien Amin Maalouf dans le dérèglement du monde [... on est en droit de se demander, au vu de ce qui se passe, pourquoi les gens mèneraient encore une vie de travail honnête ; pourquoi un jeune voudrait devenir professeur, plutôt que trafiquant ; et comment dans un tel environnement moral, transmettre les connaissances, transmettre les idéaux, comment maintenir un minimum de tissus social pour que survivent ces choses si essentielles et si fragiles qui ont pour nom liberté, démocratie, bonheur, progrès, ou civilisation.] 
Je peux bien faire le maximum pour vivre en symbiose avec l’environnement, de faire miennes, les valeurs qui ennoblissent l’être humain, mais si nos gouvernements vont dans le sens opposé, c’est-à-dire le néolibéralisme et l’économie à tout prix, rien ne va changer. Je me sens donc prisonnier d’une structure et d’un égocentrisme désuet qui fait obstacle à un avenir probable et meilleur. Comme je l’ai dit souvent, les valeurs individuelles sont importantes, mais cela ne va pas sans les valeurs d’une communauté, d’un peuple. Au Québec, l’on s’obstine de cité la charte des droits et libertés de la personne pour essayer de contrer une décision du gouvernement et d’une majorité de gens et cela en n’oubliant consciemment qu’il est stipulé également : [considérant que les droits et libertés de la personne humaine sont inséparables des droits et libertés d’autrui et du bien-être général ;
Considérant qu’il y a lieu d’affirmer solennellement dans une Charte les libertés et droits fondamentaux de la personne afin que ceux-ci soient garantis par la volonté collective et mieux protégés contre toute violation ;]  Comment se fait-il que les commentateurs politiques ou autres dans les médias occultent cette deuxième partie de la charte qui pourtant ne va pas l’un sans l’autre ? Que les droits et libertés individuels sont inséparables des droits et libertés d’autrui et du bien-être général. Est-ce que l’on ne vise que les cotes d’écoute plutôt que la vérité ? De mettre les droits individuels en premier plan devient une fausseté. Nous avons qu’à regarder dans quel monde nous vivons. D’altérer le sens même de la réalité et de la vérité sciemment fait de nous des prostitués. Il ne faut pas s’étonner que la confusion règne sur notre planète.
Sans vouloir faire un retour dans le passé, nous avons fonctionné sur une même forme pensée et une structure qui a atteint ses limites. Nous avons profité à outrance de notre liberté individuelle, il est temps de faire un retour et d’analyser les acquis et les manques. L’évolution demande d’être créative et d’adopter peut-être de différentes structures et pensée pour faire face à tous les nouveaux défis qui se posent à nous. 
[La théorie du paradoxe de la reine rouge énonce : « Le milieu dans lequel nous vivons évolue, et nous devons évoluer au moins à la même vitesse pour rester à la même place et ne pas disparaître. »]  C’est donc dire que si nous voulons survivre, il faut se renouveler sans cesse, il faut se transformer. Cela implique un certain abandon de vieux schèmes structurels qui ont fait leur temps et qui vont maintenant dans le sens contraire de l’évolution et de notre survie. 
Même si j’ai quelques hésitations, je reste éternellement positif et confiant en l’être humain. Jusqu’ici il a réussi à relever tous les défis. Espérons que cet exploit se concrétisera de nouveau. 
Pensons à la nouvelle génération qui a grand besoin de confiance et d’exemples concrets leur permettant de mettre des balises qui orientent leurs idéaux sans contrevenir à l’élévation de l’humain et de notre planète.
Comme je le dis plus haut, je ne peux pas croire que nous ne portons pas en nous le rêve d’un monde de paix, de justice, d’amour, de respect, etc. Il faut peut-être maintenir cet idéal constamment, à chaque instant de notre vie et posé sans cesse des actions qui vont vers ce sens.
L’être humain est beaucoup plus que ce que l’on veut nous faire croire. Il ne faut pas l’oublier. Notre force est la capacité que nous avons à créer et porter un même rêve.
  

Rêve éveillé

19 septembre 2019

Le principe de trois éléments

L’on revient toujours au même constat, à savoir, l’importance de se rendre compte que nous sommes tous liés ensemble. Ce raccord cimente la pleine capacité de la réalisation de l’être humain dans tout le potentiel de son incarnation et de sa survivance. Nous le savons tous et pourtant, nous avons de la difficulté à mettre en pratique cette conclusion. Comment cela se fait-il ?

Le professeur Sherwin B. Nuland de la Faculté de médecine de l’université de Yale a déclaré : « En cette fin de XX ͤ siècle, nous avons un tel besoin d’être unique, d’être spécial, d’être différent. Vous savez ce qui réunit tant de ces personnes ­— elles sont tellement narcissiques. C’est, regardez-moi. J’ai vu Dieu. J’ai vu Jésus. Je suis différent. »[1] C’est surprenant d’observer que le XX ͤ siècle l’on pouvait faire de genre de remarque. Est-ce à dire, qu’au XXI ͤ siècles, cela a changé ? Oui, cela a changé, le narcissisme est encore plus présent. Pensons à Donald Trump, à plusieurs leaders du monde entier pour remarquer que le narcissisme n’a pas diminué. Le plus drôle dans tout cela c’est qu’un certain pourcentage de gens vont encore voter pour les mêmes personnes. C’est comme un effet miroir, serions-nous narcissiques ! Élire quelqu’un qui nous ressemble cela nous conforte peut-être dans ce que nous sommes et cela nous donne le droit de l’être.

Je le répète, l’enseignement que l’on nous impose de tout côté nous dénature de plus en plus, et cela de façon subtile. Que cela soit, par les informations télévisuelles, par les discours politiques, par les informations propagées par les médias sociaux et nous enlise de plus en plus dans une bulle séparée de toute réalité.

Mais faisons une autre digression. Je m’intéresse depuis peu à l’alchimie et plus particulièrement à la spagirie. « La spagirie est l’art de séparer et de réunir-rassembler les principaux constituants des corps. Elle découle des travaux de Paracelse (1493-1541.

  

Comme on peut le remarquer, c’est également un cheminement spirituel, car pour l’alchimiste l’ennoblissement de l’être humain ne passe pas sans prendre conscience de cette dimension. La transmutation de la matière est toujours dans le but d’une purification, d’une élévation. Transmuter une matière en une autre. L’intériorité, la méditation devient donc un moyen par excellence pour saisir et parfaire une expérience au-delà des prémices.

(Attention, l’emploi des mots comme Dieu, la spiritualité doivent être mis en contexte. On ne peut nier certaines réalités de l’histoire et de son entièreté si l’on veut comprendre sur quel principe se basent certaines théories. Il est donc normal de vouloir citer ses références et cela dans le même esprit. Je rajouterai également, que ces chercheurs ont donné leur vie à la recherche de l’absolu et à la compréhension du monde dans lequel ils évoluaient, et cela dans tout ce qu’ils étaient.)  

Il y a différentes spagiries. Il y a le travail effectué sur du minérale, végétale, animal ou humaine... Moi je vous parlerai de celui des végétaux.

En gros, dans les végétaux, on extraira son soufre et son mercure. C’est un processus de purification que l’on fera séparément. Le soufre est l’ensemble des huiles, le mercure celui des alcools et le troisième élément que l’on extraira des cendres après avoir calciné la plante, sera le sel.

En spagirie, les trois principes ne sont séparés que dans un premier temps. Ils seront ensuite réunis en un élixir qu’on appellera un élixir vital. Cela peut s’apparenter à la pierre philosophale dans le sens de « prolonger la vie ».

Symboliquement, la tête correspond au sel, le cœur au mercure et le bassin au soufre. Cela me fait beaucoup penser au père, au Saint-Esprit, et au fils.

(Encore une fois, je me dois de spécifier que j’ai également un bagage en ce qui concerne ma confession et mon éducation.

Ce serait renié ma réalité dans sa totalité si je refusais sciemment une partie de moi-même. Comme tout le monde, j’ai ma propre histoire et elle est mienne.

Le discours d’aujourd’hui remplacerait le père par la tête, le Saint-Esprit par le cœur et le fils par le bassin. Pour l’alchimiste, le père est remplacé par le sel, le Saint-Esprit par mercure et le fils par le soufre. Quel que soit le langage que l’on emploie, le principe est le même et c’est à ce domaine qu’il faut rester. Le biologiste comme le scientifique ont chacun leur langage pour exprimer un même principe.)

Si j’ai synthétisé cette démarche de l’alchimiste, c’est dans le but de faire réaliser que nous sommes composés d’un ensemble de réalité. Selon les alchimistes, l’un ne va pas sans l’autre. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Dans un monde où nous avons tendance à tout compartimenter, nous devons nous arrêter et remettre les choses à la bonne place. La réunion de ces trois purifications donne quelque chose de beaucoup plus performant, plus proche d’une certaine pureté. Et pour créer un mouvement entre deux réalités, cela exige un troisième élément ou force. L’acceptation de nos différents états ne peut que nous apporter une compréhension plus grande de nous-mêmes. Nous sommes l’élément qui peut créer un déplacement, un mouvement entre le bas et le haut.

Maints chercheurs et chercheuses dans différentes disciplines arrivent aux mêmes conclusions sur certains principes de bases qui sont universels.

Je trouve cela encourageant de constater que de tout temps des êtres humains ont donné leur vie à la compréhension du monde dans lequel on vit, de l’homme et à l’ennoblissement de notre condition. Et c’est encore vrai aujourd’hui. C’est tout en leur honneur que je salue leurs motivations.

(Maintenant, pour la dernière fois, j’aimerais spécifier certaines choses. L’on m’a conseillé d’expliquer davantage les mots qui ont une connotation religieuse pour me prémunir de certains commentaires disgracieux. Car il ne faut pas l’oublier, en devenant une province laïque les mots peuvent devenir comme de l’eau bénite sur le diable. Effectivement, cela a du sens et c’est ce que j’ai fait.

Imaginons maintenant une personne qui pour une raison ou une autre voit le terme intériorité ou méditation comme faisant uniquement partie du monde religieux. Il y a droit, mais j’ai comme un léger problème.

La signification du mot intériorité veut dire : caractère de ce qui est intérieur.

Le synonyme de ce même mot :

« Intimité — âme, arrière-fond, arrière-pensée, conscience, coulisse, dedans, dessous, fond, for intérieur, intérieur, intimité, jardin secret, repli, secret. Profondeur — acuité, ardeur, complexité, difficulté, élévation, ésotérisme, extase, extrémité, force, immensité, impénétrabilité, intelligence, intensité, intimité, mystère, pénétration, profond, profondeur, puissance, science, secret. »[2]

Je ne ferai pas la même chose pour le mot méditation. Avant de jeter du fiel par l’intolérance à la religion, on peut toujours vérifier la signification d’un mot. Pour le reste, il y a également le contexte et le sens dans lesquels les mots sont employés qui deviennent sans doute importants à considérer.

Cela devient fastidieux d’écrire sur un sujet si nous sommes obligés d’expliquer chaque mot que l’on emploie. Comme on le voie, cela donne un texte à deux parties, soit le sujet proprement annoncé et un deuxième pour spécifier les termes utilisés. À l’avenir, je le ferai uniquement pour une meilleure compréhension et non plus pour justifier les mots que j’ai choisis.)

    

 

 

 

 

 

[1] Mario Beauregard et Denyse O’Leary, du cerveau à Dieu, plaidoyer d’un neuroscientifique pour l’existence de l’âme, édition Guy Trédaniel, 2007, p. 222

[2] Dictionnaire Antidote.

Le principe de trois éléments

16 mai 2019

QUESTIONS

  • Quand un membre du parti libéral du Québec critique[1] la CAQ en lui reprochant de ne pas régler un problème qui traîne depuis longtemps, est-il conscient que son parti ait été au pouvoir pendant presque 15 ans et qu’il n’a lui-même rien fait?

 

  • Comment désigne-t-on des gens qui sont prêts à perdre leur emploi parce qu’ils refusent d’enlever leurs signes religieux pendant les heures de travail? Pourquoi disent-ils cela, si c’est leur propre choix de ne pas les enlever?

 

  • Pourquoi Thomas Mulcair dit-il que le projet de loi sur la laïcité dans la fonction publique empêche les gens de pratiquer leur religion? Est-ce que ça veut dire que les employés en position d’autorité prient leur Dieu pendant les heures de travail?

 

  • Comment appelle-t-on des gens qui priorisent leur religion à tout ce qui peut exister autour d’eux?[2]

 

  • Deux musulmanes, l’une pour la laïcité l’autre contre se sont affrontées sur les ondes de Radio-Canada première[3]. Celle qui était contre a réitéré le fait qu’elle portait le voile parce qu’elle était soumise à Dieu et qu’elle n’avait pas le choix de le faire. Petite question à la dame : Ne trouvez-vous pas que la CAQ est moins autoritaire que votre Dieu?

 

  • Est-ce que les religions seraient devenues des races? Pourquoi traite-t-on alors de racistes ceux qui les critiquent?[4]

 

  • Comment des indépendantistes peuvent-ils être multiculturalistes? (QS)

 

  • Qui ne s’inquiète pas de la montée de l’Islam radical dans le monde et pourquoi?

 

  • Pourquoi Charles Taylor dit-il qu’il y a un vent d’islamophobie qui souffle partout sur la planète, pendant que ce sont des chrétiens qui se font massacrer par l’Islam radical? (Sri Lanka, Birmanie)[5]

 

  • Ceux qui sont contre le projet de loi sur la laïcité dans la fonction publique et qui nous traitent de tous les noms pour manifester leur colère, pensent-ils vraiment qu’ils vont nous convaincre de changer d’idée en nous insultant?

 

  • Savez-vous pourquoi les anti-laïcités sont rendues si hystériques? Parce qu’ils savent qu’ils ont perdu et qu’ils ne pourront rien faire pour empêcher la loi d’être légiférée. Plusieurs d’entre eux ont fait une chaîne humaine autour du Palais de justice dimanche passé. Marwa Risqy et Charles Taylor[6] étaient présents. Ils ont été vus tenant la main à des Imams reconnus extrémistes. Bizarre de voir que Madame Risqy qui aspire à devenir la chef du parti libéral aille à contre-courant de 75% de la population francophone Québécoise en préconisant vouloir se reconnecter à elle. Concernant Charles Taylor, comment peut-on changer d’idée si souvent sans perdre sa crédibilité intellectuelle?

 

  • Le Parti libéral est en reconstruction idéologique. Il est complètement déconnecté de la réalité francophone et il n’est pas à la veille de rétablir la connexion. Comme disait Josée Legault dans le JDM, le 7 mai 2019: « Gaétan Barrette songe à briguer la chefferie libérale. C’est l’ultime preuve de cette déconnexion. L’homme est responsable du massacre des services sociaux au Québec. Un massacre dont les plus vulnérables -enfants violentés, aînés et déficients intellectuels- ont le plus durement écopé. Avec Philippe Couillard, il a anéanti ce qu’il restait encore d’humanisme dans nos services sociaux. S’il n’avait qu’une once d’honneur, au lieu de faire des blagues et de se voir chef, il devrait se mettre à genoux pour implorer le pardon des Québécois, puis quitter l’Assemblée nationale ».

 

  • Au Canada, on nous méprise parce que nous sommes francophones et que nous refusons de nous assimiler à la majorité anglophone. Si on veut défendre notre droit de vivre en français chez nous, on nous traite de racistes. Si on parle de devenir un pays indépendant, on nous traite de fouteurs de troubles. On nous a imposé une Constitution et une charte des droits par la force, sans que nous ayons le choix de l’accepter ou non et on nous méprise de ne pas être content de la subir. Le fédéral nous impose idéologiquement la protection des droits individuels, comme si les droits collectifs avaient été institués par les suppôts de Satan. Les décideurs fédéralistes idéologiques (Trudeau et compagnie) ne savent que trop bien que le pouvoir collectif a plus de pouvoir sur eux que les droits individuels.

 

  • Quand la loi sur la protection de la jeunesse interdit à tous de publier ou de diffuser l’identité d’une enfant qui a été tuée ou de ses parents, à moins que le tribunal ne l’ordonne ou ne l’autorise, traditionnellement, ce type de mesure vise à protéger les victimes et à éviter de compliquer leur retour à une vie normale, à l’issue des événements qui mettent en péril leur bien-être ou leur sécurité. Trop souvent, les exigences de confidentialité sont brandies par les autorités afin de refuser de rendre des comptes, dans des situations concrètes, incluant des personnes clairement identifiables. Pire, elles sont invoquées pour justifier de lourdes obligations de se taire imposées aux professionnels de première ligne. Il y a une marge entre protéger les enfants et camoufler les incuries des adultes. Cet interdit de publication concernant la jeune fille de Granby qui a été tuée, nous prouve que des gens n’ont pas fait leur travail et que l’interdit de publication est une façon de les protéger. Facile de traiter des enfants comme des numéros, quand tu sais que si le pire se produit, tu n’en subiras aucune répercussion.

 

  • Frédéric Bastien, l’historien qui a écrit : La bataille de Londres, déclare que si le Québec demandait au fédéral de ne pas être assujetti au multiculturalisme canadien, Ottawa serait obliger d’y remédier de par sa Constitution. Alors, Monsieur Legault, let’s go.

 

  • Comment Justin Trudeau pourra-t-il être réélu en octobre prochain? Il s’est chicané avec la Chine, la Russie, l’Arabie Saoudite, les États-Unis, l’Inde, le Québec, l’Alberta, la Colombie-Britannique? Récemment, il a reçu le premier ministre du Japon Shinzo Abe. Trudeau dans son incompétence légendaire a fait un lapsus en sa présence en parlant de la Chine[7] au lieu de parler du Japon. Pas juste une fois, mais deux fois. Le Premier ministre Japonais a eu l’air ébahi par le manque de rigueur du premier ministre Canadien. Il est bien connu que ces deux pays (Japon-Chine) se détestent depuis qu’ils se sont déclarés la guerre en 1937. Une autre erreur monumentale de la part d’un Trudeau déstabilisé par toutes les histoires d’incompétence et d’ingérence à répétitions qui commencent à le rattraper. L’histoire avec Jody Wilson Raybould l’a complètement anéanti. Il se croyait le prince élu qui était né pour gagner. Il nous a démontré qu’il n’était qu’une image sans contenue, une marionnette délaissée, sans mains pour le diriger. Que dire de l’histoire de Mark Norman, le vice-amiral de la défense. Cette histoire remonte à 2017, lorsqu’il a été suspendu de ses fonctions avec solde sans explications. Il a dû attendre plus d’un an avant qu’une accusation d’abus de confiance soit déposée contre lui. On lui reprochait d’avoir orchestré une fuite médiatique en 2015. La fuite faisait état de la décision du nouveau gouvernement libéral d’attendre 60 jours avant de confirmer un contrat de 700 millions de dollars conclu de gré à gré, juste avant l’élection, entre le précédent gouvernement et le chantier maritime Davie à Lévis. Elle mentionnait aussi que le chantier concurrent Irving, installé au Nouveau-Brunswick avait contacté plusieurs ministres leur demandant de revoir le contrat à leur avantage. La fuite disait enfin qu’en cas d’annulation du contrat, le Canada devrait payer une pénalité de 89 millions de dollars. Le contrat a finalement été approuvé 10 jours après la fuite. Mark Norman avait été étroitement impliqué dans la négociation du contrat. Mercredi, la Couronne a décidé de suspendre l’accusation qu’elle portait contre l’ancien vice-amiral. C’est qu’à la fin du mois de mars dernier, elle a reçu de l’équipe d’avocats de M. Norman, dirigée par Marie Henein, une nouvelle information. « Cette nouvelle information nous a indéniablement fourni un contexte plus grand et a révélé un certain nombre de complexités dont nous n’étions pas au parfum, a expliqué la procureure Barbara Mercier. Nous ne serons pas capables de prouver hors de tout doute raisonnable que son comportement représentait une rupture marquée avec le comportement attendu. » Quand même drôle de constater que le procès aurait eu lieu en août, en plein milieu de la campagne électorale fédérale. Est-ce que Trudeau a finalement été stratégique?  

 

 

  • Comment se fait-il que Gérard Bouchard et Charles Taylor, les deux saintetés intellectuelles concernant la laïcité, aient retournés leurs chapeaux en ce qui a attrait à leurs propositions de laïcité dans un rapport qui nous a coûté quelques millions? Ils sont présentés à la commission sur le projet de loi 21 pour nous dire, avec trompettes en arrière-plan, qu’ils étaient complètement contre ce projet. Gérard Bouchard a mis au défi le gouvernement caquiste de trouver seulement une preuve que le port de signes religieux par un enseignant avait des effets négatifs sur les élèves, auquel cas il pourrait appuyer le projet de loi sur la laïcité. 
    Quel bel exemple d'utilisation de l'absurde! Nous n'avons pas besoin de prouver scientifiquement que le comportement des professeurs, incluant leur façon de se vêtir ou de porter des objets signifiants, peuvent influencer leurs élèves dans l'évolution de leur personnalité, incluant leurs croyances religieuses. Pensons à l’analogie qu’a fait Nadia El-Mabrouk de la laïcité avec la cigarette de Lucky Luke : « Si la clope de Lucky Luke a été remplacée par une brindille dans les bandes dessinées pour ne pas inciter les enfants au tabagisme, comment les gens ne comprennent-ils pas qu’un signe religieux porté par un professeur peut avoir une influence sur l’élève? »  On est loin d’une attestation scientifique et c’est quand même une vérité. L’influence et le prosélytisme ne sont pas scientifiques.

Les deux protagonistes n’avaient-ils pas proposé des conclusions dans leur rapport sans qu’il y ait eu d’expertises scientifiques? Pourquoi l’exige-t-il du gouvernement?
Quant à Taylor, il confirme, nie, se contredit, dénie, change de propos, se rétracte, se récuse, se dément: ne cherche-t-il pas simplement la visibilité, la popularité, le vedettariat, la célébrité, la notoriété, la gloire? Peut-on se fier à des gens qui changent constamment d’idée? C’est à vous d’y répondre.

 

 

 

 

 

 

[1] https://www.journaldequebec.com/2019/05/02/si-je-vous-racontais-tous-les-cas-que-moi-meme-jai-vus-dit-la-deputee-helene-david-autrefois-psychologue

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Extr%C3%A9misme

[3] https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/medium-large/segments/entrevue/116106/deux-enseignantes-musulmanes-une-voile-autre-non-battou-addar

[4] https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/racisme/65932

[5] https://www.journaldemontreal.com/2019/05/04/les-chretiens-groupe-religieux-le-plus-persecute-du-monde

[6] https://www.journaldemontreal.com/2019/05/05/une-chaine-humaine-autour-du-palais-de-justice-contre-le-projet-de-loi-sur-la-laicite

[7] https://le-peuple.ca/politique/article-5283-1556512858 .

Questions

30 mai 2019

LA BUREAUCRATIE A ENCORE TUÉ.

 

Un mois s’est écoulé et plus personne n’en parle. Le 29 avril 2019, il est clair que la justice, avec la complicité d’une commission scolaire, d’une direction de l’école, de la police et de la DPJ a clairement échappé le ballon dans la région de Granby. Les intervenants dans ce dossier ont tout fait pour que la jeune enfant âgée de sept ans finisse par se faire tuer par sa belle-mère, reconnue pour sa violence envers elle.

La justice a ordonné que la fillette soit retournée avec son père et sa belle-mère. La direction de l’école, avec l’assentiment de la commission scolaire a validé cette décision. La police n’a rien fait pour protéger l’enfant d’une situation qu’elle connaissait. La DPJ s’est morfondue dans son incompétence en se débarrassant de ce dossier encombrant. Après la mort de la petite, l’institution s’est défendue d’avoir tout fait pour le mieux, la main sur le cœur. Elle s’est targuée de défendre prioritairement le sort des enfants, mais la bureaucratie a tué une jeune fille de sept ans. Avouez que ce n’est pas de ce genre de protection qu’elle aurait eue besoin. On ne protège pas les enfants, une fois qu’ils sont morts, on les protège quand ils sont vivants, ciboire!

La maison funéraire Lesieur de Granby, qui avait organisée ses funérailles, a été obligée de rayer son nom dans sa nécrologie sur le net, ordre de la cour, en la désignant plutôt comme: LA PETITE[1]. Habituellement, on protège l’identité de l’enfant quand il est vivant et non pas quand il est mort. Cet enfant-martyre, nouvelle petite Aurore Gagnon des temps modernes, est devenue anonyme pour mieux protéger l’incompétence de ceux qui l’ont laissé tomber. Quand l’horreur n’a même plus de noms, l’honneur perd sa raison.      

La bureaucratie se protège de son inhumanité. La justice aussi. La DPJ a refusé de reconnaître ses torts. Elle a conclu que tout allait pour le mieux quand tout allait pour le pire.  Si elle n’avait rien à se reprocher, pourquoi le directeur régional de l’Estrie, monsieur Alain Trudel a-t-il démissionné au lendemain de la conférence de presse[2]? Pendant des années, la grand-mère a eu beau sonner l’alarme du mieux qu’elle a pu, personne ne l’a écoutée. Les grands penseurs de la DPJ, grands protecteurs de l’enfance, avaient décidés que cet enfant n’était pas en danger. Comment ont-ils pu fermer les yeux sur son cas, quand visiblement, elle était maltraitée physiquement et mal nourrie? Pourquoi les signaux d’alarme de la grand-mère n’ont-ils pas été pris en considération? Comment peut-on accepter qu’une enfant chétive et anxieuse soit retournée dans un environnement responsable de son état? Karine Darcy[3], qui présidait une organisation aidant les familles Québécoises, était au courant de ce qui se passait. La grand-mère inquiète avait sollicité son aide pour alerter les responsables de son dossier. Madame Darcy a alerté les intervenants à tous les niveaux, mais ils ont tous fermé les yeux en se bouchant les oreilles.[4] Honte à eux!  

J’ai déjà demandé de l’aide de la DPJ. Je l’avais contactée pour qu’elle enquête sur le sort de mes petits-enfants. Leur père, un de mes trois garçons, est un toxicomane grave. Je considère qu’il est dangereux pour lui et pour ses enfants. Pour moi, il n’était plus apte à en avoir la garde partagée. Il y a trois ans, il a fait une psychose reliée à sa consommation excessive de drogue et d’alcool. Depuis ce temps, il entend des voix dans sa tête et se croit persécuté par des démons. Vous voyez le genre? Malgré tout cela, mon fils a encore la garde partagée de ses enfants. Il continue de consommer et Dieu sait ce que ses voix intérieures lui demanderont de faire. Le psychiatre qui le suit, lui procure une médication mensuelle qu’il se permet de sniffer d’un trait comme si c’était de la cocaïne. Sa mère (mon ex), qui vit avec lui dans un appartement insalubre, finance sa déchéance en lui donnant accès à ses cartes de crédits et de débits quand il a besoin de sa dose. Elle ne dénonce jamais les actions de son fils et le protège inconditionnellement. Elle se vante d’être une bonne mère en racontant à tout le monde que je suis un mauvais père. Ils sont tous les deux sur l’aide sociale avec des montagnes de problèmes qu’ils accumulent forcément. La mère des enfants, séparée de mon fils, n’est pas plus intelligente. Elle continue de lui confier aléatoirement les enfants, malgré son état inquiétant. J’ai beaucoup de peine à savoir que mes petits-enfants innocents subissent cette dérive dont ils ne sont aucunement responsables. Je les imagine déjà traumatisés pour la vie. J’ai expliqué à l’agente de la DPJ que j’étais prêt, s’il le fallait, à les prendre avec moi pour les sauver de ce cercle infernal. Après son enquête de pacotilles, la DPJ a décidé que les enfants étaient en parfaite sécurité avec leur père et leur grand-mère. Fuck off, le système! C’est ce que doit avoir dit la grand-mère de la petite qui a été tuée. Un grand-père ne peut même pas protéger ses petits-enfants, même si le danger est imminent.  

La DPJ se vante de protéger les enfants. Elle protège plutôt son incompétence. Cette institution aurait besoin d’être réinitialisée au grand complet. CTRL-ALT-DELETE. C’est évident. Ceux qui ont fermé les yeux sur la réalité que vivait la jeune fille de Granby, mériteraient d’être punis sévèrement. Cette institution fait l’objet de beaucoup de critiques depuis longtemps. Après le meurtre de la petite, les bureaux de la DPJ à Granby et d’un peu partout au Québec ont dû fermer leurs portes temporairement, parce que les citoyens les invectivaient.  

Quand un chien est maltraité, la SPCA et Marie-France Goldwater débarquent en criant à l’injustice, bien plus vite que la DPJ peut le faire concernant les enfants. Quand des personnes âgées sont maltraitées dans des CHSLD, Maître Goldwater reste bien assise chez elle à flatter ses chiens. Quand des prisonniers sont maltraités, des organismes montent aux barricades pour les défendre. Qui défend véritablement les enfants au Québec? Ceux qui le font, sont réduits au silence par une bureaucratie inhumaine et insensible.

Quelques jours après la tragédie de Granby, des politiciens ébranlés par cette histoire, sont venus se recueillir en pleurant devant la maison où habitait la jeune fille. Ils se sont prosternés devant un parterre parsemé de toutous, qui rendait hommage à la jeune martyre, devant les caméras de télé. Aux funérailles, ces mêmes politiciens n’étaient pas présents. Les caméras de télé ont capté leur absence.   

Des citoyens exaspérés d’entendre parler de cette histoire dans les médias ont même critiqués le fait que des gens, émus par le sort de la jeune enfant, s’étaient rassemblés symboliquement devant sa maison pour étaler leur douleur. Ils reprochaient à ces personnes d’exhiber leur peine. À ces gens, je dis ceci : La petite a mérité tous les toutous et tous les pleurs qui se sont accumulés devant sa maison. Le symbole était fort. Si la douleur des autres les incommode, qu’ils aillent vivre dans la forêt. Je connais une amie de la petite à Granby qui était dans sa classe. Le fait d’aller mettre un toutou sur son terrain, lui a fait du bien. Cela a atténué sa peine de l’avoir perdue. La peine viscérale d’une société n’est pas munie d’un bouton ON and OFF.

Le gouvernement a promis d’instituer une réforme et de mettre en marche une commission d’enquête sur la DPJ. Régine Laurent, l’ancienne présidente de la FIQ, commentatrice à l’émission LA JOUTE a été désignée pour la chapeauter. Cette femme honnête et humaine saura faire la lumière sur cette institution bureaucratique inhumaine qui met beaucoup d’effort à remplir sa paperasse, au lieu de mettre ses efforts à protéger les enfants maltraités. À mort la DPJ comme nous la connaissons! J’espère juste que l’aboutissement de cette commission sera autre chose que des recommandations dont personne ne priorise l’urgence. Les gouvernements ont le pouvoir de changer les choses. Quand la bureaucratie tue, elle devrait être combattue prioritairement. Les enfants ne sont pas des numéros dans un dossier. Ce sont des êtres humains qui ont besoin d’être protégés inconditionnellement. On reconnaît les mérites d’une société à comment elle protège ses enfants et ses personnes âgées. Disons que ça ne vole pas haut au Québec.

 

[1] https://www.lenecrologue.com/necrologie/maisonfuneraire/lesieur/

[2] https://www.latribune.ca/actualites/justice-et-faits-divers/deces-dune-fillette-a-granby-apres-le-drame-les-solutions-sont-attendues-f32aff4444ba060a8fe45bfb4e254004/nous-sommes-tous-ebranles-e112ce77ad4a5480f8e6719141179e78

[3] https://www.journaldequebec.com/je-suis-inconsolable--Karine-darcy-a-propos-de-la-jeune-fille-de-sept-ans-décédée

[4] https://www.tvanouvelles.ca/2019/05/10/une-intervenante-proche-de-la-famille-de-la-fillette-dit-avoir-recu-des-menaces

La bureaucratie a encore tué

5 septembre 2019

 

Justin le menteur

 

Justin…Justin. Justin…Tu te prends pour qui? Ah! oui, c’est vrai! Tu te prends pour quelqu’un d’exceptionnel qui se croit au-dessus des lois et qui les imposent aux autres, sans être obligé de les respecter lui-même. Avec l’histoire de Snc-Lavalin, tu as justifié le fait que toute cette histoire n’avait pour but que de sauver des emplois, mais en fait, tu voulais sauver ton élection en faisant semblant de sauver des emplois. Le commissaire à l’éthique Mario Dion a publié un rapport dévastateur [1] sur toi et sur la manière dont tu avais géré cette affaire. Il a décrit ton ingérence politique auprès de Jody Wilson Raybould et de ton refus de collaborer à son enquête. Tu as tenté d’une façon perspicace d’influencer ta ministre pour la forcer à appliquer l’accord de réparation qui aurait pu sauver la firme hors la loi, en sachant très bien que tu n’avais pas le droit de le faire. La séparation des pouvoirs, Justin, ça existe! Ce n’est pas une patente à gosse inventée par un adversaire de ton idéologie politique. La séparation des pouvoirs fait partie des principes de base de la Constitution Canadienne que tu dis défendre. Si tu ne peux même pas la respecter en tant que premier ministre, peut-on se demander quelles sont tes véritables valeurs dans la vie? Les deux rapports Trudeau du commissaire à l’éthique qui te reprochent ta manière de faire, n’auront aucune répercussion criminelle ou financière sur toi. Deux poids, deux mesures. Ça donne quoi d’avoir un commissaire à l’éthique s’il n’a aucun pouvoir punitif envers ceux qui, comme toi, vont à l’encontre de leurs propres lois? Moi, si j’avais fait le quart de ce que tu as fait, j’aurais un casier judiciaire.


 

Après le rapport du commissaire Dion, tu as refusé de t’excuser sur tes agissements, parce que tu as justifié n’avoir fait que ton devoir de premier ministre. Dommage que tu n’aies pas été aussi perspicace lorsque les employés d’Aveos ont perdu leurs emplois. Tu te souviens? Tu étais allé manifester[2] avec eux devant le parlement à Ottawa dans le temps que tu étais le chef de l’opposition. Tu jouais le défenseur de la veuve et de l’orphelin. Une fois au pouvoir, tu les as laissé tomber et ils se sont retrouvés sur la paille. Tu es petit Justin. La seule flamme politique que tu aies au fond de toi, est ta malhonnêteté.


 

Lors du scandale des commandites commandé présumément par le Premier Ministre de l’époque Jean Chrétien, celui-ci s’était défendu des accusations d’un surfinancement électoral en prétextant avoir voulu préserver l’unité du Canada. Pour lui, sauver le pays primait plus que le respect de ses lois, façon toute libérale de voir les choses.  Est-ce à dire que tu t’es permis les mêmes bassesses illégales au nom de ton hostie de Canada? Coudonc! Le manque d’éthique chez les libéraux, c’est une maladie incurable ou quoi? On dirait que le mensonge fait partie de votre ADN. Que dire de l’achat du pipeline Trans Mountain que tu as acheté au coût de 4,5 milliards! Tu t’es pété les bretelles en allant signer l’accord de Paris en disant fièrement : « Canada is back » et le lendemain, tu as acheté cette cochonnerie au nom d’une fausse sécurité nationale pour faire plaisir à la pauvre Alberta qui veut sortir son criss de pétrole sale de sa province, en demandant à tout le monde de prendre les risques écologiques à sa place.


 

Tu crois que les électeurs vont oublier ce que tu as fait, parce que tu penses qu’ils préfèrent se faire prendre en photos avec toi, plutôt que de t’en vouloir d’avoir été croche. Est-ce que pour toi, la loi n’est qu’une obligation destinée aux petits citoyens et non aux politiciens? Je crois que tu te prends pour un grand Seigneur venu sur terre pour nous magnifier de sa présence. Comme tu as dit à ta femme devant la caméra qui te suivait, juste avant ton combat avec le sénateur Brazeau : « Je suis né pour gagner ». J’ai bien capté ce petit effluve narcissique que ton épouse t’a reprochée à voix basse devant la caméra, en te demandant de rester humble. Tu ne l’as pas écouté, on dirait bien. Ça en dit long sur ta véritable personnalité.  


 

Est-ce que tu crois encore que tu vas remporter les prochaines élections? Tu te vantes faussement de protéger la classe moyenne en priorisant tes petits amis bien nantis et tu penses que tes mensonges vont encore fonctionner? Et la classe pauvre, tu en fais quoi Justin? Tu te pavanes dans le monde entier en jetant notre argent par les fenêtres, sans plans de redressements budgétaires et tu parles de croissance économique. Si je prenais ton argent en la dépensant à tout vent, est-ce que tu pourrais croire que je m’en sers pour la croissance de ta fortune? Alors, arrête de dire n’importe quoi!


 

Tu te présentes toujours devant les médias avec ton petit sourire baveux en répétant, ad nauseam, que tu travailles tellement fort pour cette fausse croissance économique. Explique-moi donc comment tu peux travailler pour la classe moyenne en creusant la dette nationale de 10 milliards par année? Un jour ou l’autre, le mur va se présenter et les citoyens vont devoir payer la facture.   


 

Savais-tu Justin qu’en 2015, tu as été élu parce que les électeurs pensaient que tu allais être moins pire que Harper? Tu avais une belle image, mais à la longue, ton vide politique a pris le dessus. Tu t’es déguisé en clown aux Indes et tu es devenu la risée internationale Justin. Tu es allé trop loin. Tu as joué les saintes nitouches en essayant de faire croire au monde entier que tu étais le grand défenseur des opprimés, en braillant sur commande. Pendant ce temps, tu as continué de vendre des armes à l’Arabie Saoudite, un pays terroriste dangereux, parce que ça te rapporte 15 milliards. Le sort des enfants Syriens qui sont tués par tes blindés Ontariens, ne t’amène pas de larmes, on dirait bien! Je commence à croire que les cours d’art dramatique que tu as donnés, n’ont pas fait de toi un très bon acteur. Tu brailles aux mauvaises places et quand tu devrais le faire, tu ne le fais pas.


 

La réalité politique va bientôt te rattraper mon Justin. Ta réélection est plus qu’improbable parce que tu n’as pas su être un homme d’État. Tu n’as été que l’enfant de ton père, incapable de tenir ses promesses. Tu as légalisé le cannabis rapidement parce que tes petits amis libéraux se sont lancés dans la culture de l’herbe magique et que tu étais pressé de les accommoder, histoire de faire la piasse. Tu m’as bien fait rire quand tu as préconisé les bienfaits de cette légalisation en prétendant vouloir combattre le crime organisé. Deux semaines après l’instauration de ta loi merdique, il y avait déjà une pénurie de cannabis qui profitait déjà à ceux que tu disais vouloir combattre. Arrête de nous prendre pour des imbéciles Justin. Le crime organisé va s’ajuster aux prix établis.


 

Ce qui me choque le plus de toi, c’est que tu changes le sens des mots en les adoptant à ton avantage. Comme preuve, souviens-toi à Sabrevois quand tu as accusé une dame d’être la pire raciste après qu’elle t’ait demandé quand tu allais rembourser les 146 millions que tu devais au gouvernement du Québec concernant l’immigration illégale qui se déroulait et qui se déroule encore au chemin Roxham par ta faute. Tu t’es mis à la traiter de racistes (aucun rapport avec la question de la dame) en criant dans le micro comme un débile. C’est facile, Justin, de dire n’importe quoi, quand on a le micro dans les mains et qu’on est le premier ministre du Canada avec autour de soi, des gardes du corps prêts à expulser n’importe quelle personne qui ne fait pas parti de tes partisans. Tu es faux Justin. Il y a peu de cohérence dans tes propos.    


 

Prenons pour exemple, tes explications concernant l’exemption de taxes que tu as accordée à Netflix, au détriment des compagnies Canadiennes du même acabit qui doivent les payer. Tu as invoqué, par l’entremise de ta ridicule ministre de l’époque Mélanie Joly, le fait que cette exemption n’avait pour but que d’alléger le fardeau fiscal de la classe moyenne. Si cela avait vraiment été le cas, tu aurais exempté tous les câblodistributeurs d’ici. Au lieu de cela, tu as favorisé une compagnie étrangère en défavorisant celles d’ici et tu essayes de nous faire croire que tu travailles pour le mieux de tout le monde! T’es pas fort en mathématique mon Justin! Si tu veux que la classe moyenne paye moins, il faut soustraire et non pas additionné. 


 

Tu as signé ton arrêt de mort politique, mon Justin. Tu ne seras pas réélu. Tu peux bien te rendre encore dans le métro de Montréal pour faire des ‘’Selfies’’ avec les imbéciles qui veulent se faire prendre en photo avec toi, tu n’as aucune chance de gagner. Ton vide politique aura eu raison de ta belle personnalité. Dans toute cette histoire, tu as oublié le plus important, Justin : L’HONNÊTETÉ.  

Justin le menteur

19 septembre 2019

La mauvaise foi de Thomas Mulcair

 

Thomas Mulcair, quand il est question de la loi 21, perd complètement les pédales. Son attitude commence à me tomber royalement sur les rognons, surtout quand il est invité comme panéliste à l’émission « La joute » à LCN. Il a le droit de ne pas être d’accord avec ça, mais en homme de loi qu’il est (Monsieur est avocat), il devrait respecter le choix que les Québécois ont fait en élisant démocratiquement ce gouvernement qui avait promis de le faire.

Lors de la dernière élection fédérale en 2015, Monsieur Mulcair s’était lui-même exclu de la course au poste de premier ministre, après avoir défendu le droit d’une femme qui voulait être reconnue citoyenne canadienne lors de son assermentation, en exigeant de le faire le visage voilé[1]. Le NPD menait jusqu’alors dans les sondages et le fait qu’il défende les droits de cette dame, lui a fait perdre ses élections. Pourtant Trudeau pensait exactement comme lui et il a gagné.

Mulcair n’a rien compris du pourquoi de sa défaite et il en rajoute en démonisant la loi 21. Son acharnement me fait penser au conducteur imbécile qui se tient à gauche sur l’autoroute et qu’on dépasse à droite. Tsé le genre de chauffeur qui reste quand même à gauche, refusant de reconnaître qu’il n’est pas à la bonne place! Mulcair ne reconnaît jamais ses erreurs. Un vrai ancien libéral (Mulcair a été ministre libéral sous Jean Charest). Ça doit être dans les gènes. Il peut bien dire que les libéraux de Couillard n’ont pas compris leur défaite aux dernières élections. Lui-même n’a pas compris la sienne. Il a le droit d’avoir des convictions, mais il n’a pas le droit de critiquer les convictions de 75% de la population au Québec.   

Mulcair est le maître du sophisme qui consiste à répéter des faussetés pour qu’elles deviennent des vérités. Il dit que l’État n’a pas à dicter aux gens comment s’habiller (on croirait entendre Trudeau finalement). L’État ne dit pas aux gens comment s’habiller dans l’espace publique, l’État dit à ses fonctionnaires de ne pas porter de signes religieux pendant les heures de travail. Si les fonctionnaires n’ont pas le droit de porter de signes qui identifient leurs allégeances politiques quand ils sont en service, pourquoi devraient-ils avoir le droit de porter des signes qui identifient leur religion?  

L’ancien chef du NPD critique le fait que le gouvernement Caquiste ait eu recours à la clause dérogatoire pour légiférer sa loi. Il l’accuse d’avoir manqué de courage pour affronter les tribunaux fédéraux. Mulcair ne sait que trop bien que si le gouvernement de Legault s’était restreint de ce droit à l’appliquer, la Cour Suprême l’aurait immédiatement invalidée. Tout ce qui va contre la charte des droits et libertés Canadiennes se heurte à ce mur de béton qu’est la cour Suprême. Il ne faut pas oublier que les juges qui y siègent, sont nommés par le Fédéral. Ça penche tout le temps du même bord comme disait Duplessis! Cette clause dérogatoire n’est pas un lapin sorti d’un chapeau tapissé d’une fleur de lys qui irait à l’encontre de la sacro-sainte Constitution Canadienne. C’est un droit qui est reconnu par la Sainte bible constitutionnelle Canadienne. Où est le problème de l’appliquer? Qui est injuste dans toute cette histoire? Qui veut faire du trouble?  


 

Pour Mulcair, la majorité des Québécois qui appuient la loi 21 semblent être des imbéciles. Il ne l’a jamais dit aussi ouvertement, mais quand il traite le gouvernement de raciste et d’xénophobe, c’est le 75% des électeurs qui ont voté pour ce gouvernement qu’il accuse. Monsieur a toujours eu la réputation d’être un débateur redoutable. En fait, Mulcair, en bon politicien opportuniste qu’il est, se sert de tout ce qui lui tombe sous la main pour accuser ses adversaires de tous les maux. Il emploie des termes très durs contre ceux qui ne sont pas d’accord avec lui et il n’accepte d’aucune façon de recevoir le même traitement. Je vous donne un exemple concret: Pendant l’émission « La joute » du 10 septembre dernier, Jonathan Trudeau, un des débateurs a osé dire à Monsieur que les propos qu’il venait d’émettre, induisaient les gens en erreur. Aussitôt, Mulcair a sorti les canons en accusant son homologue de le traiter de menteur. Vieille tactique fédérale! Inutile de dire que les dix minutes qui ont suivies, ont laissé place à une petite guéguerre de mots entre les deux, avec un Paul Larocque qui se frottait les mains de plaisir en pensant à ses cotes d’écoute. Lorsqu’il est question de laïcité, soyez certain que Thomas Mulcair sera présent à l’émission pour cracher son venin sur ceux qui ont appuyé cette loi.    

Je me souviens d’une anecdote avec Mulcair, lorsqu’il était le chef de l’opposition à Ottawa. Un jour, juste avant le début des travaux en chambre, Trudeau qui était tanné d’attendre que ça commence, avait traversé le parquet pour aller chercher un de ses ministres qui jasait depuis trop longtemps à son goût avec des membres du NPD. Le nouveau premier ministre, dans un geste d’impatience, avait accroché le bras d’une députée du NPD (Ruth Ellen Brosseau) en la tassant fermement pour mieux hameçonner son député et le ramener à son siège. Lorsque Mulcair a réalisé que sa députée s’était faite bousculer par le premier ministre, il lui a parlé à l’oreille. La jeune femme est sortie de la chambre des communes. Trudeau est revenue vers elle pour s’excuser, mais elle avait déjà quitté sur les ordres de son chef. Mulcair en a profité pour l’invectiver en lui disant qu’il avait blessé sa députée, ce qui n’est aucunement démontrer sur le vidéo. Le but était de mettre Trudeau dans l’embarras. Par la suite, le nouveau Premier Ministre a été obligé de présenter des excuses publiques, même s’il était évident qu’il n’avait jamais voulu blesser la jeune femme.[2]  .   

Lorsque Mulcair dit que la loi 21 est discriminatoire et raciste, il invente une réalité pour faire peur aux Québécois. Il leur explique que la loi est critiquée partout dans le monde en tentant subtilement d’éveiller ce fameux sentiment de culpabilité qui nous distingue tellement. Il dit que l’ONU s’en offusque, mais il ne parle jamais de l’Arabie Saoudite qui y siège honteusement, malgré le sort que ce pays fait subir aux femmes. Est-il normal qu’un pays qui finance le terrorisme partout dans le monde, ait un siège à l’ONU? Qu’est-ce qui est plus grave pour Monsieur Mulcair? Empêcher des fonctionnaires de porter des signes religieux pendant les heures de travail ou de maltraiter des femmes en les cachant sous des vêtements honteux au nom d’un extrémisme abject? Est-ce mieux de vendre des blindés à ce pays pour qu’ils aillent tuer des enfants en Syrie? Ah c’est vrai! Pour 15 milliards que ça rapporte, on ferme les yeux et on joue les vierges offensées pour la simple application d’une loi sur la laïcité dans la fonction publique. Monsieur Mulcair, est-ce la même ONU qui a fermé les yeux sur le génocide du Rwanda? Si oui, ce que pense l’ONU de la loi Québécoise, je m’en crisse royalement. Que dirait Monsieur Mulcair aux femmes Saoudiennes qui sont obligés d’être voilées et qui rêvent de ne plus l’être, sous peine de sévices graves ou même d’être tuées? Que penseraient ces femmes si elles écoutaient parler Monsieur Mulcair du droit des femmes à porter le voile au Québec et au Canada? Quand Monsieur dit que l’État n’a pas à dicter aux gens comment s’habiller, il ne parle jamais de ces pays extrémistes qui, eux, disent à leurs femmes comment s’habiller. Mulcair devrait mettre ses efforts de contestation pour les vrais combats. Ces idéologies Islamiques radicales d’arriérés mentaux, contaminent une catégorie de gens qui se disent les grands défenseurs de la liberté individuelle. Comment se fait-il qu’ils ne parlent jamais de ces femmes qui meurent en tentant de ne pas porter le voile. Mulcair ne parle jamais des Djemila Benhabib, Leila Esbet, Fatima Houda Pépin, Nadia El Mabrouk, des femmes musulmanes qui ont subi les contrecoups d’un Islam radical et qui sont venues vivre ici, croyant qu’elles n’auraient pas à subir cette ignominie dans notre pays et qui sont en harmonie avec cette loi 21. Au contraire de ce qu’il peut croire, la laïcité dans la fonction publique n'est pas discriminatoire parce qu'elle ne favorise aucune religion pendant les heures de travail.    

Mulcair sait très bien que les femmes voilées qui sont allées s’inscrire récemment pour devenir professeures[3] étaient au courant des restrictions de la loi 21? La dame est déménagée en Ontario pour aller enseigner dans une école privée. Personne n’a dit qu’elle aurait pu le faire au Québec puisque les écoles privées ici ne sont pas touchées par cette loi. Quelle belle pièce de théâtre que d’essayer de provoquer un scandale médiatique pour nous faire mal paraître!

Les gens qui priorisent leur religion à leur travail sont des extrémistes religieux. Cet acharnement qu’ils ont, ne fait que confirmer que cette loi de laïcité a sa raison d’être. Si ces gens se donnent le droit de nous traiter de racistes, avons-nous le droit de les traiter d’extrémistes religieux? Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. C’est ce que s’emploie à faire Thomas Mulcair, le grand défenseur des droits individuels Canadiens. Il dit toujours que nous nous acharnons continuellement sur les femmes voilées, mais il oublie de dire que ce sont elles qui s’exposent délibérément.   

Que ce fédéraliste hargneux essaye de nous faire croire qu’il a à cœur le Québec, juste parce qu’il s’exprime mieux en français que la plupart des francophones, ne lui donne pas le droit de traiter tout le monde d’idiots parce qu’ils appuient à 75%, la loi 21. La laïcité n’est pas un glaive mais un bouclier comme disait Caroline Fourest. Le gouvernement n’empêche personne de vivre sa religion dans l’espace publique. Il n’empêche personne de s’habiller comme il le veut dans l’espace publique. Il n’empêche personne de prier dans une Église ou dans une mosquée. Seuls les gens qui travaillent dans la fonction publique doivent se départir de leurs signes religieux pendant les heures de travail, par respect pour toutes les autres religions que la leur. Qu’ils arrêtent de nous faire brailler avec leurs tentatives de nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas. DES RACISTES. En passant, ce mot est relié aux races et non pas aux religions.  Les mots ont encore un sens Monsieur Mulcair. La laïcité dans la fonction publique est la plus respectable des lois. Vouloir faire croire le contraire est un mensonge.  

En attendant, Monsieur Mulcair, si vous lisez ceci (J’en doute fort et si oui, j’assume), je vais faire ma part comme citoyen responsable et je vous boycotte à l’émission « La joute » et tout autre émission où vous serez invité. Ça ne changera pas grand-chose à votre portefeuille et à votre vie et pour les cotes d’écoute de l’émission, mais au moins, personne ne m’imposera votre présence médiatique. Je commence à comprendre pourquoi les membres du NPD vous ont mis à la porte.         

 


 


 


 

[1] https://www.journaldemontreal.com/2015/10/17/le-niqab-aura-pese-lourd

 

 


 

[2] https://www.youtube.com/watch?v=xFe_YF94hpA

 

 


 

[3] https://www.ledevoir.com/societe/education/562184/l-interdiction-des-signes-religieux-se-fait-sentir-dans-les-ecoles

La mauvaise foi de Thomas Mulcair
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