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Éditoriaux 5

'' Se faire ta propre opinion n'est déjà plus un comportement d'esclave ''

Alain Patenaude 

© 2019 Patenaude Rémillard

Serge Rémillard

3 octobre 2019

Blackface : L’art d’instrumentaliser une erreur

 

Justin Trudeau, le faiseur de morale vient de se faire prendre les culottes baissées. Il a encore fait un fou de lui-même, parce qu’il semble faire une fixation sur les déguisements. Le New-York Times a publié une vieille photo de lui, déguisé en Aladin avec le visage peinturé en noir. Ce cliché a été pris en 2001, lorsqu’il enseignait dans une école dans l’Ouest Canadien. Le premier Ministre est devenu la risée du monde entier, comme il l’avait été lors de son voyage aux Indes. Incapable de se départir de ses bonnes vieilles habitudes de pleurnichage, le voilà qui se confondait en excuses comme s’il avait assassiné quelqu’un. Il en mettait trop. Il en faisait trop parce qu’il voyait le plancher lui glisser sous les pieds. Il ne sait que trop bien que ses larmes sachent émouvoir son électorat qui ne rêve que d’un ‘’Selfie’’ avec lui.


Dans les faits, cette histoire de black face a été amplifiée. Nous savons très bien que Trudeau n’est pas raciste. Il ne connaît même pas la définition de ce mot. La preuve, c’est qu’il a invectivé une dame à St-Anne de Sabrevois qui lui demandait s’il allait rembourser les 146 millions au gouvernement du Québec concernant le coût de l’immigration illégale qu’il avait lui-même provoqué sur Twitter. Le premier ministre s’est aussitôt mis à la traiter de raciste. Trudeau manque clairement de jugement et ne connaît pas le véritable sens des mots. Prenez la SÉPARATION DES POUVOIRS. Avec l’histoire de Snc-Lavalin, il nous a prouvé qu’il n’en avait rien à foutre, puisque pour lui, il ne faisait que défendre des emplois.


Le problème dans toute cette histoire de black face réside dans le fait qu’il n’ait jamais parlé de ces photos à ses conseillers. Quel manque de prévoyance! Il faut dire que l’enjeu est grand pour lui. La campagne électorale bat son plein. Le lendemain de son mea culpa, d’autres photos de lui, déguisé, le visage peinturé en noir, ont été publiées. C’est bien plus qu’une erreur de jeunesse, c’est une pathologie reliée au déguisement, son affaire! Avec cette histoire de photos qui lui rebondit au visage, cela a le même impact que si Mandela, dans son passé, s’était fait photographier dans un déguisement de géôlier blanc en train de fouetter un noir. C’est comme si Jean-Marie de Koninck s’était fait prendre en état d’ébriété sur la route. C’est comme si René Lévesque s’était déjà fait photographier en train de pisser sur une pancarte du PQ. C’est comme si un souverainiste convaincu était devenu fédéraliste en s’alliant au parti libéral fédéral. (Oups! ça, c’est arrivé avec Réjean Hébert!)

 

Trudeau a été le premier à chercher des bébittes à ses adversaires. Il aurait dû prévoir qu’ils pourraient, eux aussi, trouver des squelettes dans sa garde-robe. Le problème c’est que Monsieur Perfection s’est toujours proclamé comme le modèle du politicien inclusif, préoccupé par toutes les subtilités du racisme, du sexisme, de l’homophobie et d’autres préjugés. Justin ne croyait pas que les règles normales de la société s’appliquaient à lui. Il a défié quatre fois la loi et il n’a eu aucune conséquence judiciaire. Les Québécois se disent bien plus préoccuper par les changements climatiques que par l’ingérence politique de Trudeau dans l’affaire Snc-Lavalin. Les Québécois veulent que les gouvernements se penchent sur ce problème climatique, mais ils continuent d’acheter de gros ‘’Pick up’’ comme véhicules d’occasion, en mettant un petit 150$ pour faire le plein. Aux prochaines élections, ils vont voter pour Trudeau, en sachant très bien qu’il a acheté un pipeline qu’ils ne veulent pas voir passer sur leur territoire. Trouvez l’erreur! En fait de cohérence, tu ne peux pas faire mieux!


Trudeau demande à la population de lui pardonner son erreur. Il promet d’être plus rigoureux dans sa quête de sainteté Constitutionnelle. Il se croyait à l’abri de tout, parce qu’il est le fils du Père de la Sainte charte des droits et libertés. Il est habitué de toujours avoir raison et d’avoir le dernier mot sur tout. Dans le documentaire de son combat de boxe contre Patrick Brazeau, on l’a entendu dire à sa femme qu’il était né pour gagner. La réalité dans toute cette histoire de black face est qu’il n’a rien fait de mal en se déguisant comme il l’a fait. Ce qu’il a fait de mal, c’est de présenter des excuses nationales en répétant faussement qu’il avait posé un geste raciste. Ce qu’il a fait de mal c’est de cacher ces photos à ses conseillers. Il aurait dû parler d’un simple manque de jugement, au lieu de s’attribuer un ancien geste raciste. C’est à cause de cela que je dis qu’il vient d’instrumentaliser son erreur. Loin d’avoir pris leçon de cette histoire, le 26 septembre dernier, Trudeau est arrivé en canot, déguisé en coureur des bois, du côté de Sudbury en Ontario pour annoncer que son parti allait protéger jusqu’à 25% des terres et des océans au pays d’ici 2025. Un autre déguisement stupide qui n’a pas été dénoncé par les journalistes. C’est vraiment une pathologie grave, ces histoires de déguisements!


Trudeau s’évertue à dire qu’il est le grand défenseur de la discrimination systémique. Il parle de la liberté de religion et se proclame le roi de la diversité, à part celle des francophones du Québec. Est-ce que c’est moi ou lors de sa rencontre avec les journalistes à Winnipeg, on voyait très bien où il voulait en venir en faisant ces mille et une excuses! Ces conseillers lui ont sûrement dit de mettre son cœur sur la table et de jouer à fond la demande de pardon, en n’oubliant pas de préciser qu’à l’avenir, il serait un défenseur intransigeant de la liberté de religion, par exemple (Dixit la loi 21). Les presque-larmes télécommandées n’étaient destinées qu’à émouvoir l’auditoire ébranlée par sa sensibilité et surtout pour sa base électorale. Il aurait suffi d’un petit air de Wagner en arrière-plan pour que tout le monde se mette à pleurer. Il se devait de jouer le rôle de sa vie, mais il a manqué son coup.

 

Il est évident que cette sortie de Trudeau pour demander pardon à la population était un acte politique d’une subtilité incroyable. « Butt is back » et ça paraît. Trudeau semble vouloir se servir de son erreur, s’il est réélu, pour prioritairement attaquer la loi 21, au grand plaisir du Canada anglais. On dirait qu’il a lu un livre d’Arthur Schopenhauer sur « l’art de toujours avoir raison ». Est-ce que j’ai l’esprit mal tourné de penser que, si Trudeau se sort de ce merdier et qu’il est réélu, il s’en prendra prioritairement à cette loi en justifiant qu’il a appris de ses erreurs racistes? Il frappera doublement fort.


 

Je me souviens au milieu des années 90 d’avoir assisté à une conférence de Pierre Salinger à l’UQAM. Cet homme avait été l’attaché politique de John F. Kennedy. Le thème de sa conférence était dédié à l’histoire de Bill Clinton et de Monica Lewinsky. Il nous avait expliqué qu’il trouvait la population américaine très hypocrite de s’acharner sur les infidélités de son président, parce que 80% de la population était, elle-même, infidèle. Il avait reproché à Clinton de ne pas avoir averti ses conseillers. Le problème avec les personnes qui ont quelque chose à cacher, c’est leur manque de jugement. Le poste que les politiciens sollicitent, en exige beaucoup. Salinger nous avait expliqué qu’au début des années 70, il avait présenté sa candidature pour devenir gouverneur de la Californie. Quand il s’était présenté à la conférence de presse devant les journalistes, il avait déballé ouvertement son passé trouble devant tout le monde en leur racontant tout ce qu’il avait fait d’illégale ou de scandaleux. Il avait parlé de ses infidélités passées et de ses brosses légendaires. Ensuite, il leur avait dit : « Bon! Maintenant que vous savez tout sur ma vie privée, je vais vous expliquer mon programme politique. »

 

Que dire de la ligue des noirs, avec à sa tête Dan Philips, qui est venu expliquer dans les médias que cette histoire de black face était une tempête dans un verre d’eau et qu’il ne fallait pas croire que Trudeau était un raciste. Personne ne croit qu’il le soit, à part Andrew Scheer. La ligue des noirs, qui est toujours en train de déchirer sa chemise quand il s’agit de faire le début du commencement d’une amorce de commentaire qui touche de près ou de loin une personne ayant la peau un peu foncée, n’a rien vu de préjudiciable dans ces photos. Monsieur Philipps fait des ouragans et des tornades pour bien moins pire. Cette ligue n’aurait sûrement pas été aussi compatissante envers Andrew Scheer ou tout autre candidat qui aurait posé le même geste que Trudeau, à trois reprises en plus. En tout cas, nous savons pour qui la ligue des noirs va voter. C’est leur droit.

 

Depuis le début de la campagne électorale, les libéraux s’acharnaient à déterrer les vieux squelettes des conservateurs concernant l’avortement, par exemple. Je crois que finalement l’arroseur s’est fait arroser. Trudeau s’est fait prendre à son propre jeu. À force de vouloir être plus blanc que blanc, on finit par passer au travers de la moquette.


D’après les sondages, au Québec, la popularité de Trudeau n’est presque pas entachée. Moi quand j’entends des commentaires des gens de la rue qui disent ne pas savoir encore pour qui ils vont voter, ça me met en beau criss. Comment peut-on ne pas savoir pour qui on va voter à 30 jours des élections? Il me semble qu’en 4 ans, on a le temps de se faire une idée! Ça me confirme que les Québécois sont des analphabètes politiques qui votent en fonction de la couleur des cravates des candidats et qui n’ont pas de convictions. Tout ce qu’ils veulent, c’est des bonbons électoraux. Les électeurs qui attendent les débats pour se faire une opinion nous démontrent clairement que les fausses promesses des politiciens fonctionnent, parce qu’ils les attendent pour faire leur choix en se foutant de savoir si elles seront réalisées. Trudeau a pris part à la grande marche sur le climat à Montréal le 27 septembre dernier. Il est allé manifester contre lui-même. Faut le faire! Greta Thunberg, la nouvelle prêtresse des changements climatiques a même eu une audience avec Sa Sainteté du multiculturalisme, propriétaire d’un pipeline à énergie propre, l’honorable Justin Trudeau. Ça fait des belles photos pour la campagne électorale! Belle instrumentalisation!

 

Que dire de la ridicule promesse de Trudeau, rapporter par Mario Dumont dans le Journal de Montréal de payer 2000$ par familles pour qu’elles puissent prendre leurs vacances dans les Parcs Nationaux au Canada. Il faut vraiment être vide politiquement pour offrir une telle stupidité. En ce qui me concerne, le 21 octobre prochain, je vais voter pour le Bloc. Quand il y avait eu l’histoire avec Martine Ouellet, je m’étais dit que, tant qu’elle serait là, je ne voterais plus pour ce parti et que j’allais annuler mon vote. Mais, avec la venue de Yves-François Blanchet, j’ai retrouvé le goût de voter pour ce parti qui défend prioritairement le Québec, parce qu’il est le seul à le faire.  

Black face
La douleur de la décrépitude

3 octobre 2019

La douleur de la décrépitude

Lorsque j’observe la campagne électorale, je constate que tout dégénère de plus en plus. L’on ne nous propose aucune vision d’avenir, et aucun déploiement d’un enthousiasme quelconque. Il est beaucoup plus important d’accuser, de mettre la faute sur les autres partis ou encore de dévier le débat vers quelque chose de ridicule.

Que dire des promesses, comment se fait-il qu’une partie de la population attende les promesses avant d’aller voter ? Ne me dites pas que vous croyez encore à cela. Comment cela se fait-il que vous n’ayez aucune idée pour qui voter ? De plus, comment peut-on croire le premier ministre Justin Trudeau alors que la légalisation du cannabis est la seule qu’il a réalisée ? Et cela dans le but d’enrayer le marché noir que je soupçonne également d’une fausse raison. Ne devrions-nous pas considérer les bons coups d’un premier ministre ? Si nous considérons la feuille de route de Justin Trudeau, il me semble qu’elle est déficitaire.

Comment peut-on croire en un premier ministre qui nous ment en plein visage, qui crée de l’ingérence politique dans le dossier de SNC Lavalin et qui agit également contre la loi ? C’est cela que l’on veut comme premier ministre du Canada !

L’évènement du « black face » sorti cette semaine par les médias fut une forme d’instrumentalisation pour dénigrer Justin, mais le plus grave dans tout cela a été les excuses proclamées par l’accusé. Je n’ai qu’un mot pour exprimer son pardon, pathétique. Est-ce que la sincérité était présente ? J’en doute, surtout sur des circonstances du passé sans mauvaises intentions au départ.

J’ai de plus en plus de difficulté à croire au système politique de mon pays comme à celui de l’international. Il y eut des guerres dues à la religion et il y a des guerres dues au pétrole qui ont créé des guerres religieuses. J’ai presque envie de dire que les systèmes politiques, en non plus que pour l’argent et surtout pas pour le bien-être du peuple.

Pensons aux États-Unis (entre autres) qui au nom du pétrole détruisirent des peuples entiers. Des milliers de morts s’ensuivirent, et cela sous le couvert de contrée par exemple des terrorismes. Posons-nous la question, pourquoi y a-t-il des terrorismes dans le monde ? Que cela soit la Chine ou encore la Russie, la réalité est la même. Les pactes entre pays ne sont là que pour créer plus d’avoirs et uniquement pour cela, créant par la même occasion des guerres intestines entre les peuples. La trahison, le mensonge, devient la norme acceptée par tous puisque cela dure depuis des siècles. La morale n’a plus lieu d’être. Comment peut-on adhérer à tout cela ? Est-ce que cela est l’effet miroir de ce que nous sommes ?

La douleur de la décrépitude ne cesse d’augmenter en moi. Je me sens enlisé dans un monde de goudron qui me paralyse. Avons-nous oublié d’où nous venons ? Avons-nous perdu le souvenir de la beauté de l’être humain et de ses capacités extraordinaires ? Avons-nous abdiqué devant l’adversité ?

Comme individu, avons-nous réellement la liberté de choisir et d’élire un représentant de notre pays ? Ou nous devons voter pour le moins mauvais comme certains le disent. Est-ce que nos politiciens ont le souci d’unir le peuple ou de le désunir ?

Il me semble qu’aujourd’hui toutes actions politiques sont calculées dans le but de leur prochaine élection. L’importance des enjeux devient altérée par cette arrière-pensée qui teinte d’un affadissement certain à la résolution de vrais défis.

Lorsque je regarde le monde dans lequel je vis de plus en plus aseptisé, ou la diversité dans tous les domaines est décriée, ou la discussion devient inaccessible, ou tous ont la vérité suprême, cela rend ce lieu invivable. Il ne faut pas être surpris qu’il y ait de la souffrance. Est-ce vraiment ainsi que nous voulons vivre ? Je crois que nous nous dirigeons tous vers un mur qui va nous obliger à atteindre un équilibre qui semble perdu. Aurons-nous cette capacité à le réaliser ? Je veux y croire !

Arrêtons de vouloir tout instrumentaliser, et cela pour des buts futiles. Commençons dès maintenant à prendre conscience du pourquoi, nous vivons. C’est uniquement en faisant un retour sur soi-même que nous réussirons à sortir de la décrépitude qui sévit dans l’humanité.

Malgré toute cette tristesse, je garde espoir. Je ne peux croire que tout ce que nous avons bâti « de bien » en tant qu’humanité disparaisse, sans que nous puissions donner un coup de barre dans le but de redresser la situation. 

Le 17 octobre 2019

 L'IDENTITÉ DU QUÉBEC DÉRANGE!

 

Comment se fait-il que l’on attende les débats électoraux avant de se faire une idée pour qui voter ? Comment se fait-il que l’on donne tant de crédit à ces joutes ? Les chefs de parti ont étudié dans tous les sens les questions et réponses ne laissant aucune place pour la spontanéité ou presque. Quelle que soit la question posée, la réponse est toujours la même, mot pour mot, phrase pour phrase. Que les répliques soient ambiguës, on n’en a cure de la clarté du propos. On martèle sans cesse le message comme s’il était subliminal. Le seul but, c’est de gagner leurs élections et remporter l’affrontement par tous les moyens. Cela me fait penser au temps des Romains où l’on se battait dans l’arène pour sa vie, où le sang attirait une foule nombreuse.

Je dois admettre que dans le débat en anglais d’hier soir au Canada, il y a eu un élément intéressant. C’est de constater que le discours en comparaison de celui en français, n’était pas toujours le même. On sait donc de plus en plus à quoi on doit s’attendre. Est-ce une grosse révélation ? Pour ceux qui ont suivi moindrement la politique, la conclusion était évidente.

Que la chroniqueuse au Huffington Post, Althia Raj qui jouait le rôle de modératrice au débat ose poser une question sur la loi 21 de façon insidieuse est un exemple de ce que j’affirme plus haut. Allons voir ce qu’elle a dit: « Votre campagne est axée sur le courage. Or, vous n’avez fait preuve d’aucun courage en ne combattant pas la loi discriminatoire du Québec. Si vous devenez premier ministre, vous astreindrez-vous d’intervenir pour laisser une autre province discriminer elle aussi ses citoyens ? Est-ce que vous favorisez les intérêts de votre parti au Québec au détriment de vos valeurs et des droits des citoyens ? »

Que l’organisation de ce débat accepte une telle question alors que comme modérateur, l’on se doit de rester impartial, en dit long sur toute cette mascarade. Si un débat francophone avait été aussi partial envers une loi anglophone, un tollé général aurait soulevé le Canada en entier en nous traitant sans aucun doute de racistes et des pires mots que l’on ne peut concevoir. Cela s'appelle du mépris et de la diffamation. Comment se fait-il que l'on ne réagisse pas en tant que peuple québécois? J'aime croire que comme nation, nous détestons la dispute, les amalgames dans le but de discréditer. Face au "Québec-bashing" des médias, nous avons l'intelligence de ne pas y répondre. Lorsque l'on nous traite de raciste, j'ai envie de leur dire d'appliquer l'effet miroir. Au contraire, nous ne pratiquons pas le Canada Bashing pour la simple raison que nous sommes différents et respectueux. En quoi notre identité dérange- t-elle autant? 

Cela dit, sur un autre questionnement, est-ce à dire que l’on vote sur des mensonges ? Est-ce que tout repose sur une pièce de théâtre ou les comédiens (les politiciens) jouent de façon infecte ? Que doit-on imaginer lorsque le Canada ne respecte pas les valeurs et les compétences d’un gouvernement provincial ? Que doit-on penser d’un multiculturalisme qui ne respecte pas les valeurs distinctes du Québec ? Qui crée le plus de confusion et de discorde, celui qui est attaqué ou celui qui attaque ?

Il est temps de se réveiller, nous avons la chance au Québec d’avoir une autre option pour savoir pour qui voter, et cela au contraire des Canadiens. Ce n’est pas évident de faire un choix entre le libéral ou les conservateurs. Ni l’un ni l’autre ne méritent que leurs chefs deviennent premier ministre du Canada.

Je dois préciser que ce n’est pas tous les Canadiens qui méprisent les Québécois. J’accuse les hautes sphères de la politique et les journaux anglais de semer un mépris inconsidéré envers le Québec.

Tout est tellement fabriqué que la semaine suivant le débat anglais l'on a réussi à sortir un squelette dans le placard du Bloc. Yves-François Blanchet a dû s'excuser. Voilà que tous les médias se sont emparés de la nouvelle. Les opinions fusaient de toute part. Un vrai babillage incessant nourrissait la sortie de l'information. J'avais envie de dire, arrêtez! Ne voyez-vous pas que cette sortie, juste avant le troisième débat français, est la raison de déconsidérer le Bloc? Justin Trudeau et Andrew Scheer veulent être élus dans un gouvernement majoritaire et non minoritaire.

Parfois, j'ai l'impression que tout est orchestré d'avance et cela sans subtilité.

Cela dit, même si les débats peuvent parfois nous donner des précisions sur l’ensemble de la campagne, c’est surtout sur les non-dits où là, l’on peut saisir le vrai du faux.

Sommes-nous partisans au point de passer par dessus nos valeurs ? Voilà la vraie question que l’on doit se poser. Comme Richard Martineau le disait, c’est drôle que l’on ait toutes les solutions aux problèmes en campagne électorale et qu’une fois élus, ils ne sachent plus quoi faire.

L'identité du Québec dérange

17 octobre 2019

 

Merci Madame Althia Raj d’avoir réveillé le Québec!

 

Cette semaine, j’ai regardé le débat anglophone des chefs fédéraux à CBC. Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes le 8 octobre 2019.  En plus d’y avoir constaté le vide politique des participants, nonobstant Yves-François Blanchet qui m’a reconnecté au Bloc après le passage désastreux de Martine Ouellet, j’ai constaté encore une fois le mépris évident du Canada-Anglais pour le Québec, par l’entremise de la modératrice Althia Raj. Elle a demandé ceci à Jagmeet Singh. « Si vous devenez premier ministre, vous abstiendrez-vous d’intervenir pour laisser une autre province discriminer ses propres citoyens? Ne placez-vous pas les intérêts de votre parti au Québec au-dessus de vos principes et des droits égaux de tous les citoyens? ».

L’animatrice avait déjà décidé que la loi 21 était discriminatoire. Encore une fois le sens du mot varie au gré des allégeances. Voici la définition dans le dictionnaire du mot discriminatoire: « Qui tend à distinguer un groupe humain des autres, à son détriment ». 70% de la population francophone au Québec a voté pour la CAQ qui avait promis prioritairement de faire la laïcité dans la fonction publique. En fait de légitimité, parlons-en ! Le parti libéral de Justin Trudeau a été élu à 39,5% et bien que nous ne fussions pas heureux de ce dénouement, nous nous sommes soumis à la volonté démocratique des Canadiens. Faites de même!

« On va parler sérieusement » disait Mario Dumont le lendemain à son émission à LCN, « la loi 21 n’est pas discriminatoire. Ça établit un principe quant aux signes religieux. Être discriminatoire, c’est être contre un groupe ou un autre. Que vous portiez le col romain catholique, le hijab ou la kippa, on ne veut pas de signes religieux pour les personnes en autorité, sans discrimination, sans égard à la religion. C’est neutre » a tranché l’ex chef Adéquiste, avant de poursuivre sur la posture idéologique de l’animatrice du débat. « Madame Raj peut être en désaccord avec cette loi, elle peut penser que le port de signes religieux dans une société multiculturelle, c’est correct. Elle a le droit de le penser. Est-ce que, comme animatrice du débat, [...] elle peut déjà qualifier une loi de discriminatoire? »

 La CBC et la commission des débats des chefs ont accepté que la modératrice Raj s’exécute de façon aussi objective et méprisante. N’aurait-elle pas dû être impartiale comme l’exige la commission des débats des chefs sur son site? Il y est inscrit : « Nos activités et nos décisions sont guidées par la poursuite de l’intérêt public et s’inspirent des principes d’indépendance, d’impartialité, de transparence, de crédibilité, de citoyenneté démocratique, d’éducation civique, d’inclusion et d’efficacité sur le plan des coûts. Nous encourageons la participation et l’engagement de tous les Canadiens ».[1]

J’ose espérer qu’il y aura des recours ou du moins, des excuses de leurs parts, sur une question qui ne regarde que le Québec exclusivement. La question de Madame Raj était, de toute évidence, un éditorial pur et simple. En étant invité à poser une question pendant le débat des chefs, elle avait un auditoire Canadien de plusieurs milliers de spectateurs à qui elle pouvait passer son message discriminatoire envers les Québécois francophones. On avait l’impression d’avoir fait quelque chose de mal et qui était en train d’être dénoncé. La dame devrait comprendre que le Québec est une société distincte parce qu’il n’adhère pas justement aux principes de cette charte des droits et libertés Canadienne qui lui a été imposée lors du rapatriement de la Constitution en 1982. La dame n’aime pas la loi 21. Elle a le droit. Au moins, elle aura eu le privilège et l’occasion de pouvoir le démontrer à la population. Qui discrimine qui? Qui veut le chicane Monsieur Singh?

Pendant ce débat qui s’évertuait à faire la morale au Québec, j’ai vu Trudeau, Scheer et Singh dirent des choses en anglais qu’ils n’ont jamais osé dire en français, comme quoi leurs vérités varient au gré de la langue qu’ils parlent. Je ne parle pas de Bernier et May qui n’étaient que des « faire-valoir » pour les chefs en position de prendre le pouvoir. Seul, Yves-François Blanchet a continué à s’insurger face à cette infantilisation contre le Québec, validée par Radio-Canada qui reçoit, par le plus grand des hasards, de belles subventions de l’administration Trudeau. Tant qu’à faire des jugements de valeurs gratuits!

Pour en revenir à la modératrice, grande juge Canadienne, fidèle au multiculturalisme de Trudeau, s’il avait fallu que pendant le « face à face » à TVA, Pierre Bruneau fasse la même chose qu’elle, en critiquant aussi catégoriquement une loi dont les anglophones auraient été fière, il y aurait eu de la grogne dans l’Ouest Canadien et les médias anglophones auraient réclamé sa démission de TVA sur le champ. Le Canada anglais aime bien critiquer le Québec mais il n’aime pas que le Québec le critique. Souvenez-vous quand Legault a parlé du « pétrole sale » de l’Alberta! Jason Kenney a bien mal réagi en nous menaçant de nous couper la péréquation.  

J’ose espérer qu’il y aura des représailles contre cette dame et contre la CBC. J’espère que la commission des débats des chefs qui a autorisé cette manière de faire sera sanctionné sévèrement. Les politiciens se targuent de vivre dans un état de droits. Qu’ils les appliquent alors! Comment la loi sur la laïcité, peut-elle être jugée aussi drastiquement par une simple modératrice dans un débat politique télévisé?      

Les médias Canadiens anglais en mènent large, quand il est question des belles vertus de leur pays. Eux connaissent ce qui est bon pour les uns et mauvais pour les autres. En tout cas, nous avons vu les chefs des différents partis faire la morale au Québec, comme si nous étions des nazis et des fascistes qu’il fallait réprimander. Peu importe nos récriminations, pour eux, elles seront toujours racistes et discriminatoires. Ils refusent de comprendre notre identité très différente de la leur. Leurs valeurs ne sont pas les nôtres, et les nôtres ne sont pas les leurs. Si nous voulons défendre notre langue française CHEZ NOUS qui est en danger, ils crient au racisme. Les anglophones du Québec se plaignent d’y être maltraités. Faites-moi rire! Colice, les places sont rares à Montréal où je suis servi en français! Quand on veut protéger notre langue française, c’est parce qu’on sent qu’elle est fragilisée. Ils nous en veulent de protéger notre identité et notre culture. Comme disait Denise Bombardier à TLMEP, je croirai que le français n’est pas en danger au Canada le jour où les francophones hors-Québec seront aussi bien traités que les anglophones le sont au Québec. La seule position que le Canada-anglais accepte venant du Québec, c’est que nous soyons à genoux devant lui. Le moindre geste identitaire Québécois est perçu comme un affront contre eux.

Comment se fait-il qu’ils ne comprennent pas que la loi 21 dans la fonction publique respecte, en fait, toutes les religions, parce qu’elle n’en priorise aucune PENDANT LES HEURES DE TRAVAIL? Comment se fait-il qu’ils y voient une discrimination? Trudeau dit que l’État n’a pas à dire aux gens comment s’habiller. Pourtant si un de ses députés arrivaient en T-Shirt à la Chambre des communes, Trudeau n’exigerait-il pas qu’il respecte minimalement le code vestimentaire de l’emploi? Parce que des extrémistes religieux jouent la carte de la victimisation en refusant d’enlever leurs signes ostentatoires pendant les heures de travail, ceux qui sont contre cette loi nous accusent de les empêcher d’accéder à leur rêve. Ils n’auraient qu’à se départir de leurs signes religieux pour les retrouver à la fin de la journée dans l’espace publique pour régler le problème. Qu’ils arrêtent de se victimiser et qu’ils suivent les lois établies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Canada, la religion fait flèche de tout bois. Pas au Québec. La charte des droits et libertés Canadiennes défend les religions prioritairement. C’est justement pour cela que le Québec est distinct et qu’il a utilisé la clause dérogatoire, sachant très bien que les contestations judiciaires allaient venir. Nous pensons différemment du Canada anglophone. La loi 21 n’est pas discriminatoire, ni raciste. Elle vous demande de respecter tout le monde, peu importe sa religion en laissant vos signes religieux dans votre casier pendant vos heures de travail. Nous ne sommes pas d’accord avec ce principe où la religion a tous les droits. Pourtant, ces mêmes personnes sont d’accord à ce que les gens qui travaillent dans la fonction publique, n’affichent pas leurs allégeances politiques alors, pourquoi pourraient-ils afficher leurs signes religieux? Quand des gens tiennent plus à leur religion qu’à leur travail, cela ne fait que justifier la raison d’être de cette loi. Quand des gens traitent les Québécois de racistes parce qu’ils osent défier leur entêtement religieux, qui est intolérant entre les deux? Qui veut la chicane?

Pendant le face à face à TVA, Jagmeet Singh a dit que Yves-François Blanchet et le Bloc ne cherchait que la chicane. Mais en réalité ce sont ces chefs qui salivent de pouvoir qui partent la chicane? Diviser pour mieux régner! Qui va contester la loi sur la laïcité? Qui l’a dit discriminatoire, comme si 70% Québécois, qui l’ont approuvée, étaient tous des racistes? Qui veut imposer des pipelines en faisant croire que ça remplacerait faussement des trains remplis de pétrole qui traverseraient notre territoire? Le jour que les pipelines vont passer au Québec, soyez assuré que les trains vont continuer de transporter du pétrole sur nos voies ferrées. Qui veut nous faire prendre les risques écologiques? Qui nous menace de nous couper la péréquation? Qui cherche la chicane?

Comme le faisait remarquer Mathieu Bock Côté dans le journal de Montréal : Yves-François Blanchet a terminé le Face-à-Face TVA mercredi dernier en reprenant une phrase de la célèbre et magnifique chanson de Stéphane Venne, « À partir d’aujourd’hui, demain nous appartient », qui avait accompagné l’élection du PQ, en 1976. C’est d’ailleurs ce qu’a dit Blanchet, mot pour mot: « Demain nous appartient ». Ceux qui ont un peu de mémoire politique ont compris le clin d’œil. Les autres n’ont rien vu passer. Mais la presse canadienne-anglaise a décidé de voir les choses autrement. Blanchet n’aurait-il pas plutôt évoqué une chanson nazie tirée du film Cabaret, Tomorow Belongs to Me? N’aurait-il pas avoué ainsi secrètement sa sympathie pour le IIIe Reich ? À tout le moins, la question se poserait, a-t-on pu comprendre ! Mais non, la question ne se pose pas ! Soit dit en passant, ce n’est pas la première fois qu’on fait le coup aux Québécois. Mordecai Richler en 1976 avait lancé la même accusation en accusant le PQ de reprendre des chants hitlériens ! Les plus « ouverts », dans le commentariat canadien-anglais, ont rejeté l’accusation tout en laissant comprendre que la formule de Blanchet était ambiguë. Comment ça, ambiguë ? Doit-on comprendre que les Québécois ne devraient plus faire référence à leur propre histoire de peur que les journalistes du Canada anglais, qui l’ignorent, ne la déforment en l’interprétant ?

Pour finir, je voudrais remercier madame Althia Raj, pour avoir réanimé la ferveur nationaliste de plusieurs Québécois francophones et de les avoir traités de sans-desseins. Elle avait l’air de penser qu’ils n’avaient aucun jugement et qu’ils ne voyaient pas que leur gouvernement les discriminait. Je souhaite fortement que les Québécois francophones voteront massivement pour le Bloc Québécois, le 21 octobre prochain, pour bien passer le message au reste du pays, que nous commençons à en avoir plein le cul de leurs fausses accusations et de leur morale Canadienne qui consiste à dénigrer ce que nous sommes au lieu de respecter simplement notre juridiction et notre différence. C’est la seule chose qui nous appartient dans ce calvaire de pays dont la citoyenneté nous a été imposée par la force.

J’aurais vraiment aimé être un petit oiseau pour voir la réaction du Premier ministre Legault quand il a entendu la question de madame Raj. Est-ce que son passé souverainiste est venu le titiller? J’ose le croire.

Pour ceux qui vont voter pour Trudeau, n’oubliez pas que vous allez voter pour une contestation de la loi 21. Même chose avec le parti conservateur. Vous allez voter pour que des pipelines passent chez nous? Allez-vous prendre le risque que ce « Jesus freak » de Scheer ouvre le dossier de l’avortement? Le NPD va également contester la loi 21, même s’il dit le contraire. Jagmeet Singh a l’air d’un bon gars, mais reste qu’il semble ambigu sur de possibles interventions de son gouvernement contre la loi 21. Il dit une chose en français et autre chose en anglais. Ces chefs fédéraux vous mentent délibérément pour être élus majoritairement. Une fois qu’ils le seront, ils ne vous respecteront plus et ils laisseront tomber les promesses qu'ils vous ont faites. L’important pour eux, c’est d’être élus majoritaires pour pouvoir faire ce qu’ils veulent et pour pouvoir vous dire quoi faire et ne pas faire. Le Québec n'a rien à gagner en votant pour un ou l'autre de ces menteurs professionnels. Le seul parti qui peut protéger le Québec à Ottawa, c’est le Bloc. Je n'aurais jamais dit cela quand Martine Ouellet était la chef, parce que si elle avait été à sa tête, je me serais abstenu d'aller voter. J'aurais refusé de participer à l'élection de politiciens qui ne veulent pas notre bien commun. J'aurais laissé le Canada décider de son clown. Mais cette fois, le bloc a sa raison d'être, c'est à dire qu'il sera là pour défendre le Québec et j'ai retrouvé un peu d'espoir en attendant que les Québécois réalisent que la seule liberté possible pour nous, c'est l'indépendance du Québec. 

Maintenant, pour être cohérents, VOTONS LE BLOC QUÉBÉCOIS MASSIVEMENT SVP !!!!

 

 

 


 

[1] https://www.debates-debats.ca/fr/a-propos/mandat-et-roles

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Merci Madame Althia Raj d'avoir réveillé le Québec.
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