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Le pipeline Énergie-est

Textes et photos provenant de Wikipédia

 

L’oléoduc Énergie Est est un projet de TransCanada visant à acheminer du pétrole de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Dakota du Nord à un terminal maritime situé à Saint-Jean (Nouveau-Brunswick) tout en desservant les trois raffineries de l'est du Canada. Un second terminal maritime qui devait être situé sur le fleuve Saint-Laurent a été abandonné. Cet oléoduc de 4 600 km de long aura une capacité de 1 100 000 barils par jour. Il transporterait soit du pétrole léger conventionnel soit du pétrole brut de synthèse, provenant du pré-raffinage du bitume extrait des sables bitumineux de l'Athabasca2. Son coût est évalué à 12 milliards $ CA. Évoqué dès 2012, ce projet est annoncé officiellement le 1er août 2013. Selon le calendrier initial de TransCanada, l'oléoduc devait entrer en service à Québec en 2017 et à Saint-Jean en 2018. En avril 2015, TransCanada annonce que son projet de port pétrolier à Cacouna est annulé et que la mise en service du pipeline ne se fera qu'en début de 2020, soit un an plus tard que prévu.

 

La Communauté métropolitaine de Montréal (MontréalLaval), la ville de Gatineau, les municipalités régionales de comté(MRC) de L’Islet et d'Autray, les villes de Saint-Augustin-de-DesmauresLavaltrie et L'Assomption, l'Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) et le Caucus Iroquois se sont prononcés officiellement contre le projet.

Le parcours.

L'oléoduc sera alimenté à partir d'un nouveau terminal de réservoirs situé à Hardisty (Alberta) et d'un autre qui sera construit en Saskatchewan. Il acheminera le pétrole au Canaport Energy East Marine Terminal à Saint-Jean (Nouveau-Brunswick), construit par Irving Oil, en partenariat avec TransCanada, à un coût unitaire de 300 millions $ et possiblement à un autre terminal maritime sur le fleuve Saint-Laurent, lequel était prévu originellement dans la région de Québec, et plus tard relocalisé à Cacouna puis abandonné. D'autres sites sur le fleuve pourraient cependant être considérés. À partir de ces ports, le pétrole sera pompé dans des pétroliers à destination des marchés étrangers. Le Canaport sera agrandi de façon qu'on puisse y charger deux super-pétroliers en même temps.

Au passage, des extensions de l'oléoduc alimenteront aussi les raffineries de Sarnia (Imperial Oil), Montréal (Suncor), Québec (Valero) et Saint-Jean (Irving). Seule la raffinerie de Sarnia est équipée d'un coker unit permettant de transformer le bitume en un pétrole brut de synthèse raffinable. Selon certains, l'analyse du marché indique que le bitume devrait être exporté tel quel vers les méga-raffineries asiatiques plutôt que raffiné sur place.

D'une longueur totale de 4 400 km, l'oléoduc sera constitué de sections neuves se greffant à des sections existantes:

  • Une section d'oléoduc de 375 km sera construite depuis le terminal de réservoirs de Hardisty (Alberta) jusqu'à Burstall (Saskatchewan) pour s'y connecter au gazoduc de TransCanada, qui achemine le gaz de l'Ouest vers l'Ontario.

  • Une canalisation de la ligne principale de ce gazoduc sera convertie en oléoduc sur une distance de 3 000 km. En effet, ce gazoduc n'est utilisé qu'à 50% de sa capacité, en raison de la concurrence du gaz de schiste des États-Unis, dont la production a connu une expansion rapide.

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  • De nouvelles sections d'oléoduc seront construites:

    • Cornwall - Montréal, où il alimentera la raffinerie Suncor, dont la capacité est de 137 000 bbl/j;

    • Montréal - Québec, où il alimentera la raffinerie Valero, dont la capacité est de 235 000 bbl/j; le tracé longera le gazoduc TQM sur la rive nord du Saint-Laurent et passera sous le fleuve à Saint-Augustin-de-Desmaures, « en plein cœur de la réserve naturelle des battures » pour se rendre jusqu'à Saint-Nicolas;

    • Québec - Cacouna, pour être exporté par pétrolier17 (projet annulé le 2 avril 2015);

    • Québec - Saint-Jean (Nouveau-Brunswick), où il alimentera la raffinerie Irving, dont la capacité est de 300 000 bbl/j.

Au total, 68 réservoirs d'entreposage de pétrole brut seront construits le long du pipeline

Stratégie de TransCanada.

Devant les difficultés d'Enbridge à faire accepter son projet d'oléoduc du Northern Gateway, et la forte opposition à laquelle se heurte son projet Keystone XL aux États-Unis, TransCanada a pris les devants afin de se gagner l'opinion publique. Elle s'engage à :

  • procéder à « une étude environnementale et socioéconomique complète »;

  • préserver les ressources environnementales par le rétablissement des caractéristiques biophysiques de l’environnement à un niveau équivalant à celui d’avant le projet;

  • maintenir une servitude pour le droit de passage durant toute la durée de vie de l'oléoduc et de collaborer avec les propriétaires fonciers afin de résoudre tout problème qui découlerait de ses activités;

  • procéder, avant le démarrage du projet, à des évaluations des ressources du patrimoine, de la végétation, des zones humides, des sols, de la faune, y compris des espèces en péril, ainsi que des habitats aquatiques.

TransCanada lance également une importante opération de relations publiques avec l'aide de la firme Edelman, en saturant les réseaux sociaux afin de créer un mouvement d'opinion en faveur du projet. En même temps, cette campagne prévoit attaquer les groupes d'opposants en colligeant toutes les informations financières ou judiciaires susceptibles de leur nuire.

 

Voici quelques vidéos et articles de journaux concernant le controversé projet de pipelines au Canada et au Québec.

la face cachée d'Énergie-est

Les dangers de la ligne 9 d'Enbridge

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