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Hervé Kempf

Texte de Wikipédia:

 

Hervé Kempf, né en 1957 à Amiens, est un journaliste et écrivain français. Ancien journaliste de Courrier internationalLa Recherche et du Monde , il est l'actuel rédacteur en chef de Reporterre.

Biographie

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, section Service public, en 19823, il travaille tout d'abord associé à la radio pirate Radio Cocktail, à Paris, puis cofondateur de la radio Je t'aime FM, il travaille comme journaliste à Radio Alligator, à Montpellier, puis entre en 1985 à Science et Vie Micro. Le choc de la catastrophe de Tchernobyl le pousse à se consacrer aux questions écologiques. Après avoir fondé Reporterre, le magazine de l'environnement en 1989, il travaille à l'émission télévisée Sauve qui Veut (France 2) au sein de l'agence CAPA(1991-1992), puis assure la rubrique « Sciences » de Courrier international (1992-1995), et les rubriques « Technologie » et « Écologie » dans le magazine La Recherche (1995-1998), et ensuite entre au quotidien Le Monde (1998-2013) pour couvrir le domaine environnemental, notamment les sujets relatifs aux négociations climatiques et aux organismes génétiquement modifiés. Il crée en janvier 2009 la chronique hebdomadaire « Écologie » du quotidien et en assure la rédaction.

Au moment de la crise suscitée en 2003 dans ce quotidien par la parution du livre de Pierre Péan et Philippe CohenLa Face cachée du Monde, il considère cette attaque comme un symptôme de la crise d'une presse détachée des intérêts du peuple4. Il est alors élu au conseil de gérance de la Société des rédacteurs du Monde entre 2003 et 20065, sur la base d'une position critique à l'égard de la direction de l'époque.

Dans Comment les riches détruisent la planète (publié en 2007), Hervé Kempf explique l'articulation entre l'actuelle crise sociale et la crise écologique en s'appuyant sur la théorie de la rivalité ostentatoire de l'économiste Thorstein Veblen. Selon lui, l'absence de réelle solution à la crise écologique découle de la profonde inégalité qui règne dans la période actuelle, et du comportement de la classe oligarchique. Ce livre est recommandé par Hugo Chávez lors de la séance plénière de COP15 du 16 décembre 20096.

Après le succès de cet ouvrage traduit en plusieurs languesNote 1, il approfondit sa réflexion dans Pour sauver la planète, sortez du capitalisme (2009). Estimant que le capitalisme a adopté depuis 1980 un régime nouveau par rapport à la période antérieure, il considère que l'exacerbation de l'individualisme a transformé la culture collective. Dans cette optique, la solution à la crise écologique passe par un retour du sentiment collectif, et donc par la sortie de la culture capitaliste. Ce livre rencontre lui aussi le succèsNote 2.

Il se définit en 2009 comme « objecteur de croissance ».

En 2011, il publie L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie, dans lequel il décrit la dérive des sociétés démocratiques occidentales vers des régimes oligarchiques, c'est-à-dire dans lesquels un petit nombre de personnes détient les pouvoirs politique, économique et médiatique.

Fin 2012, il suit le dossier du projet d'aéroport du Grand Ouest, à Notre-Dame-des-Landes, qu'il a couvert pour Le Monde dès 20099. Il révèle ainsi le cas de pantouflage concernant le préfet de la Loire-Atlantique depuis 2007, Bernard Hagelsteen, qui, après avoir supervisé le projet d'aéroport pour l’État, a été embauché par l'entreprise Vinci, chargée de construire et d'exploiter le futur aéroport. Il tente ensuite de démontrer que les chiffres prévus du trafic auraient été largement exagérés et réalise par ailleurs plusieurs reportages à Notre-Dame-des-Landes, publiés sur le site Reporterre.

En 2013, il publie Fin de l'Occident, naissance du monde. Dans cet ouvrage au ton moins polémique que les précédents, il replace l'évolution des sociétés occidentales dans un long temps historique. Reprenant le concept de « grande divergence » de l'historien américain Kenneth Pomeranz, il analyse l'époque actuelle comme celle d'une « grande convergence », durant laquelle l'ensemble des sociétés humaines convergent vers un niveau de consommation matérielle et énergétique homogène. Mais, dans un contexte de crise écologique planétaire, ce niveau de consommation ne pourra pas se situer à celui des pays occidentaux actuels. Il en conclut que le niveau de consommation matérielle et énergétique dans ces pays va et doit baisser, et analyse les scénarios (autoritaire ou démocratique) par lesquels cette évolution historique va se dérouler.

Hervé Kempf quitte le quotidien Le Monde en août 2013, ses derniers liens avec le journal sont officiellement rompus le 2 septembre 2013. Le journaliste justifie son départ par le refus répété de la direction du journal de le laisser réaliser des reportages sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Il se consacre désormais au site Reporterre qu'il a contribué à créer. Il en est le rédacteur en chef.

En novembre 2016, il a refusé la Légion d'honneur que voulait lui décerner la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal.

En janvier 2017, Hervé Kempf a publié Tout est prêt pour que tout empire. 12 leçons pour éviter la catastrophe (Seuil). Dans ce livre, il entend montrer que crise écologique, terrorisme et néo-libéralisme sont trois facettes d'une même situation historique, découlant des évolutions intervenues depuis la période 1978-1981, qu'il présente comme un tournant historique majeur.

Ces riches qui détruisent la planète

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme

Tout est prêt pour que que tout empire

Il faut que la politique reprenne la main sur les banques et sur la finance

Hervé Kempf – Rédacteur en chef de Reporterre – France

Écologie: Stop ou empire? L’humanité face à son devenir

Citation d’hervé Kempf

 

«D'autre part, les élites dirigeantes sont incultes. Formées en économie, en ingénierie, en politique, elles sont souvent ignorantes en science et quasi toujours dépourvues de la moindre notion d'écologie. Le réflexe habituel d'un individu qui manque de connaissances est de négliger voire de mépriser les questions qui relèvent d'une culture qui lui est étrangère, pour priviligier les questions où il est le plus compétent. Les élites agissent de la même manière. D'où, de leur part, une sous'estimation du problème écologique.»

 

«Nous voulons vivre dans une société qui suive d'autres règles que le capitalisme : qui veuille le bien commun plutôt que le profit , la coopération plutôt que la compétition , l'écologie plutôt que l'économie .
Dans une société qui pose la prévention de l'effondrement de la biosphère comme but de la politique humaine dans le demi-siècle à venir ; qui affirme que la réalisation de cet objectif suppose la baisse de la consommation matérielle ; qui conclut que cela ne peut être atteint que par la justice sociale.»

 

 

«Ce que nous redoutons le plus, en face de la débâcle qui nous menace, c'est de devoir renoncer à nos gris-gris, à nos appareils et à tous les petits conforts qui nous ont rendu la vie si inconfortable.»

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