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Les aberrations politiques 5

Le salaire caché de Jean Charest

Par Letartean — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20899416

Parcours de Jean Charest.

Texte provenant de wikipédia.

John James Charest dit Jean Charest, né le 24 juin 1958 à Sherbrooke (Québec), est un avocat et un homme politiquecanadien. Il est vice-Premier ministre du Canada du 25 juin 1993 au 3 novembre 1993 puis chef du Parti progressiste-conservateur de 1993 à 1998. Il s'est notamment fait connaître au Québec comme vice-président du comité du « non » lors du référendum québécois de 1995. Après avoir travaillé pour l'État fédéral, il se lance dans la politique provinciale, en dirigeant le Parti libéral du Québec de 1998 à 2012. Il a occupé la fonction de Premier ministre du Québec de l'arrivée au pouvoir de son parti à l'élection de 2003 à sa défaite lors de l'élection de 2012, le 4 septembre 2012. Son parti devient alors l'opposition officielle et il n'est pas réélu dans la circonscription de Sherbrooke. Le lendemain, il annonce qu'il démissionne de son poste de chef du parti libéral et qu'il quitte la vie politique.

En avril 1998, Charest se plie à la très grande pression publique et politique et quitte la politique fédérale pour entrer dans la politique provinciale, en prenant la direction du Parti libéral du Québec. Monsieur Charest est en effet considéré comme le meilleur espoir des fédéralistes québécois pour vaincre le gouvernement souverainiste du Parti québécois. (Le Parti libéral du Québec n'est pas affilié avec les libéraux fédéraux bien qu'il l'ait déjà été à une époque.)

Quelques mois plus tard, Jean Charest est élu député de la circonscription de Sherbrooke aux élections générales du 30 novembre 1998. Les libéraux, sous Charest, réussissent à récolter un plus grand nombre de votes que le Parti québécois lors de l'élection. Toutefois, puisque le système électoral n'est pas proportionnel au nombre de votes, le Parti québécois remporte suffisamment de sièges pour former un autre gouvernement majoritaire. Par rapport à l'élection générale de 1994 (alors que les libéraux étaient dirigés par Daniel Johson fils), libéraux et péquistes récoltèrent presque le même nombre de sièges à l'Assemblée nationale du Québec. Du 15 décembre 1998 au 29 avril 2003, Jean Charest est Chef de l'Opposition officielle du Québec.

Peu avant la campagne électorale de 1998, Monsieur Charest avait écrit son autobiographie. Aussi, l'éditorialiste en chef de La PresseAndré Pratte, en avait écrit une semblable à la même époque.

À l'élection du 14 avril 2003, Charest mène ses troupes libérales à une victoire majoritaire, mettant fin à neuf ans de règne péquiste. Il affirme détenir désormais un mandat pour réformer les soins de santé, geler les frais de scolarité, baisser les impôts, réduire les dépenses et faire des réductions dans le rôle de l'État. Jean Charest est assermenté premier ministre du Québec le 29 avril 2003.

Premier mandat.

Article connexe : 37e législature du Québec.

Ses deux premières années en tant que premier ministre sont marquées par une opposition féroce envers ses politiques de la part de divers groupes sociaux et des syndicats. L'antagonisme et la négativité entre le gouvernement et les employés du secteur public, ainsi que l'absence des baisses d'impôts promises qui se font toujours attendre, contribuent à rendre son gouvernement extrêmement impopulaire auprès du public. Certains ont suggéré que Charest pourrait être candidat à la direction du Parti conservateur du Canada advenant une défaite électorale éventuelle de Stephen Harper. Certains souverainistes ont aussi tenté d'attaquer Charest en faisant valoir que son prénom légal est « John » et non « Jean », et Marc Bellemare, ancien libéral, tente le « rejet de la poursuite de 700 000 $ intentée contre lui parce que le nom qui y figure ne serait pas le vrai nom du premier ministre. Tel qu'il est inscrit au tableau de l'ordre des avocats du Barreau du Québec, c'est John James Charest qui devrait être le demandeur, et non Jean Charest ».

Plusieurs crises importantes ont marqué le premier mandat du gouvernement Charest. La crise du C. difficile, la crise du logement, la crise du financement universitaire, l'effondrement du viaduc de la Concorde, la fusillade au collège Dawson, les accommodements raisonnables, la crise des algues bleues et le problème de démocratie municipale comptent parmi les événements difficiles qui ont marqué ces premières années.

Second mandat

Article connexe : 38e législature du Québec.

Jean Charest est réélu premier ministre lors de l'élection québécoise de 2007. Toutefois, son gouvernement devient minoritaire. Son parti fait élire 48 députés, obtenant 33 % des votes. Les deux autres principaux partis, l'Action démocratique du Québec (dirigée par Mario Dumont) et le Parti québécois (dirigé par André Boisclair) font respectivement élire 41 députés (31 % des votes) et 36 députés (28 % des votes). Dans sa circonscription, Sherbrooke, Jean Charest obtient 36,56 % des votes, devançant de peu le candidat du Parti québécois, Claude Forgues.

Le 18 avril 2007, Jean Charest annonce un cabinet ministériel réduit à 18 ministres dit « paritaire ». Dans les faits, ce cabinet compte 19 ministres si l'on inclut le premier ministre avec plus d'hommes (10) que de femmes (9). Ce cabinet représente tout de même une première dans la province en termes de représentativité féminine, ce qui est très bien accueilli de la part des médias et de la population.

Troisième mandat

Article connexe : 39e législature du Québec.

Jean Charest en novembre 2010.

Lors de l'élection québécoise de 2008, le Parti libéral de Jean Charest est redevenu majoritaire, mais avec une faible majorité en obtenant 66 sièges sur 125 avec 42 % des voix. Durant son troisième mandat, Jean Charest fait face à une conjoncture économique fortement défavorable, ainsi qu'à une dette publique avoisinant les 220 milliards.

Son troisième mandat est aussi ponctué de plusieurs allégations de financement douteux du Parti libéral du Québec ainsi qu'une multitude de scandales dans le secteur de la construction au Québec, la perte de 39,8 milliards de la Caisse de dépôt et placement du Québec et l'affaire Marc Bellemare (ex-ministre de la Justice sous le gouvernement Charest), celui-ci alléguant avoir subi des pressions de collecteurs de fonds du PLQ lors de la nomination de juges. Ces dernières poursuites se sont réglées hors-cour. Mais la polémique sur le refus du premier ministre à propos d'une enquête publique concernant la collusion du financement des partis politiques et la corruption dans le monde de la construction perdure. Un sondage indique que 77 % des Québécoises et Québécois exige une telle enquête. Cette commission ne sera finalement créée que deux ans plus tard, devant le mécontentement jusque dans les rangs du parti au pouvoir.

Nous apprenons également que le premier ministre aurait touché un salaire caché de 75,000$ par année à part son salaire comme chef du parti Libéral. Le parti libéral lui aurait versé ce salaire mais  personne ne sait pourquoi.

En février 2011, l'unique député de Québec solidaire Amir Khadir a déposé à l'Assemblée nationale une pétition demandant la démission du premier ministre libéral ayant rassemblé 247 379 signatures.

En février 2012, une grande partie des étudiants du Québec entame une grève, qui trouve l’appui d’associations étudiantes et d'une partie de la société dans son ensemble. Cette grève conteste la mise en place d'une hausse de 1 772 $ des frais de scolarité sur sept ans, soit 82 %. À son apogée, cette grève regroupe plus de 350 000 étudiants post-secondaire et est, dès lors, considérée comme la plus longue protestation de l'histoire du Québec. Pendant les 6 mois que durera cette grève, Jean Charest refusera de rencontrer les leaders étudiants durant les quatre premiers mois et finira par aller leur serrer la main et discuter pendant 30 minutes, sans pour autant prendre part aux négociations. Il élaborera et mettra en place le projet de loi 78, loi 12 (abrogée dès le 20 septembre par les péquistes).

 

Cette loi va être grandement critiquée par une majorité de la société québécoise qui sortira alors dans la rue tous les soirs pour taper sur des casseroles. Amnesty International et l'ONU exprimeront leur inquiétude par rapport aux restrictions qu'impose cette loi pour les libertés fondamentales. S'ensuivront de nombreuses manifestations un peu partout dans la province avec une manifestation nocturne tous les soirs à Montréal. Lors de cette grève, certains observateurs dénoncent la « méthode musclée » des autorités. Brutalité et profilage des « carrés rouges » qui ne seront jamais remis en cause par Jean Charest et son gouvernement qui, au contraire, appuieront la SQ et les autres corps policiers. Suite à ce projet de loi,la grève étudiante se transforme en crise sociale qui rallie différents groupes tels que des groupes syndicaux et plusieurs générations croyant en des idéaux communs.

Cet évènement est alors utilisé comme argument pour déclencher, durant l'été, l'élection de 2012 qui a lieu le 4 septembre. Le Parti québécois est alors porté au pouvoir, pour former un gouvernement minoritaire et le Parti libéral devient l'opposition officielle. Jean Charest, après plus de vingt ans comme député, est même défait dans sa propre circonscription, Sherbrooke, où le péquiste Serge Cardin est élu. Le 5 septembre 2012, au lendemain de cette défaite, Jean Charest annonce sa démission comme chef du Parti libéral du Québec. Philippe Couillard lui succédera.

À la suite de cette démission, il réintègre la pratique du droit en janvier 2013 en se joignant au cabinet McCarthy Tétrault à Montréal.

En 2017, les liens de Jean Charest avec Marc Bibeau refont surface.  Des journalistes découvrent qu’une enquête de l’UPAC concernait l’ancien premier ministre et son ami Bibeau.

Opération Northwoods 1962

Texte provenant de Wikipédia.

L'opération Northwoods est un projet d'opérations militaires clandestines sous fausse bannière destinées à manipuler l'opinion publique. Il s'agissait de blesser ou tuer des citoyens américains pour ensuite accuser les Cubains et envahir leur pays.

Conçu par des chefs de l'état-major américain de leur propre initiative, ce projet d'opération fut proposé à l'exécutif américain en 1962 (administration Kennedy), qui le rejeta. Il ne fut jamais mis à exécution.

Par White House Press Office (WHPO) — http://www.jfklibrary.org/Asset+Tree/Asset+Viewers/Image+Asset+Viewer.htm?guid={959B8D46-B5E7-40E8-A0BD-60E09229B8C3}&type=Image, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49502132

L'opération consistait, dans le contexte de la guerre froide, en l'organisation d'une série d'actions d'intoxications pour justifier aux yeux de l'opinion américaine une intervention militaire contre Cuba et obtenir l'appui diplomatique, voire militaire, des nations occidentales, le Royaume-Uni en particulier. La commission d'attentats sur des cibles situées aux États-Unis par les forces armées américaines elles-mêmes de manière à en imputer la responsabilité au régime cubain, était envisagée.

Le contenu du plan.

Le plan conçu par Craig consistait à faire subir des dommages aux biens et personnels américains civil et/ou militaire, suffisamment importants pour susciter une forte indignation dirigée contre Fidel Castro et son régime. Ainsi, il était prévu de :

  • lancer des rumeurs en utilisant des radios clandestines,

  • faire entrer des Cubains alliés en uniforme dans la base de Guantanamo,

  • simuler des émeutes près de l'entrée de la base,

  • faire exploser des munitions à l'intérieur de la base et provoquer des incendies,

  • saboter un avion et des navires de la base de Guantanamo,

  • bombarder la base avec des obus de mortier,

Il était par ailleurs envisagé de :

  • couler un navire de guerre américain dans les eaux territoriales cubaines avec la présence proche de navires ou avions cubains aux fins d'imputation,

  • simuler des funérailles pour les fausses victimes,

  • mener une campagne terroriste communiste cubaine contre les exilés cubains de Floride en organisant des attentats contre eux « en allant même jusqu'à leur infliger des blessures dans les cas à publiciser largement »; couler, réellement ou en simulation, une embarcation de réfugiés fuyant le régime castriste. De faux agents cubains auraient été arrêtés et contraints aux aveux afin d'exhiber des preuves, des bombes auraient explosé dans des endroits bien choisis. De faux documents compromettants préétablis auraient été diffusés,

  • mener une campagne terroriste dans la zone de Miami, dans d'autres villes de Floride et même à Washington,

  • violer l'espace aérien d'États voisins avec de faux avions cubains.

  • simuler la destruction d'un avion charter, d'une compagnie aérienne détenue en sous-main par la CIA, dont les passagers, des étudiants en vacances, auraient été transférés sur un avion similaire puis le drone serait allé exploser vide sur Cuba tout en envoyant des messages radio indiquant une attaque par un chasseur cubain.

En plus de ces projets, le ministère de la Défense avança plusieurs idées d'opérations, telle l'opération Coup vicieux, partie d'un ensemble de projets baptisé « opération Mongoose », qui envisageait un possible accident du vol Mercury devant envoyer dans l'espace John Glenn et prévoyait d'en rendre les Cubains responsables à l'aide de preuves préfabriquées établissant des interférences électroniques.

Conscient de la difficulté dans un État démocratique comme les États-Unis de maintenir le secret de telles opérations, l'état-major interarmes insistait sur la nécessité de limiter la participation aux personnes de totale confiance.

Le refus de Kennedy.

Le 13 mars 1962, le plan est présenté au « Groupe spécial élargi », siégeant au Pentagone, par le général Lemnitzer en personne.

Malgré les menaces proférées par ce dernier, Robert McNamara rejette le projet dans sa totalité.

Le président Kennedy refuse également d'autoriser la mise en œuvre du projet. Il perçoit le général Lemnitzer comme un anti-communiste hystérique, soutenu par le complexe militaro-industriel. Il tient ferme la ligne définie par son prédécesseur, lequel avait mis en garde Kennedy lors de son discours de fin de mandat :

« Dans les conseils de gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera. Nous ne devrons jamais laisser le poids de cette conjonction menacer nos libertés ou les processus démocratiques. Nous ne devons rien considérer comme acquis. Seules une vigilance et une conscience citoyennes peuvent garantir l'équilibre entre l'influence de la gigantesque machinerie industrielle et militaire de défense et nos méthodes et nos buts pacifiques, de sorte que la sécurité et la liberté puisse croître de pair. »

— Dwight Eisenhower, Farewell adress, 17 janvier 1961

Des comptes-rendus de réunion de haut niveau du 16 mars montrent un rejet net de la part du président.

Suivent six mois de relations hostiles entre l'état major interarmes et l'administration Kennedy.

Lemnitzer est finalement remplacé par Kennedy en septembre 1962 et nommé à l'OTAN en remplacement de Norstad. Avant de rejoindre son nouveau poste, il donne l'ordre de détruire toute trace du projet. Robert McNamara, qui conserve son exemplaire en ses archives, a pu préserver une connaissance documentée de ce projet.

La déclassification.

Le document central, « Justifications pour une intervention militaire à Cuba », est un ensemble -classifié top secret- de mémos rédigés par les représentants du département de la Défense des États-Unis et du chef d'état-major interarmes, membres de l'équipe d'étude des Caraïbes. Il a été déclassifié le 18 novembre 1997 par le John F. Kennedy Assassination Records Review Board, chargé de les mettre à disposition du public comme d'autres documents militaires inclus dans ce dossier et jusqu'alors tenus secrets. Le document contenant les propositions d'actes terroristes.

Que peut-on penser de ce qui s’est passé le 11 septembre 2001? Y aurait-il eu une autre opération Northwoods  pour convaincre le peuple d’accepter une invasion en Afghanistan?

Les orphelins de Duplessis

Texte provenant de Wikipédia

Les orphelins de Duplessis est le nom donné à des milliers d'enfants orphelins qui ont faussement été déclarés malades mentaux par le gouvernement du Québec et confinés dans des institutions psychiatriques entre 1940 et 1970. On considère que c'est le cas le plus important de maltraitance d'enfants dans l'histoire du Canada. Tous ces orphelins seront baptisés orphelins de Duplessis car cela coïncide avec l'époque où Maurice Duplessis était premier ministre du Québec. À plusieurs reprises, des enfants, qui ont été enlevés de leur mère célibataire, ont été battus, agressés sexuellement et même tués, à la suite d'un massacre.

Les orphelinats et les écoles étaient sous la responsabilité du gouvernement provincial. Dans les années 1940, alors que le Premier ministre du Québec était Maurice Duplessis et jusque dans les années 1960, le gouvernement du Québec, en coopération avec l'Église catholique romaine qui gérait les orphelinats, a développé une stratégie pour obtenir des subventions fédérales pour des milliers d'enfants, dont la plupart étaient devenus orphelins en étant abandonnés de leurs mères célibataires. Dans certains cas, les orphelinats catholiques ont été reclassifiés comme des institutions de soins de santé ; dans d'autres, les enfants ont été déplacés vers des asiles existants. Parmi les institutions visées, mentionnons Mont-Providence (Hôpital Rivière-des-Prairies), Baie-Saint-Paul, Huberdeau, Saint-Jean-de-Dieu (Hôpital Louis-H.-Lafontaine), Saint-Michel-Archange (Centre hospitalier Robert-Giffard, puis l'Institut universitaire en santé mentale de Québec), Saint-Julien de Saint-Ferdinand-d'Halifax et l'Institut Doréa.

Dans les années qui suivirent, longtemps après la fermeture de ces institutions, les enfants devenus adultes commencèrent à dénoncer les mauvais traitements et les abus sexuels qu'ils enduraient aux mains des prêtres, des sœurs et des administrateurs catholiques. Rappelant les abus par les Couvents de la Madeleine, les orphelins de Duplessis affirment qu'ils étaient réduits à l'esclavage et assujettis à des abus physiques extrêmes pour des écarts de comportement.

Dans les années 1990, il restait environ 3 000 survivants et un groupe important s'est formé, lançant une campagne pour obtenir justice. Ils se sont donné le nom d'Orphelins de Duplessis. En plus de la responsabilité du gouvernement et de l'Église, le Collège des médecins du Québec est ciblé après que certains des orphelins eurent trouvé des copies de leurs dossiers médicaux qui avaient été falsifiés. Classifiés mentalement déficients, plusieurs de ces enfants furent assujettis à une variété de tests de médicaments et utilisés dans d'autres expériences médicales. Relâchés seulement lorsqu'ils eurent atteint la majorité, ils étaient sans éducation et mal préparés à la vie d'adulte. Le suicide n'était pas rare. Tourmentés par leur traitement, le crime et d'autres comportements dysfonctionnels étaient répandus parmi le groupe.

L'un des porte-parole du groupe auprès du Gouvernement du Québec fut l'écrivain et poète Bruno Roy. Au début, le gouvernement du Québec refusa leurs nombreuses demandes de justice, mais après qu'ils eurent commencé à s'attirer une large publicité, en mars 1999, le gouvernement péquiste, après cinq ans au pouvoir, fit des excuses publiques et une offre symbolique d'environ 1 000 $CAD en guise de compensation pour chacune des victimes. L'offre fut rejetée, et le gouvernement sévèrement critiqué par le public. Le protecteur du citoyen, Daniel Jacoby, déclara que le gouvernement avait banalisé les abus allégués par les victimes dans sa façon de gérer le dossier. Néanmoins, le gouvernement québécois de Lucien Bouchard refusa toujours de tenir une enquête et faire toute la lumière sur le scandale.

En 2001, les Orphelins reçoivent une offre de la part du gouvernement de Bernard Landry (Parti québécois) pour une compensation fixe de 10 000 $CAD par personne, plus 1 000 $CAD pour chaque année d'incarcération injuste dans une institution psychiatrique. L'offre montait donc à environ 23 000 $CAD par orphelin; elle était toutefois limitée aux 1 100 orphelins survivants que le gouvernement avait déclarés déficients mentaux, n'incluant pas de compensation pour les victimes d'abus sexuels ou d'autres formes d'abus. Ayant peu de choix, l'offre fut acceptée par ceux auxquels elle s'appliquait, tandis que les autres ne reçurent rien. Bien des gens soutiennent toujours que justice n'a pas été faite et qu'une infraction criminelle est restée impunie.

En 1942, l'Assemblée législative du Québec adoptait une loi permettant à l'Église catholique romaine de vendre la dépouille non revendiquée de tout orphelin à une école médicale. Cette pratique de vente des cadavres d'orphelins a perduré jusque dans les années 1960. En 2004, des membres des Orphelins de Duplessis demandèrent au gouvernement du Québec d'exhumer un cimetière à l'abandon dans l'est de Montréal, où ils croyaient trouver les dépouilles d'orphelins qui auraient pu être les objets d'expériences médicales. Selon des témoignages d'individus qui étaient à l'institution psychiatrique Cité de Saint-Jean de Dieu (aujourd'hui l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal), les orphelins servaient souvent de cobayes aux expériences, et plusieurs en moururent. Le groupe souhaite que le gouvernement exhume les cadavres aux fins d'autopsie.

L'espérance de vie des orphelins de Duplessis se situe bien en dessous de la moyenne nationale. En 2010, La Presse Canadienne estime qu'uniquement 300 à 400 des orphelins de Duplessis sont toujours vivants.

L'affaire Lise Thibault

Par Montrealais 07:15, 3 November 2006 (UTC) — Oeuvre propre., CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1334837

Texte provenant de wikipédia

Lise Thibault est la fille de Paul Trudel et de Laurence Wolfe. Elle est devenue infirme à vie après un accident de toboggan, survenu à l'adolescence. Depuis, elle doit recourir à un fauteuil roulant pour se déplacer. Elle s’est mariée le 21 novembre 1959 à Montréal avec René Thibault, dont elle a divorcé en 2001.

D'abord enseignante, Lise Thibault a travaillé de 1973 à 1978 à Télé-Métropole et, de 1977 à 1981, à Radio-Canada comme animatrice et recherchiste. Par la suite, elle a occupé plusieurs postes importants dans la fonction publique en plus d'être engagée dans de nombreux conseils d'administration sociaux au fil des années ce qui lui valut en 1994 le prix de Femme de Mérite que lui remit le YWCA de Montréal et le titre de « femme de l'année » dans la revue Châtelaine.

Lise Thibault a déjà animé une émission de télévision nommé De bien belles choses qui expliquait comment bien recevoir des invités avec peu de budget. Au début 2009, l'émission Infoman animée par Jean-René Dufort popularise ces capsules notamment lors du Bye Bye 2000.

Lise Thibault a une vie politique militante très active au sein tant de partis politiques fédéralistes que de mouvements préconisant l'unité nationale canadienne. En 1980, elle est ainsi vice-présidente du comité pré-référendaire « Les Québécois pour le Non » et présidente du Comité du Non de Laval. Candidate du Parti libéral du Québec aux élection québécoise de 1981, elle est défaite dans la circonscription de Fabre. Elle est membre de la commission politique du Parti libéral de 1981 à 1984 et présidente de la sous-commission de la famille en 1983 et 1984. De nouveau candidate du Parti libéral, lors des élections fédérales de 1984, dans la circonscription de Gamelin, elle est battue par le progressiste-conservateur Michel Gravel. Elle est enfin présidente de la commission des communications, section Québec, du Parti libéral du Canada en 1986 et 1987.

Elle est par la suite chargée par le gouvernement formé par le Parti libéral du Québec de différentes fonctions comme vice-présidente de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) de 1987 à 1993, puis présidente-directrice générale de l'Office des personnes handicapées du Québec de 1993 à 1995

Lise Thibault a une vie politique militante très active au sein tant de partis politiques fédéralistes que de mouvements préconisant l'unité nationale canadienne. En 1980, elle est ainsi vice-présidente du comité pré-référendaire « Les Québécois pour le Non » et présidente du Comité du Non de Laval. Candidate du Parti libéral du Québec aux élection québécoise de 1981, elle est défaite dans la circonscription de Fabre. Elle est membre de la commission politique du Parti libéral de 1981 à 1984 et présidente de la sous-commission de la famille en 1983 et 1984. De nouveau candidate du Parti libéral, lors des élections fédérales de 1984, dans la circonscription de Gamelin, elle est battue par le progressiste-conservateur Michel Gravel. Elle est enfin présidente de la commission des communications, section Québec, du Parti libéral du Canada en 1986 et 1987.

Elle est par la suite chargée par le gouvernement formé par le Parti libéral du Québec de différentes fonctions comme vice-présidente de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) de 1987 à 1993, puis présidente-directrice générale de l'Office des personnes handicapées du Québec de 1993 à 1995.

En 1997, à la demande du Premier ministre du CanadaJean Chrétien, le gouverneur général du Canada Roméo LeBlanc la nomme lieutenante-gouverneure du Québec, à la suite de la démission de Jean-Louis Roux. Elle est la première et unique femme dans cette fonction qu'elle occupe pendant dix ans, jusqu'en 2007, date de son remplacement par Pierre Duchesne.

Lise Thibault a été critiquée de la part des médias à cause de dépenses jugées excessives, injustifiées ou personnelles ou son refus de les expliquer (des factures pour des repas tenus en même temps dans trois différents restaurants, fête de Noël de 30 000 $, pièces de monnaie rares offertes en cadeau à une personne qu'elle refuse de nommer). En 2002-2003, elle aurait été remboursée par le gouvernement pour des dépenses de plus de 223 000 $.. En février 2007, cette controverse éclate au grand jour. Certains députés exigent de la ministre fédérale Bev Oda qu'une enquête soit tenue sur les dépenses du lieutenant-gouverneur. Le Premier ministre Stephen Harper lui a annoncé que son mandat prendrait fin et qu'un nouveau lieutenant-gouverneur sera nommé après l'élection générale québécoise de 2007.

Le 12 juin 2007, des rapports du vérificateur général du Québec et de la vérificatrice générale du Canada démontrent que des dépenses injustifiées de plus de 700 000 $ (sur un budget total de 1 700 000 $) ont été engagées sur dix ans. Une fois en cour, le montant des transactions reconnus étaient de 650 000 $.

À la demande de la Commission de l'administration publique de l'Assemblée nationale du Québec, elle a dû comparaitre le 30 octobre 2008 devant les députés, afin de s'expliquer concernant l'utilisation abusive des fonds publics, alors que les enquêtes policières étaient toujours en cours. À cet effet, les dispositions prévues à la Loi sur l'administration publique (article 29) n'autorisaient pas la Commission à exiger sa comparution.

Le 25 septembre 2009, elle fut officiellement accusée au criminel selon six chefs d'accusations.

Le 8 décembre 2014, Lise Thibault reconnait sa culpabilité après avoir clamé durant des années son innocence et avoir tenté de se protéger en invoquant l'immunité royale (lors du procès du 30 mai 2014). L'avocat de la couronne, Me Marcel Guimond, réclame un remboursement de 430 000 $ tandis que l'avocat de la défense, Me Marc Labelle, reconnait un montant de 310 000 $. À la clé, la Couronne estime que Lise Thibault mérite une peine de quatre ans de prison tandis que la défense plaide pour une peine dans la collectivité.

Le 30 septembre 2015, le juge Carol St-Cyr tranche en la condamnant à 18 mois de prison ainsi qu'au remboursement de 200 000 $ au gouvernement fédéral et de 100 000 $ au gouvernement provincial. Lise Thibault tente de faire commuer sa peine en travaux communautaires, mais sa demande est rejetée. Elle est incarcérée le 25 février 2016. Elle obtiendra une libération conditionnelle, le 2 juin 2016, après trois mois de détention.

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