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Les mythes

Texte et photos provenant de Wikipédia ou libres de droits :

 

 

Un mythe est une construction imaginaire (récit, représentation, idées) qui se veut explicative de phénomènes cosmiques ou sociaux et surtout fondatrice d’une pratique sociale en fonction des valeurs fondamentales d’une communauté à la recherche de sa cohésion. Il est porté à l’origine par une tradition orale, qui propose une explication pour certains aspects fondamentaux du monde et de la société qui a forgé ou qui véhicule ces mythes :

  • la création du monde (cosmogonie) ;

  • les phénomènes naturels.

  • le statut de l’être humain, et notamment ses rapports avec le divin, avec la nature, avec les autres individus (d’un autre sexe, d’un autre groupe), etc. ;

  • la genèse d’une société humaine et ses relations avec les autres sociétés.

L’étude des mythes est appelée mythologie. La mythification est l’action ou le processus par lequel l’historiographie, la production artistique ou les représentations populaires considèrent, interprètent ou transforment un personnage ou un épisode historique en un mythe.

Le terme mythe est souvent employé pour désigner une croyance manifestement erronée au premier abord, mais qui peut se rapporter à des éléments concrets exprimés de façon symbolique et partagés par un nombre significatif de personnes. Il met souvent en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine.

Le mythe (qui se veut explicatif en se fondant sur des constructions imaginaires) se distingue de la légende (qui suppose quelques faits historiques identifiables), du conte (qui se veut inventif sans expliquer), et du roman (qui «explique» avec peu de fondements). Ces quatre types de récits fictifs sont parfois confondus.

 

D’après le Dictionnaire de l’Académie française, le sens premier du mot mythe, apparu au xixe siècle, est un récit fabuleux, pouvant contenir une morale plus ou moins implicite.

Un mythe implique souvent plusieurs personnages merveilleux, tels que des dieux, des animaux chimériques ou savants, des hommes bêtes, des anges ou des démons, et l’existence d’autres mondes.

Il serait exagéré de prendre un mythe au pied de la lettre, et de croire que les peuples les tiennent pour une description parfaitement exacte (y compris les aspects surnaturels) du déroulement des événements. Il serait sans doute tout aussi tendancieux de les analyser comme de simples récits poétiques, dépourvus de base réelle, des formes archaïques de réflexions philosophiques et protoscientifiques, réalisées par une analogie poétique plus que sur la logique, et exprimées sous une forme symbolique, voire une sorte de roman.

Ces histoires ne sont pas arbitraires :

  • les différentes sociétés, même très différentes et sans contacts culturels, présentent des mythes qui utilisent les mêmes archétypes ;

  • les mythes traitent toujours les questions qui se posent dans les sociétés qui les véhiculent. Ils ont un lien direct avec la structure religieuse et sociale du peuple, et avec leur cosmogonie.

Selon Mircea Eliade : « Il serait difficile de trouver une définition du mythe qui soit acceptée par tous les savants et soit en même temps accessible aux non-spécialistes. D’ailleurs, est-il même possible de trouver une seule définition susceptible de couvrir tous les types et toutes les fonctions des mythes, dans toutes les sociétés archaïques et traditionnelles ? Le mythe est une réalité culturelle extrêmement complexe, qui peut être abordée et interprétée dans les perspectives multiples et complémentaires. »

Les philosophes de l’époque post-mythique, tels que ProtagorasEmpédocle et Platon utilisent le mythe comme une mise en scène allégorique afin de faire percevoir leurs propos d’une manière concrète. Par exemple, Platon crée des mythes originaux (par exemple le mythe de la caverne), ou réadapte des mythes antérieurs. À sa suite, d’autres philosophes ou certains auteurs de discours argumentatifs ont, eux aussi, eu recours au mythe, dans un même emploi.

L’anthropologue français Claude Lévi-Strauss offre cet avis : « Un mythe se rapporte toujours à des événements passés avant la création du monde […] ou […] pendant les premiers âges […] en tout cas […] il y a longtemps […]. Mais la valeur intrinsèque attribuée au mythe provient de ce que les événements, censés se dérouler à un moment du temps, forment aussi une structure permanente. Celle-ci se rapporte simultanément au passé, au présent et au futur. »

Le spécialiste de la mythologie gréco-latinePierre Grimal, concède cette définition généraliste où il prend parti finalement d’accepter le mythe pour lui-même : « C’est à la Grèce que l’on doit le nom et la notion même de mythologie. L’esprit hellène opposait, comme deux modes antithétiques de la pensée, le logos et le mytho, le “raisonnement” et le “mythe”. Le premier, c’est tout ce dont on peut rendre compte rationnellement, tout ce qui atteint à une vérité objective, et qui est identique pour tous les esprits. Le second, c’est tout ce qui s’adresse à l’imagination, tout ce qui n’est pas susceptible de vérification, mais porte sa vérité en soi-même, dans sa vraisemblance, ou, ce qui revient au même, la force de persuasion que lui confère sa beauté8.un mythe et une parole performative »

QU'est ce qu'un mythe?

Mythe du déluge

Mythe de la cosmogonie

Texte provenant de Wikipédia :

 

 La cosmogonie (du grec cosmo — « monde » et gon — « engendrer ») est définie comme un système de la formation de l’Univers1. Elle se distingue de la cosmologie, qui est la « science des lois générales par lesquelles le monde physique est gouverné »1.

Des récits oraux de cosmogonie fondent presque toutes les religions et sociétés traditionnelles, mais de nombreux traités sur les origines possibles de l’univers ont aussi été écrits par des philosophes ou des penseurs scientifiques, comme la cosmogonie d’Hésiode, et celle de Buffon.

Des milliers de légendes de création du monde et de récits cosmogoniques traditionnels relatifs aux origines du monde, des dieux ou des institutions, appartiennent à la catégorie des mythes fondateurs. Les figures idéales et les modèles intemporels y ont donc une place importante.

La variété des récits de création du monde, à travers leurs théories des origines, semble aussi exprimer le besoin immuable de décrire et peut-être justifier les transformations radicales du monde observable, de la Terre et de la société humaineMircea Eliade voit dans la cosmogonie « le modèle exemplaire de toute manière de faire » ; une sorte de modèle archétypal de la création, l’univers étant le « chef-d’œuvre » d’un ou plusieurs créateurs offert comme modèle aux hommes.

Bereshit pereq aleph, premier chapitre du Livre de la Genèse, écrit sur un œuf, musée Israël

Création de l’univers.

Dans cette cosmogonie, la création de l’univers est décrite dans le livre de la Genèse. On considère, en général, que ce récit est symbolique. Le Créateur est intemporel, n’ayant ni début ni fin. D’après la vision biblique, lorsqu’Il créa le monde, l’univers était « vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux ».

Le premier jour, Dieu créa la lumière par la parole (« Que la lumière soit et la lumière fut »), basculant le monde vers une alternance entre jours et nuits.

Le deuxième jour, il sépara ciel et mer, créant ainsi le firmament (raqui'a en hébreu).

Le 3e jour, il créa la terre, la fertilisa et y parsema la végétation, donnant naissance à la vie.

Le 4e jour, il fit apparaître dans le ciel le Soleil et la Lune, formés au deuxième jour, pour indiquer l’alternance entre les deux états du monde (« Dieu fit les deux luminaires majeurs : le grand luminaire comme puissance du jour et le petit luminaire comme puissance de la nuit, et les étoiles. »).

Le 5e jour, il peupla les mers d’une multitude grouillante, de reptiles géants, de poissons, et le ciel par les oiseaux.

Le 6e jour, il décida de créer les êtres qui peupleront la terre ferme, donnant naissance au règne animal ainsi qu’à l’homme, être à son image et destinée à dominer la terre (« et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre »).

Enfin, le 7e jour, Il se reposa bénissant et sanctifiant ces jours où Il eut fini de créer le monde.

Dans la cosmogonie islamique, au commencement et avant la genèse, il n’existait rien en dehors d’Allah, c’est-à-dire le néant, même pas le vide. Sa première création fut son trône qui flotta ensuite sur l’eau primordiale. Le Coran affirme aussi qu’à leur création, les cieux et la terre formaient une masse compacte .

Le récit coranique indique aussi une création en six jours : « Votre Seigneur est Allah qui a créé les cieux et la terre en six jours »2. La notion de jour est à nuancer. En effet, les théologiens musulmans interprètent la durée de la création de manière métaphorique renvoyant aux versets suivants : « Cependant, un jour auprès de ton Seigneur, équivaut à mille ans de ce que vous comptez. »  et « Les Anges ainsi que l’Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. » .

Les six jours en question sont répartis en trois phases de deux jours : « Dis : “Renieriez-vous (l’existence) de celui qui a créé la terre en deux jours et lui donneriez-vous des égaux ? Tel est le Seigneur de l’univers, § c’est Lui qui a fermement fixé des montagnes au-dessus d’elle, l’a bénie et lui a assigné ses ressources alimentaires en quatre jours d’égale durée. (Telle est la réponse) à ceux qui t’interrogent. § Il S’est ensuite tourné vers le ciel qui était alors fumé et lui dit, ainsi qu’à la terre : ‘Venez tous deux, bon gré, mal gré’. Tous deux dirent : ‘Nous venons de bon gré’. § Il décréta d’en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. »

répliquant à l’idée que le créateur aurait ressenti de la fatigue et qu’un repos fut nécessaire, le Coran affirme : ‘En effet nous avons créé les cieux et la terre et ce qui existe entre eux en six jours, sans éprouver la moindre lassitude.’ 

et

‘Ne voient-ils pas qu’Allah qui a créé les cieux et la terre, et qui n’a pas été fatigué par leur création, est capable en vérité de redonner la vie aux morts? Mais si. Il est certes omnipotent.’ 

‘Ceux qui ont mécru, n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite nous les avons séparés et fait de l’eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ?’ 

 (protégé par un signe de Dieu) donnera naissance aux civilisations (cf. tout le chapitre 9 du livre de la Genèse).

On remarquera que le Dieu de la Bible est extérieur au monde qu’il crée et que cette création se fait sans bris de membre. Là est son originalité en regard des autres cosmogonies.

Dans l’islam, le Coran reprend le concept de création du Monde par Dieu : la Sourate II, verset 164 affirme

‘Certes dans la création des cieux et de la terre, dans l’alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargée de choses profitables aux gens, dans l’eau qu’Allah fait descendre du ciel, par laquelle il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce, dans la variation des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un peuple qui raisonne.’

La Sourate 23, versets 12-13 évoque la création d’Adam en ces termes :

‘Nous avons certes créé l’homme d’un extrait d’argile, puis nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide. Ensuite, nous avons fait du sperme une adhérence ; et de l’adhérence nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon nous avons créé des os et nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, nous l’avons transformé en une tout autre création. Gloire à Dieu le meilleur des créateurs !’

Mythe de l’arbre

Mythe : La ville

Différents mythes

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