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Compagnie Monsanto

Texte provenant de Wikipédia.

 

Monsanto Company, généralement appelée simplement Monsanto, est une entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles. Fondée en 1901 par John Francis Queeny, elle fusionne avec Pharmacia & Upjohns en décembre 1999 et s’en sépare en 2002. Légalement, l’entreprise Monsanto Company n’existe que depuis 2002 sous cette appellation.

Dans les années 1940, Monsanto était un producteur majeur de plastiques comme le polystyrène et des fibres synthétiques. Monsanto est notamment la première entreprise à avoir produit des DEL visibles en masse4. Elle a aussi produit des PCB et de l’agent orange, de l’aspartame et de l’hormone bovine de croissance recombinée.

Au début des années 1980, le potentiel des biotechnologies végétales provoque une forte réorganisation du marché des produits phytosanitaires et des semences, autrefois séparées. Monsanto se désengage alors de la chimie industrielle pour s’orienter vers la biotechnologie et les semences via une politique de rachat intensif. D’autres entreprises du secteur de la chimie agricole feront de même durant les années 1980 et 1990, ce qui aboutira à la fondation des grandes entreprises du secteur : SyngentaDow AgroScience et Pioneer Hi-Bred, toutes étant présentes sur les marchés des semences, des produits phytosanitaires et des organismes génétiquement modifiés (OGM).

Monsanto était détentrice du brevet aujourd’hui tombé dans le domaine public sur le glyphosateherbicide total qu’elle commercialise sous la marque « Roundup », et qui reste l’herbicide le plus utilisé dans le monde. Monsanto est depuis près d’une décennie le numéro 1 mondial sur le marché des semences5 et le premier fournisseur d’événements de transformation génétiqueutilisés pour la production de semences génétiquement modifiées.

Par (Image: Alex Costa) — Protein Kinases and Plant Pores. Gross L, PLoS Biology Vol. 4/10/2006, e358 http://dx.doi.org/10.1371/journal.pbio.0040358, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1481466

Concentration vers l’agro-industrie : la firme biotechnologique produite semences, phytosanitaires, et organismes génétiquement modifiés

 

Alors que le brevet sur le glyphosate s’apprête à expirer, Monsanto se lance dans les biotechnologies. La firme investit en 1978 dans des programmes de biologie moléculaire.

En 1982, les chercheurs de Monsanto réussissent à modifier génétiquement une cellule de plante. L’année suivante, en 1983, leurs premières plantes génétiquement modifiéesvoient le jour dans les serres de la société.

Monsanto Hybritech Seed International est créé avec le rachat en 1982 du programme de recherche sur le blé de la société Dekalb. Puis en 1985, Monsanto acquiert le laboratoire pharmaceutique GD Searle & Co., notamment fabricant du célèbre aspartame NutraSweet pour 2,7 milliards de dollars. Dans cette fusion, l’aspartame de Searle entreprise est devenu une filiale distincte de Monsanto, la NutraSweet Company. Le PDG de NutraSweet, Robert Shapiro, devient PDG de Monsanto de 1995 à 2000.

En 1993, leur premier produit issu des biotechnologies destiné aux élevages bovins est commercialisé : le Posilac est une hormone de croissance transgénique12 injectée aux vaches pour augmenter leur lactation de près de 20% 13.

À partir de 1993, Monsanto se développe par une succession d’acquisitions d’entreprises dans les trois secteurs qui deviendront le cœur de son activité : nutrition, santé et agriculture. Ce développement s’accompagne de la cession des activités liées aux matériaux plastiques.

Entre 1995 et 1997, de nombreuses plantes génétiquement modifiées reçoivent les autorisations de commercialisation : la pomme de terre transgénique NewLeafcoton Btmaïs YieldGardsoja Roundup Ready, colza Roundup Ready et coton Roundup Ready (ces trois derniers étant résistants à l’herbicide Roundup).

En 1996, Monsanto acquiert Agracetus, ainsi qu’une participation majoritaire dans Calgene, les créateurs de la tomate Flavr Savr, et 40 % de Dekalb Genetics Corporation. Monsanto a acheté le reste de Dekalb en 1998.

En 1997, Monsanto transfère sa division produits chimiques industriels et fibres à la société Solutia. Cette scission n’a pas empêché Monsanto et Solutia d’être conjointement condamnés à verser 700 millions de dollars pour sa responsabilité liée à la contamination par les PCB dans et autour de ses usines de l’Illinois et de l’Alabama14. En janvier, Monsanto annonce l’achat de Holden’s Foundations Seeds, une entreprise de semences privée. En acquérant Holden, Monsanto est devenu le plus grand producteur américain de lignée parentale de maïs servant à produire des hybrides. Le prix d’achat combiné a été de 925 millions de dollars. En outre, en avril, Monsanto a acheté les actions restantes de Calgene. Toujours en 1997 Monsanto a acquis ASGROW Agronomics (producteur majeur de semence de soja15) et la division Semences de CARGIL.

En 1999, Monsanto vend NutraSweet Co spécialisé dans les édulcorants et ses activités dans le secteur des gommes naturelles et des additifs alimentaires épaississants16.

Au printemps 2000, Monsanto fusionne avec le laboratoire pharmaceutique Pharmacia & Upjohn pour créer Pharmacia. La division agriculture de Pharmacia Corporation conservera le nom Monsanto. Dans le cadre de cet accord, Monsanto s’est engagée à indemniser Pharmacia corporation contre toutes responsabilités qui pourraient être engagées à partir de jugements contre Solutia. En conséquence, le nouveau Monsanto continue à être partie prenante à de nombreux procès qui se rapportent aux opérations de l’ancien Monsanto. La firme diffuse une charte : The New Monsanto Pledge.

En 2001, année du centenaire de Monsanto, l’Afrique du Sud cultive pour la première fois le soja Roundup Ready récolté en 2002. L’adoption des biotechnologies en agriculture connaît une croissance lente, mais régulière. En 2002, l’Inde plante pour la première fois du coton Bt (Bolgar), en pleine crise indienne du coton, la production ayant été médiocre en 2000, 2001 et 2002.

2002 marque la scission avec Pharmacia qui fait de Monsanto une entreprise indépendante, entièrement spécialisée dans l’agriculture.

En 2005, Monsanto a acquis Emergent Genetics et ses marques de coton Stoneville et NexGen cotton. Emergent est la troisième plus grande société américaine de graines de coton, avec environ 12 pour cent du marché américain. L’objectif de Monsanto était d’obtenir « une plate-forme stratégique de germoplasme et de traits de coton ». Acquisition de Seminis, entreprise de semence légumière, issue de fusion/acquisition d’entreprises hollandaise, brésilienne et coréenne du même secteur.

Monsanto dépose également de nombreuses demandes de brevets sur une méthode de sélection porcine assistée par marqueurs à l’OMPI17.

En juin 2007, Monsanto conclut son acquisition de Delta and Pine Land Company, un obtenteur majeur de semences de coton, pour 1,5 milliard de dollars. Comme condition préalable à l’approbation de l’achat du ministère de la Justice, Monsanto a été obligé de céder Stoneville à Bayer, et NexGen à Americot. Monsanto a aussi quitté le secteur de l’élevage porcin en vendant la génétique de Monsanto Choice Genetics à Newsham en novembre.

En 2008, Monsanto achète l’entreprise de semences néerlandaise De Ruiter Seeds pour 546 millions d’euros, et vend Posilac et ses activités connexes à Elanco Animal Health, une division de Eli Lilly en août pour 300 millions de dollars plus « contrepartie conditionnelle supplémentaire ».

En 2009 Monsanto cède son activité semence de tournesol à Syngenta18

En 2011 Monsanto a acquis Beeologics19, société de recherche sur la santé des abeilles qui développe un technologie de lutte contre Varroa à l’aide d’interférence par ARN. Cette acquisition doit se replacer dans le contexte d’une stratégie globale d’investissement et de positionnement dans les technologies ARN. En 2012 Monsanto a signé une alliance stratégique avec Alnylam Pharmaceuticals20. L’interférence par ARN est considérée comme ayant un potentiel important dans la lutte ciblé21 contre les nuisibles via les OGM22 ou de simple pulvérisation23. Aucune application pratique n’est commercialisée à ce jour.

En octobre 2013, Monsanto acquiert Climate Corporation, une société américaine de géomatique pour l’agriculture, pour 930 millions de dollars, ce qui serait sa plus grande acquisition externe depuis 7 ans24.

En mai 2015, Monsanto fait une offre d’acquisition d’une valeur de 45 milliards de dollars sur un de ses plus importants concurrents, Syngenta. Cette offre d’acquisition est constituée à 45 % de liquidités et à 55 % d’échanges d’actions25,26. Cette offre est refusée par les cadres directifs de Syngenta et fait suite à une offre similaire en 2014, également refusée27. Les principales raisons du refus de Syngenta sont outre une question de prix insuffisants, le risque que cette opération soit refusée ou grandement amendée par les autorités de la concurrence de par le poids des deux groupes dans les pesticides et les semences végétales25,28. Ainsi Syngenta souhaite une pénalité de rupture de contrat en cas de refus des autorités de la concurrence de 4,5 milliards de dollars au lieu de 2 milliards29. À la suite de ce refus, Monsanto renouvelle son offre en juin28 puis en août 2015, avec cette fois-ci une offre de 47 milliards de dollars et une indemnité de rupture de 3 milliards de dollars30,31, avant d’abandonner le même mois32.

En octobre 2015, Monsanto annonce la suppression de 2 600 postes dans un calendrier de 2 ans, restructuration liée à la baisse de son bénéfice33. En novembre 2015, John Deereannonce acquérir les activités de matériels de plantations de précisions de Monsanto, Precision Planting, pour un montant inconnu. Monsanto avait acquis Precision Planting en 2012 pour 250 millions de dollars34.

En mai 2016, Bayer annonce le lancement d’une offre d’acquisition de 62 milliards de dollars sur Monsanto35, après deux semaines de rumeurs36,37,38. En juin 2016, Monsanto annonce la création d’une coentreprise avec Remington Holding, qui possédera ses activités aux États-Unis de semence de sorgho, induisant un désengagement de Monsanto dans cette activité39.

Le 14 septembre 2016, Monsanto est officiellement racheté par Bayer pour 66 milliards de dollars40.

 

 

Dans toute l’acception du terme, un « organisme génétiquement modifié » est un organisme vivant (micro-organisme, végétal ou animal) dont le génome a été modifié artificiellement. Cette acception inclut toutes les voies possibles de modification de l’information génétique, allant de la méthode des croisements aux outils du génie génétique16.

D’un point de vue législatif, un grand nombre de pays et d’organisations utilisent une définition plus restrictive en référence à celle précisée lors du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques et qui entend par « Organisme vivant modifié » « tout organisme vivant possédant une combinaison de matériel génétique inédite obtenue par recours à la biotechnologie moderne »17. Cependant, cette définition n’est pas reconnue universellement18. Certains pays, dont les États-Unis, ne font pas de ce recours à la biotechnologie moderne une notion discriminante. Ainsi, si l’Union européenne, dans la directive 2001/18/CE définit un OGM comme « un organisme, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle »19 et si l’OCDE définit les OGM comme : « a plant or animal micro-organism or virus, which has been genetically engineered or modified »20, les États-Unis considèrent qu’un OGM est un organisme ayant subi un « changement dans le matériel génétique [...], que ce soit par l’intermédiaire de la sélection classique, du génie génétique [ou] de la mutagenèse »21. Certains pays, comme le Canada, même s’ils acceptent la définition « restrictive », appliquent aux « OGM » la même réglementation que celle qui a cours pour les produits modifiés par des méthodes classiques22.

Les controverses qui s’expriment à l’égard des « OGM » portent essentiellement sur ceux qui relèvent de la définition « restrictive », soit ceux obtenus par génie génétique.

La transgénèse est l’opération de génie génétique la plus couramment utilisée pour l’obtention d’« OGM ». Ainsi, organisme transgénique, est souvent utilisé comme synonyme d’organisme génétiquement modifié. Cependant, si un « organisme transgénique » est toujours un « organisme génétiquement modifié », un « organisme génétiquement modifié » n’est pas toujours un « organisme transgénique ».

L’intervention humaine conduisant à fabriquer des OGM consiste dans la majorité des cas à ajouter une petite portion d’ADN d’un organisme dans l’ADN d’un autre organisme (transgénèse). Les techniques sont23 :

  • techniques de recombinaison de l’ADN impliquant la formation de nouvelles combinaisons de matériel génétique par l’insertion de molécules d’acide nucléique, produites de n’importe quelle façon hors d’un organisme, à l’intérieur de tout virusplasmide bactérien ou autre système vecteur et leur incorporation dans un organisme hôte à l’intérieur duquel elles n’apparaissent pas de façon naturelle, mais où elles peuvent se multiplier de façon continue ;

  • techniques impliquant l’incorporation directe dans un organisme de matériel héréditaire préparé à l’extérieur de l’organisme, y compris la micro-injection, la macro-injection et la microencapsulation ;

  • techniques de fusion cellulaire (y compris la fusion de protoplastes) ou d’hybridation dans lesquelles des cellules vivantes présentant de nouvelles combinaisons de matériel génétique héréditaire sont constituées par la fusion de deux cellules ou davantage au moyen de méthodes qui ne sont pas mises en œuvre de façon naturelle.

Selon la directive adoptée par l’Union européenne, les techniques de modifications génétiques à exclure de son champ d’application sont23 :

 

 

Dans toute l’acception du terme, un « organisme génétiquement modifié » est un organisme vivant (micro-organisme, végétal ou animal) dont le génome a été modifié artificiellement. Cette acception inclut toutes les voies possibles de modification de l’information génétique, allant de la méthode des croisements aux outils du génie génétique16.

D’un point de vue législatif, un grand nombre de pays et d’organisations utilisent une définition plus restrictive en référence à celle précisée lors du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques et qui entend par « Organisme vivant modifié » « tout organisme vivant possédant une combinaison de matériel génétique inédite obtenue par recours à la biotechnologie moderne »17. Cependant, cette définition n’est pas reconnue universellement18. Certains pays, dont les États-Unis, ne font pas de ce recours à la biotechnologie moderne une notion discriminante. Ainsi, si l’Union européenne, dans la directive 2001/18/CE définit un OGM comme « un organisme, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle »19 et si l’OCDE définit les OGM comme : « a plant or animal micro-organism or virus, which has been genetically engineered or modified »20, les États-Unis considèrent qu’un OGM est un organisme ayant subi un « changement dans le matériel génétique [...], que ce soit par l’intermédiaire de la sélection classique, du génie génétique [ou] de la mutagenèse »21. Certains pays, comme le Canada, même s’ils acceptent la définition « restrictive », appliquent aux « OGM » la même réglementation que celle qui a cours pour les produits modifiés par des méthodes classiques22.

Les controverses qui s’expriment à l’égard des « OGM » portent essentiellement sur ceux qui relèvent de la définition « restrictive », soit ceux obtenus par génie génétique.

La transgénèse est l’opération de génie génétique la plus couramment utilisée pour l’obtention d’« OGM ». Ainsi, organisme transgénique, est souvent utilisé comme synonyme d’organisme génétiquement modifié. Cependant, si un « organisme transgénique » est toujours un « organisme génétiquement modifié », un « organisme génétiquement modifié » n’est pas toujours un « organisme transgénique ».

L’intervention humaine conduisant à fabriquer des OGM consiste dans la majorité des cas à ajouter une petite portion d’ADN d’un organisme dans l’ADN d’un autre organisme (transgénèse). Les techniques sont23 :

  • techniques de recombinaison de l’ADN impliquant la formation de nouvelles combinaisons de matériel génétique par l’insertion de molécules d’acide nucléique, produites de n’importe quelle façon hors d’un organisme, à l’intérieur de tout virusplasmide bactérien ou autre système vecteur et leur incorporation dans un organisme hôte à l’intérieur duquel elles n’apparaissent pas de façon naturelle, mais où elles peuvent se multiplier de façon continue ;

  • techniques impliquant l’incorporation directe dans un organisme de matériel héréditaire préparé à l’extérieur de l’organisme, y compris la micro-injection, la macro-injection et le microencapsulation ;

  • techniques de fusion cellulaire (y compris la fusion de protoplastes) ou d’hybridation dans lesquelles des cellules vivantes présentant de nouvelles combinaisons de matériel génétique héréditaire sont constituées par la fusion de deux cellules ou davantage au moyen de méthodes qui ne sont pas mises en œuvre de façon naturelle.

Selon la directive adoptée par l’Union européenne, les techniques de modifications génétiques à exclure de son champ d’application sont23 :

Organisme génétiquement modifié

Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié par l’ intervention humaine. Selon les définitions européennes, ces modifications doivent être issues du génie génétique1,2,3. La définition américaine inclut également les modifications issues de la sélection artificielle4,5. Le génie génétique permet de modifier des organismes par transgénèse, c’est-à-dire l’insertion dans le génome d’un ou de plusieurs nouveaux gènes. Un « organisme transgénique », terme qui désigne les organismes qui contiennent dans leur génome des gènes « étrangers », est donc toujours un organisme génétiquement modifié, l’inverse n’étant pas toujours vrai.

La mise en œuvre de transgénèses permet un transfert de gènes héritables6 entre espèces évolutivement plus ou moins séparées (par exemple un gène prélevé sur le ver luisant et transféré chez le taureau7), mais aussi de transférer des gènes entre espèces proches quand les techniques de croisement classique ont échoué (pomme de terre Fortuna). L’aspect novateur de ces nouvelles techniques ainsi que leurs applications potentielles, notamment dans les secteurs médical et agricole, ont provoqué une controverse, une réflexion éthique8 ainsi qu’une guerre commerciale et des réglementations. Au sein des biotechnologies, les OGM sont un domaine de recherche qui fait depuis les années 1990 l’objet de nombreux investissements en recherche et développement à partir de financements tant publics que privés.

Inexistantes avant 1993, les surfaces cultivées OGM, représentent en 2011, selon l’ISAAA, une association non gouvernementale de promotion des biotechnologies, 160 millions d’hectares9, dont près de 50 % dans les pays en développement9. Cela représente 3 % des terres agricoles à l’échelle mondiale, bien que pour certains pays, comme les États-Unis, elles représentent 17 % des surfaces agricoles et 47 % des surfaces arables9. Selon le même organisme, le marché du produit final des cultures commerciales de maïs, de soja et de cotonest évalué à plus de 160 milliards de dollars en 2011, et à 13,2 milliards de dollars pour celui des semences9. Des organisations écologistes estiment cependant que les chiffres concernant les surfaces cultivées sont surévalués10.

En mai 2010, le journal Science rapporte la réalisation du premier organisme dont l’intégralité du génome a été synthétisée par des scientifiques. Il ne s’agit pas d’une « création » en tant que telle, mais de la fabrication artificielle d’un génome préexistant11,12.

De nombreuses organisations scientifiques internationales, et notamment le Conseil international pour la science, affirment que les OGM commercialisés ne sont pas dangereux pour la santé humaine, et que les risques de dissémination sont correctement contrôlés. D’autres organisations, par exemple le Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique (CRIIGEN), en France, où le Independant Science Panel13, au Royaume-Uni, estime que les études auxquelles les organismes d’accréditation font référence sont insuffisantes, et que dans le domaine des cultures en plein champ les précautions prises ne permettent pas d’éviter la pollution génétique de l’environnement. Elles sont relayées en ce sens par les partisans du mouvement anti-OGM.

En 2016, 100 Prix Nobel signent une pétition demandant à Greenpeace d’arrêter sa campagne anti-OGM ciblant notamment le riz doré, précisant que les OGM sont aussi sains que les autres productions agricoles et qu’aucun effet négatif de leur part n’a jamais été constaté, ni sur la santé ni sur l’agriculture, et permettent de combattre la mortalité infantile due à la malnutrition14. Cette pétition a par la suite été critiquée, notamment parce que le riz doré en question n’est pas encore au point (il ne permet donc pas de combattre la malnutrition). D’après l’anthropologue Glen Stone « [il s’agit] d’’une manipulation de l’’opinion publique par l’’utilisation de scientifiques qui ne sont pas informés des faits sur le sujet »15.

Dans toute l’acception du terme, un « organisme génétiquement modifié » est un organisme vivant (micro-organisme, végétal ou animal) dont le génome a été modifié artificiellement. Cette acception inclut toutes les voies possibles de modification de l’information génétique, allant de la méthode des croisements aux outils du génie génétique16.

D’un point de vue législatif, un grand nombre de pays et d’organisations utilisent une définition plus restrictive en référence à celle précisée lors du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques et qui entend par « Organisme vivant modifié » « tout organisme vivant possédant une combinaison de matériel génétique inédite obtenue par recours à la biotechnologie moderne »17. Cependant, cette définition n’est pas reconnue universellement18. Certains pays, dont les États-Unis, ne font pas de ce recours à la biotechnologie moderne une notion discriminante. Ainsi, si l’Union européenne, dans la directive 2001/18/CE définit un OGM comme « un organisme, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle »19 et si l’OCDE définit les OGM comme : « a plant or animal micro-organism or virus, which has been genetically engineered or modified »20, les États-Unis considèrent qu’un OGM est un organisme ayant subi un « changement dans le matériel génétique [...], que ce soit par l’intermédiaire de la sélection classique, du génie génétique [ou] de la mutagenèse »21. Certains pays, comme le Canada, même s’ils acceptent la définition « restrictive », appliquent aux « OGM » la même réglementation que celle qui a cours pour les produits modifiés par des méthodes classiques22.

Les controverses qui s’expriment à l’égard des « OGM » portent essentiellement sur ceux qui relèvent de la définition « restrictive », soit ceux obtenus par génie génétique.

La transgénèse est l’opération de génie génétique la plus couramment utilisée pour l’obtention d’« OGM ». Ainsi, organisme transgénique, est souvent utilisé comme synonyme d’organisme génétiquement modifié. Cependant, si un « organisme transgénique » est toujours un « organisme génétiquement modifié », un « organisme génétiquement modifié » n’est pas toujours un « organisme transgénique ».

L’intervention humaine conduisant à fabriquer des OGM consiste dans la majorité des cas à ajouter une petite portion d’ADN d’un organisme dans l’ADN d’un autre organisme (transgénèse). Les techniques sont23 :

  • techniques de recombinaison de l’ADN impliquant la formation de nouvelles combinaisons de matériel génétique par l’insertion de molécules d’acide nucléique, produites de n’importe quelle façon hors d’un organisme, à l’intérieur de tout virusplasmide bactérien ou autre système vecteur et leur incorporation dans un organisme hôte à l’intérieur duquel elles n’apparaissent pas de façon naturelle, mais où elles peuvent se multiplier de façon continue ;

  • techniques impliquant l’incorporation directe dans un organisme de matériel héréditaire préparé à l’extérieur de l’organisme, y compris la micro-injection, la macro-injection et le microencapsulation ;

  • techniques de fusion cellulaire (y compris la fusion de protoplastes) ou d’hybridation dans lesquelles des cellules vivantes présentant de nouvelles combinaisons de matériel génétique héréditaire sont constituées par la fusion de deux cellules ou davantage au moyen de méthodes qui ne sont pas mises en œuvre de façon naturelle.

Selon la directive adoptée par l’Union européenne, les techniques de modifications génétiques à exclure de son champ d’application sont23 :

Le monde selon Monsanto

La méga fusion Bayer-Monsanto inquiète les chefs cuisiniers

Liste d’aliments du Québec sans ogm

Liste des aliments contenant des OGM

Article écrit par Laurent Herplay (son site) sur AGORA VOX, le média citoyen

Lettre ouverte de Monsanto

Impact sur la santé

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