top of page

La rébellion de 1837-1838

Textes et photos provenant de wikipédia

 

La rébellion des Patriotes, rébellion du Bas-Canada, ou tout simplement rébellion de 1837-1838, sont trois noms donnés au conflit militaire de 1837-1838 dans la colonie britannique du Bas-Canada (aujourd'hui le Québec). Elle est l'aboutissement d'un conflit politique larvé qui existait depuis le début du xixe siècle entre la population civile et l'occupant militaire colonial. Simultanée avec la rébellion du Haut-Canada, dans la colonie voisine du Haut-Canada, les deux constituèrent les rébellions de 1837..

La rébellion de 1837-1838 dans le Bas-Canada a été beaucoup plus violente que celle dans le Haut-Canada. Au cours du printemps et de l'été 1837, les chefs réformistes, dont le principal était Louis-Joseph Papineau, chef du Parti patriote, ont tiré parti des tensions politiques de longue date pour mettre sur pied une large force rebelle. La situation était tellement tendue qu'en octobre 1837 toutes les troupes britanniques régulières ont été retirées du Haut-Canada et transférées dans le Bas-Canada. Les troupes rebelles ne faisaient pas le poids devant l'importante force militaire coloniale, sous la direction du général John Colborne, complétée par un grand nombre de miliciens orangistes loyaux venant du Haut-Canada. Les Patriotes rebelles firent face aux troupes et aux milices loyalistes à trois occasions : à Saint-Denis, à Saint-Charles et à Saint-Eustache. La loi martiale fut déclarée et de nombreux rebelles, dont Louis-Joseph Papineau, ont dû s'enfuir aux États-Unis. Des centaines ont été arrêtés, plusieurs ont été déportés en Australie, d'autres furent pendus à la prison du Pied-du-Courant à Montréal.

 

 

 

 

Le fonds d'archives de la Collection rébellion de 1837-1838 est conservé au centre d'archives de Montréal à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Après la conquête de la Nouvelle-France par la Grande-Bretagne en 1759, le gouvernement de la Province of Quebec (aujourd'hui, le Québec) est assuré par un gouverneur général nommé par Londres et celui-ci assume des pouvoirs absolus. Par le traité de Paris de 1763 la France cède la Nouvelle-France et le commerce devient exclusivement tourné vers l'Empire britannique, par l'intermédiaire de ses marchands, surtout ceux de Boston. L'Empire encourage une arrivée massive de loyalistes à la couronne britanniques (pour former le Haut-Canada) et seuls ceux qui prêtent serment du Test peuvent occuper un poste dans l'administration civile, ce qui implique de renier la religion catholique et l'autorité du pape. Ce changement a donc fait des anciens colons français des citoyens de seconde zone.

La guerre d'indépendance américaine viendra apporter un premier changement à ce statut. L'acte de Québec de 1774 permet aux habitants de pratiquer la religion catholique et de faire partie de l'administration sans avoir à prêter le serment du Test. C'est une importante concession afin de s'assurer la fidélité des habitants canadiens (descendants des premiers colons français) face à la menace des colonies américaines. Elle ne met cependant aucun frein à l'absolutisme du gouverneur anglais.

Au cours des décennies suivantes, de nombreux loyalistes américains et immigrants britanniques gagnent l'actuelle Ontario, ce qui conduit à la division de la province de Québec, par la suite constituée du Haut et du Bas-Canada. Le Bas-Canada est la colonie la plus peuplée et demeure majoritairement francophone et catholique, alors que le Haut-Canada est majoritairement anglophone et protestant. La région de Montréal devient un tampon où se rencontrent les deux peuples. L'idée d'un gouvernement responsable, qui provient d'Angleterre et des nouveaux États-Unis, fait son chemin, et les deux colonies finissent par obtenir chacune une assemblée législative par l'Acte constitutionnel de 1791. Vers 1830, la population du Bas-Canada est constituée d'environ 75 000 Anglais et de 500 000 Canadiens-français.

L'Assemblée législative du Bas-Canada obtient le pouvoir de légiférer, mais le gouverneur colonial britannique demeure le chef de l'exécutif et conserve également les cordons de la bourse. Il peut donc rendre totalement inopérantes les lois votées par l'Assemblée majoritairement canadienne. Comme le gouverneur fait partie de l'oligarchie marchande britannique et qu'il en sert les intérêts, dont le maintien de sa position dominante, il use de ses pouvoirs discrétionnaires pour nommer ses favoris aux postes de commande des Conseils législatifs et exécutifs, influencer les élections et bloquer toute réforme. Les exemples ne manquent pas où, par simple hostilité envers l'Assemblée élue, des personnes incompétentes ont été élevées à des postes d'importance. Non seulement cette inégalité touche-t-elle le nombre de fonctionnaires, 54 Canadiens français contre 126 Anglais selon la liste officielle des fonctionnaires pour 1835, mais le traitement versé aux Anglais était également de 58 000 louis, tandis que les Canadiens en recevaient 13 500. Même constat du côté des juges, où les juges anglais obtiennent 28 000 louis contre 8 000 pour les Canadiens.

Malgré la croissance démographique, le domaine cultivable n'augmente pratiquement pas, car les terres sont régies par Londres. Les Canadiens français doivent entreprendre un voyage jusqu'à Québec pour demander personnellement les titres au gouvernement, titres, s'ils les obtiennent, qui n'existent souvent que sur papier puisque les routes ne permettent pas d'atteindre les terres. Au même moment, Londres attribuait des terres sans consulter le parlement ; en 1833, 847 661 acres de terres étaient cédés à la British American Land Company pour favoriser l'implantation de colons américains.

Dans ce contexte, la politique prend rapidement une tournure musclée. Le Parti canadien, formé par les habitants, s'oppose au Parti anglais, favorisé par les gouverneurs successifs. Les élections se déroulent dans un climat d'intimidation, et le gouverneur n'hésite pas à dissoudre l'Assemblée lorsqu'elle va à l'encontre de ses intérêts. Le mouvement patriote, réformiste, prend officiellement forme vers 1826 à l'occasion de la transformation du Parti canadien en Parti patriote. Son but est d'obtenir la souveraineté de l'Assemblée en limitant les pouvoirs du gouverneur. Ce dernier, qui ne veut rien céder, met des députés Patriotes en prison pour motif d'agitation populaire. Toutefois, certains patriotes se font élire même depuis leur cellule.

                                                                        L’ÉLECTION DU 21 MAI 1832

 

Le conflit, qui a perduré trois décennies, se radicalise durant les années 1830, alors qu'un conflit similaire se développe dans le Haut-Canada. Les rangs des réformistes sont surtout formés de paysans et de sujets britanniques issus des professions libérales (avocats, médecins, notaires, journalistes), opposés aux grands marchands coloniaux et aux membres de l'establishment politique. Le 21 mai 1832, une élection partielle dans le Quartier-Ouest du district de Montréal tourne à la tragédie lorsque l'armée britannique intervient pour contenir une émeute. L'élection du 21 mai 1832 au Bas-Canada se conclut par la mort de trois partisans patriotes, François Languedoc, Pierre Billette et Casimir Chauvin. Le 24 mai, près de 5 000 personnes assistent à leurs funérailles à l'église Notre-Dame. Cette journée allait avoir un retentissement important sur les esprits de l'époque, et elle fait encore aujourd'hui figure de symbole pour expliquer la rébellion armée. En 1834, les Quatre-vingt-douze Résolutions sont présentées devant la Chambre d'Assemblée. Parmi les demandes : un gouvernement responsable, l'élection des membres du conseil législatif et avoir plus d'habitants canadiens à l'administration du pays. Celles-ci sont envoyées au Parlement d'Angleterre, mais sont refusées par le ministre britannique John Russell qui, lui-même, proposera, en 1837, ses 10 résolutions. Le tout se transforme finalement en un affrontement armé, au moment même où plusieurs pays européens, comme l'Allemagne, la Grèce ou l'Irlande, subissent eux aussi des insurrections similaires.

Wolfred Nelson                                        Louis-Joseph Papineau

                                          Les chefs de la rébellion

 

 Les chefs patriotes étaient en majorité des descendants des colons de Nouvelle-France comme Louis-Joseph Papineau. Cependant, on retrouve également de nombreux intellectuels francophiles de la minorité anglaise et irlandaise, dont le docteur Robert Nelson et son frère Wolfred, ainsi que l'Irlandais catholique Edmund Bailey O'Callaghan. Il est significatif que le bas clergé ait eu des sympathies pour les Patriotes alors que le haut clergé s'est associé au pouvoir britannique.

                                                                          LES FILS DE LA LIBERTÉ

La Société des Fils de la Liberté était un groupe paramilitaire fondé au mois d'août 1837 qui tint sa première assemblée publique le 5 septembre de cette même année. Entre 500 et 700 jeunes ont participé à cette assemblée. Les membres de la Société des Fils de la Liberté calquaient leurs visées sur un groupe qui avait existé lors de la Révolution américaine du nom de « Sons of Liberty »10. Les liens entre ce nouveau club et les autres membres du Parti patriote sont assurés par François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier. C'est à l'assemblée des Six-Comtés, le 23 octobre 1837, que le mouvement patriote approuve solennellement l'organisation des Fils de la Liberté11. L'endroit habituel où les membres de cette association se rassemblaient était l'Hôtel Nelson rue Saint-Jacques surnommé « rue du sang », au Marché Neuf à Montréal, aujourd'hui la place Jacques-Cartier, lieu même où se déroulera l'affrontement du 6 novembre 1837 entre le Doric Club et les Fils de la Liberté.

L'organisation des Fils de la Liberté disparaît peu de temps après l'échauffourée avec le Doric Club du 6 novembre et devient clandestine, soit à la suite de l'émission des mandats d'arrêt contre les leaders de l'association, dont PapineauO'CallaghanBrown et Ouimet, le 16 novembre 183712. Au moment de sa disparition, elle comptait, selon le Gouverneur Gosford, 2 000 membres. Les membres de cette association voulaient redresser les griefs qu'ils disaient ne pouvoir obtenir par la force morale. En d'autres termes, ils souhaitent utiliser d'autres moyens que les instances politiques pour obtenir justice. La publication de l’Adresse des Fils de la Liberté de Montréal aux jeunes gens des colonies de l'Amérique du Nord, le 4 octobre 1837, marque en quelque sorte le début des hostilités entre cette association et les Loyalistes.

La bataille de St-Denis

La bataille de Saint-Denis est un combat livré le 23 novembre 1837. Elle opposa les 200 patriotes du docteur Wolfred Nelson aux 300 Britanniques de Sir Charles Gore, et prit fin avec la victoire des Patriotes. Cette bataille fut l'unique succès remporté par les Patriotes lors de ce conflit. À la mi-novembre 1837, les Britanniques décident de lancer l'armée contre les Patriotes et ordonnent d'arrêter leurs chefs. Sous la conduite de Thomas Storrow Brown, de Montréal, les Patriotes du comté de Richelieu s'emparent du manoir du seigneur Pierre Debartzch et l'entourent de fortifications, pendant qu'à Saint-Denis, ils se regroupent autour de Wolfred Nelson. Deux détachements de l'armée viennent de Montréal pour attaquer Saint-Charles : l'un, sous le commandement du colonel Wetherall (en), prend la route du sud par Chambly, et l'autre, commandé par le lieutenant-colonel Gore, prend la route du nord par Sorel. Après avoir marché toute la nuit par un temps affreux, les troupes de Gore arrivent à Saint-Denis le matin du 23 novembre et attaquent les rebelles retranchés à l'autre bout du village, à l'endroit où se trouve la maison Saint-Germain. Les murs de la maison Saint-Germain (Charles St.-Germain meurt lors de ce combat) résistent à l'attaque de l'artillerie et ses occupants sont bien placés pour tirer par les fenêtres sur les troupes exposées. Gore doit ordonner la retraite vers 15 h quand les renforts des patriotes assiégés commencent à affluer dans les villages voisins et menacent de lui barrer la route de Sorel

La bataille de St-Charles

Le 25 novembre 1837, l'armée britannique est déterminée à écraser la résistance patriote. Le sort de la rébellion dans le Bas-Canadase joue à Saint-Charles, dans la vallée du Richelieu. Deux cent cinquante Patriotes sont retranchés derrière une barricade autour du manoir seigneurial. Le Colonel Wetherall se prépare à les attaquer avec quatre cent vingt-cinq soldats venus de Fort Chambly. Jean-Philippe Boucher-Belleville, journaliste et enseignant, fait partie des insurgés. Dans son journal, il raconte : « Nous étions parfaitement sur la défensive et la question pour nous se réduisait à celle-ci : devions-nous livrer sans défense nos propriétés, nos femmes et nos enfants à des barbares qui venaient, non pour faire respecter les lois, mais porter le fer et le feu chez nous, et s'enrichir par le pillage ? Comme à Saint-Denis, la plupart de nos braves bonnets bleus montrèrent un zèle et un intrépidité qui n'auraient pas manqué de faire décider la victoire en notre faveur. Les femmes mêmes avaient coulé des balles et fait des cartouches ; des vieillards et des enfants voulurent partager les dangers du combat. » La bataille de Saint-Charles se termine dans un bain de sang. Cent cinquante Patriotes meurent au combat tandis que trente soldats anglais sont tués. Louis-Joseph PapineauWolfred Nelson, Jean-Philippe Boucher-Belleville et des centaines de Patriotes fuient la vallée et se réfugient aux États-Unis. D'autres sont capturés et emprisonnés à Montréal, au Pied-du-Courant, dans des conditions difficiles.

LA BATAILLE DE ST-EUSTACHE

La bataille de Saint-Eustache eut lieu le 14 décembre 1837. Au matin du 13 décembre, les troupes anglaises avaient quitté Montréal pour le comté de Deux-Montagnes sous le commandement du général Colborne en personne. Elles tentèrent de traverser la rivière des Mille Îles à environ 5 kilomètres en aval de Saint-Eustache, après avoir essuyé quelques coups de feu durant leur approche. Selon John Colborne, commandant en chef des forces armées dans les colonies du Haut et du Bas-Canada, les chefs rebelles du comté des Deux-Montagnes Girouard, Girod, Chénier, Masson et Chartier étaient les plus actifs de la révolte et mieux préparés à une résistance armée que leurs compatriotes du Richelieu.

 

Le 14 décembre, à la tête de plus de 1 200 soldats et volontaires, le général John Colborne se lance à l’attaque de la localité. Les Patriotes sont barricadés à l’intérieur du couvent, du presbytère et de l’église locale. Jean-Olivier Chénier, devenu commandant en chef de la Résistance, se réfugie avec 300 Patriotes dans l’église. Il donne l’ordre de résister le plus longtemps possible. À 11 h 15, les Patriotes sonnent le tocsin qui annonce au village l'arrivée de l'ennemi. Jean-Olivier Chénier, à la tête de 200 hommes, va à la rencontre des Britanniques sur la glace. À ce moment, les Patriotes reçoivent la mitraille des troupes de Colborne alors situées à moins d'un kilomètre du village sur la rive nord. La retraite se fait aussitôt vers le village où il ne reste qu'environ 250 personnes. Amury Girod et Jean-Olivier Chénier placent donc leurs hommes dans le couvent, le presbytère, l'église et le manoir seigneurial qui forment ensemble la meilleure infrastructure de défense tandis que d'autres se postent dans d'autres demeures avoisinantes. Disant qu'il allait tenter de retenir les fuyards, Girod partit à cheval en direction de Saint-Benoît où il fut reçu en déserteur par Girouard et les frères Masson. Quoi qu'il en soit, il se suicida d'une balle dans la tête trois jours plus tard. À Saint-Eustache, Chénier, qui a pris les commandes des insurgés, s'était retranché dans l'église avec une centaine d'hommes. Conscient que certains de ses compatriotes enfermés dans l'église n'avaient pas d'armes, il leur répondit : « Soyez tranquille, il y en aura de tués et vous prendrez leurs fusils » .

la mort de jean-olivier chénier

                                                               La mort de Jean-Olivier Chénier.

Vers midi, le village entier est encerclé sur cinq kilomètres par l'armée britannique. Pendant une heure, les bombardements se poursuivent sur les principaux édifices où sont retranchés les insurgés, mais sans résultat significatif. À une heure, Colborne fait placer un de ses obusiers dans la grand rue pour enfoncer les portes de l'église, mais le feu nourri des Patriotes l'oblige à se replier. Un groupe de soldats réussit à pénétrer dans le presbytère et à y mettre le feu. Par la suite, le même sort devait attendre le couvent et le manoir seigneurial. Il ne restait plus que la gigantesque église qui résiste toujours aux Britanniques. Passé de justesse entre le feu des Patriotes, un groupe de soldats réussirent à pénétrer dans l'église. Ils allumèrent rapidement un feu derrière l'autel

 

Se tenant pour la plupart dans les jubés, les rebelles qui voulaient fuir n'avaient pas d'autre choix que de sauter par les fenêtres. Voyant que tout espoir était perdu, Chénier réunit ses hommes les plus braves et, ensemble, ils décident de sauter par les fenêtres. En mettant les pieds à terre, la plupart des Patriotes sont immédiatement atteints. Chénier est tué alors qu’il tente de résister, atteint par deux balles en pleine poitrine. Vers 4 h 30, le village de Saint-Eustache est en flamme. Les volontaires loyalistes sont responsables de l'incendie d'une cinquantaine de maisons sur les 65 qui sont brûlées. Les autres étant le fruit des soldats britanniques23. La plupart des résidences du village sont victimes du pillage par les soldats et les volontaires. Près de 70 Patriotes ont trouvé la mort dans la bataille de Saint-Eustache, ainsi que dix soldats anglais.

LA BATAILLE DE BEAUHARNOIS

Certains Patriotes rapportaient qu'un vapeur, le "Henry Brougham", rempli de soldats anglais venant de Glengarry, était en route vers Beauharnois afin de venir assurer la protection des Loyalistes de la seigneurie de Beauharnois. Les Patriotes décidèrent de s'emparer du vapeur et de ses occupants. Il ne trouvèrent que quelques soldats parmi tous ces gens, et les Patriotes s'aperçurent que la rumeur était fausse. Ils firent descendre tous les passagers, qu'ils ajoutèrent aux autres Loyalistes déjà prisonniers. Après quoi les Patriotes décidèrent de couler le vapeur. Quelques jours après la victoire des Patriotes, on apprit la nouvelle qu'une armée du gouvernement composée de 1 200 hommes, venant de Glengarry, était en route vers Beauharnois. Les Loyalistes s'emparèrent de plusieurs habitants du village et les gardèrent prisonniers dans le moulin du village. Les Loyalistes du Haut-Canada mirent le feu dans le village et pillèrent plusieurs maisons. Après quelques jours, soit le 1er décembre, les Patriotes furent transférés à la prison de Montréal, où ils furent jugés et condamné

LA BATAILLE DE LACOLLE

Les chasseurs décident de faire une halte à Lacolle afin de voler des armes aux volontaires loyaux aux Britanniques de cette région. Une fois sur les lieux, un petit groupe de chasseurs décide de faire prisonnier Nelson, le soupçonnant de vouloir fuir les lieux de la bataille. Ils ligotent également Trépanier et Nicholas et les envoient tous trois au camp de Lacolle. Ils les libèrent cependant après que ces derniers les ont convaincus de leur fidélité envers le mouvement d'insurrection. La bataille de Lacolle se déroula le 7 novembre 1838 entre les forces des volontaires loyalistes du Haut-Canada sous le commandement du Major John Scriver et les rebelles du Bas-Canada sous le commandement du Colonel Ferdinand-Alphonse Oklowski. Le 6 novembre, les rebelles patriotes gagnèrent une première escarmouche mais perdirent la confrontation finale le jour suivant.

LA BATAILLE D'OLDENTOWN

Afin de rétablir les relations avec la frontière, Robert Nelson et l'armée Patriotes tente de marcher sur Odelltown. Devant la marche de cette armée, les volontaires loyalistes retraitent jusque dans l'église d'Odelltown où s'établit un front qui va au-delà de Fisher's Tavern. Après plusieurs fructueuses sorties, les volontaires font reculer les rebelles grâce aux renforts britannique. Les rebelles retraitent ensuite sur Napierville avant de se disperser devant la venue des troupes régulières dépêchées de Montréal. Les Frères chasseurs, qui avançaient vers l'église d'Odelltown en 3 colonnes, se séparent pour mieux endiguer les volontaires qui s'y était réfugiés. En début d'après-midi, voyant que la tactique patriote se montrait efficace, environ 150 volontaires s'approchent du champ de bataille en continuant de tirer sur les rebelles. Puis, voyant que les Patriotes résistent toujours, ils décident d'incendier la grange derrière laquelle se trouve Charles Hindelang, ses hommes et une partie de la colonne du Major Hébert. Les rebelles doivent alors, eux aussi, se rendre à la clôture. Malgré le fait qu'ils y soient moins bien protégés, ils poursuivent le combat une partie de l'après-midi. Grâce à l'incendie, les Loyalistes qui se trouvaient toujours dans l'église peuvent en sortir26. À la suite de cette bataille, certains se sauvent vers la frontière américaine, d'autres se réfugient en région pendant que le Major Hébert, Charles Hindelang et le reste de leurs hommes marchent vers Napierville. Découragé, Robert Nelson quitte le Bas-Canada pour les États-Unis. Entre temps, Colborne avait pris la route de Napierville au commande d'une armée de 5 000 hommes. En marchant vers le grand camp, les Frères chasseurs sont informés que Colborne et sa troupe ne sont qu'à une demie lieue de là, mais ils n'arriveront à Napierville que dans l'avant-midi du vendredi 9 novembre alors que la majorité des rebelles ont déjà quitté les lieux. Ne pouvant s'organiser suffisamment vite, les chefs patriotes renoncent à toute riposte après la tenue d'un conseil de guerre. Par la suite Colborne se rend à Odelltown pour prendre connaissance de la situation près de la frontière. Hindenlang essaie de gagner la frontière américaine dans la nuit du 9, mais il est arrêté le samedi 10 novembre. Le Major Hébert quant à lui y parvient après s'être caché toute la nuit

CONSÉQUENCES

À la suite de la rébellion du Bas-Canada, le gouverneur Bond Head fut rappelé et remplacé par Lord Durham, qui avait pour mission de faire un rapport sur les mécontentements des colons et trouver une façon de les apaiser afin de les assimiler. Son rapport comportait deux volets : réunir le Haut et le Bas-Canada et ainsi réduire l'autonomie des Canadiens français.


Selon Lord Durham le peuple canadien français était un peuple inférieur, sans histoire et sans littérature qui était directement responsable des rébellions de 1837-1838. Lord Durham, croyait que le caractère national qui devait être donné au Bas-Canada devait être celui de l'Empire britannique, celui de la race qu'il considérait comme supérieure et qui devait un jour dominer le continent nord-américain.


Le 25 septembre 1839, 58 patriotes condamnés à l'exil, quittent Québec à destination de la Nouvelle-Hollande, colonie alors employée comme prison par les Britanniques. Ils voyagent à bord de la frégate anglaise Buffalo, commandée par le capitaine Wood.
Le Canada-Uni est créé en 1840 à la suite de l'Acte d'Union.


L'Acte vise à assimiler les Canadiens français pour empêcher toute récidive en les submergeant dans une mer anglaise toujours en augmentation grâce à l'immigration venant du Royaume-Uni.
La Province du Canada ou Canada-Uni naît de l'union législative des provinces du Haut-Canada (Ontario) et du Bas-Canada (Québec) en février 1841.

 

L'édifice du marché Sainte-Anne, situé là où se trouve l'actuelle Place D'Youville, est rénové par l'architecte John Ostell pour y accueillir le parlement provincial45L'incendie du Parlement à Montréal par les Canadiens-Anglais loyalistes se produit le soir du 25 avril 1849 à Montréal pour le voir changer d'emplacement.


Les Canadiens-français réagirent par la revanche des berceaux, sous l'impulsion de l'Église catholique romaine, pour maintenir leur nombre relatif. Ils utilisèrent également les discussions lors de la Conférence de Charlottetown pour reformer une province francophone et catholique distincte, le Québec.

bottom of page